Marre de la Pentatonique...........enfin la soluce!!!!!!!???

Rappel du dernier message de la page précédente :
Acrylate
Ceci dit je ne cracherais pas sur le fait d'avoir de profondes connaissances théoriques car j'ai également lu pour comprendre ce que je faisais et pour en sortir aussi
mirak63
skynet a écrit :
En pensant mode, on pense uniquement vertical (comment sonne chaque note par rapport à la fondamentale). On va passer à coté de l'essentiel : se servir du voicing entre chaque accord (ou chaque situation).

Cet essentiel ne fait pas qu'être musical, il peut aussi considérablement faciliter les choses : dans le cas d'une trame harmonique (puisqu'on parlait de Sweet georgia brown).


Hougo a écrit :
mirak63 a écrit :
cette aproche est expliquée ici en anglais

http://forums.allaboutjazz.com(...)age=3


Tu nous fais un résumé?


Je vais pas résumer, car autant que tu lui poses la question, et il ne dit pas tout vu qu'il a des leçons à vendre.
Ce que j'en comprends et en déduit pour mon usage personnel, c'est que en en gros en approche chordtone ou chrodscale tu te concentres sur comment les notes sonnent par rapport à la fondamentale courante.

En approche tonale tu te concentres en premier sur comment sonnent les notes par rapport au centre tonal.
C'est à dire que sur un IV7 de blues en Do par exemple, au lieu de te concentrer à entendre fondamentale tierce quinte septieme mineure, tu focuseras plutot sur entendre quarte, sixte, unisson, tierce mineure de la tonique. (sous dominante, sus dominante, tonique, mediante (bemol) ).

Ca ne veut pas dire que tu ne t'interesses pas du tout au rapport de la fondamentale de l'accord courant avec les autres notes, c'est juste que tu le mets pas au premier plan.

Du coup l'idée c'est un peu la même qu'en conduisant une caisse.
Pour tenir ta droite, pas dépasser la ligne blanche, et prendre les virages, il est conseillé de regarder la route loin devant vers l'endroit où on veut aller. C'est le premier truc qu'on te dit.

En gros la route loin devant où on veut aller, c'est la tonique, les fondamentales les virages, et les notes des accords c'est la ligne blanche.

Si tu te concentres à entendre les intervalles des notes des accords avec la fondamentale, c'est un peu comme si tu conduisais en te concentrant sur la ligne blanche à 2 mètres devant toi.
Penser aux intervalles entre chaque notes mélodiques ça serait quasiment comme compter les pointillés sur la ligne.

Moi j'ai du mal lol, par contre en conduisant je m'en suis aperçu plus rapidement qu'en jouant. Je suis toujours en train de tenter de perdre l'habitude de regarder la ligne blanche, j'ai un gros A au cul, j'ai du mal à lire les panneaux sur le bas côté sans finir dans le faussé, et je suis pas encore prêt de faire du Rallye ou de la F1.

Des trucs comme ça on peut me mettre quinze exemples audio je m'en ferais jamais une aussi bonne idée qu'avec une métaphore. Et celle ci n'engage que moi.

Les chordscale, l'approche modale etcetera j'ai le sentiment que ça peut être autant utilisé comme un truc super sophistiqué et pointu par des mecs vraiment balaises, que comme des béquilles sur un vélo pour pas tomber et avoir les notes sous les doigts sous forme de schéma et de positions.
Mais il n'y a pas que ça comme approche je pense et j'y ai pas trouvé mon compte.
Pickasso
Je ne suis d'accord que partiellement, parce que tu expliques deux types d'approche comme étant indépendantes (c'est la formulation), alors qu'il faut essayer de les appliquer les 2 en même temps, pour éviter de décrocher complètement de l'une ou de l'autre, et de pondre soit des incohérences par rapport à l'accord courant, soit des platitudes par rapport au "voicing".

Si je reprends ta "métaphore routière", on ne doit pas SEULEMENT viser la route au loin, comme on ne doit pas SEULEMENT regarder les pointillés. Sur une ligne droite, on ne verra pas une différence frappante entre deux conducteurs qui utilisent chacun uniquement l'une des deux "méthodes", mais dans un virage, les deux courent plus de risques d'avoir des problèmes que le conducteur qui BALAYE DU REGARD au loin, puis plus près, puis au loin, et alternance.

Ça ramène, bien entendu, à la mise en pratique sur un instrument. Pourquoi? Parce que c'est en faisant des tests "Live" qu'on peut constater si on tient la route avec les deux approches, ou une seule en alternance plus ou moins maladroite avec l'autre, pour ceux qui connaissent les deux. Idéalement, avec un brin de technique et beaucoup de pratique, on peut espérer une intégration harmonieuse des deux approches.

Et c'est pour ça qu'il est important de ne pas confiner la théorie qu'au "sujet d'une conversation", parce qu'on la "déconnecte" d'un contexte primordial: le temps. On peut élucubrer longuement sur la pertinence d'une ou deux notes, mais en temps réel, on peut tout passer, même ce qui paraît invraisemblable dans le contexte "statique" d'un forum.
Invité
  • Invité
Puis la nuit, on voit que la ligne blanche d'abord
Pickasso
On peut aussi simplement suivre les phares arrière de la voiture devant soi, à nos risques et périls!
shenton
si je peux me permettre d'entrer dans le débat, je suis un grand defenseur de l'approche modale meme dans une structure tonale et je suis tout a fait d'accord pour dire qu'elles ne sont pas contradictoires, bien au contraire.

dans un morceau mono tonal (comme par exemple "Autumn leaves") on sait qu'il faut jouer avec la gamme majeure de la tonalité, mais c'est un peu succint comme information pour savoir ce que l'on peut faire ou ne pas faire comme phrases.

par contre l'approche modale permet sur chaque accord de definir une gamme plus adaptée à la construction d'une phrase spécifique à l'accord en cours. et ceci n'empeche absolument pas de conserver une vision globale du morceau et de travailler les enchainements de phrases.

dans le cas des morceaux ou il y a des modulations fréquntes, ça me semble presque inévitable d'utiliser cette approche pour travailler le morceau.
Acrylate
Pourquoi passer par du modal sur automn leaves ? Pourquoi ne pas construire ses phrases autour des arpèges sur les temps forts tout en ne jouant que sur une gamme ?
shenton
c'est pas une obligation.
c'est la méthode que j'utilise personnellement pour travailler un morceau et je la trouve tres efficace.
tres exactement, je m'entraine à jouer la gamme modale de chaque accord et ça me permet d'enregistrer la configuration melodique du morceau.
Pickasso
Le plus drôle, c'est que le message à l'origine du forum suggère une approche qui, dans les faits, pourrait bien sonner "modale" avec de simples pentas "enrichies", sauf que (je me risque à une comparaison boîteuse) c'est un peu comme écrire une formule mathématique au hasard, et constater après coup qu'elle correspond à une formule réelle, mais dont la portée nous échappe.
mirak63
shenton a écrit :
dans un morceau mono tonal (comme par exemple "Autumn leaves") on sait qu'il faut jouer avec la gamme majeure de la tonalité, mais c'est un peu succint comme information pour savoir ce que l'on peut faire ou ne pas faire comme phrases.


attention il y a deux tonalités dans la grille d'autumn leaves

shenton a écrit :
dans le cas des morceaux ou il y a des modulations fréquntes


du style ?
Pickasso
mirak63 a écrit :
attention il y a deux tonalités dans la grille d'autumn leaves

C'est pour ça que ça prend 2 guitares pour le jouer?

shenton
mirak63 a écrit :
shenton a écrit :
dans le cas des morceaux ou il y a des modulations fréquntes


du style ?


par exemple printemptation de Didier Verna qui a été proposé en défi il y a quelque temps
http://pagesperso-orange.fr/lo(...)n.gp4
Hougo
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  • Publié par
    Hougo
    le 27 Fév 2010, 22:09
skynet a écrit :
En pensant mode, on pense uniquement vertical (comment sonne chaque note par rapport à la fondamentale). On va passer à coté de l'essentiel : se servir du voicing entre chaque accord (ou chaque situation).


Je ne suis pas d'accord, les voicings c'est juste une façon d'aménager les notes au sein d'un accord. Utiliser des gammes d'accords, ou chordscales en anglais, n'empêche pas du tout cela, au contraire, je trouve plutôt que ça permet de pouvoir modifier les accords en temps réel, car tu sais toujours quels intervalles tu joues, tu peux donc jongler avec les enrichissements.



shenton a écrit :
si je peux me permettre d'entrer dans le débat, je suis un grand defenseur de l'approche modale meme dans une structure tonale et je suis tout a fait d'accord pour dire qu'elles ne sont pas contradictoires, bien au contraire.

dans un morceau mono tonal (comme par exemple "Autumn leaves") on sait qu'il faut jouer avec la gamme majeure de la tonalité, mais c'est un peu succint comme information pour savoir ce que l'on peut faire ou ne pas faire comme phrases.

par contre l'approche modale permet sur chaque accord de definir une gamme plus adaptée à la construction d'une phrase spécifique à l'accord en cours. et ceci n'empeche absolument pas de conserver une vision globale du morceau et de travailler les enchainements de phrases.

dans le cas des morceaux ou il y a des modulations fréquntes, ça me semble presque inévitable d'utiliser cette approche pour travailler le morceau.


Oui je suis d'accord avec toi, même si je n'aime pas le terme "approche modale", je trouve que ça peut amener une confusion entre musique tonale et musique modale. C'est pour ça que le terme chordscale ou gamme d'accord me parait plus approprié. En réalité, ça se conçoit simplement comme des échelles contenant les arpèges + les enrichissements.
Et comme tu dis, dans des morceaux où les modulations sont fréquentes, c'est quasiment indispensable, car il existe de nombreux morceaux où quasiment à chaque accord il faut changer de gammes. Un morceau comme Beatrice de Sam Rivers en est un bon exemple, mais même un blues de base 3 accords, si tu veux vraiment jouer les accords, et bien il faut changer de gamme à chaque accord.

Dans le lien de Mirak, le gars dit en fait qu'il trouve que l'approche chordscale est trop compliquée, il propose de partir de la gamme définie par la tonalité générale, et lorsqu'il y a des modulations, d'altérer la gamme principale. C'est probablement plus aisé, mais ça m'apparait assez contre-productif sur du long terme, en tout cas dans une approche jazz. Comment intégrer le jeu altéré dans cette optique? sur un II V I majeur, tu vas altérer ta gamme majeure pour jouer diminué sur le V? Mouaif lol;
mirak63
Hougo a écrit :
shenton a écrit :
si je peux me permettre d'entrer dans le débat, je suis un grand defenseur de l'approche modale meme dans une structure tonale et je suis tout a fait d'accord pour dire qu'elles ne sont pas contradictoires, bien au contraire.

dans un morceau mono tonal (comme par exemple "Autumn leaves") on sait qu'il faut jouer avec la gamme majeure de la tonalité, mais c'est un peu succint comme information pour savoir ce que l'on peut faire ou ne pas faire comme phrases.

par contre l'approche modale permet sur chaque accord de definir une gamme plus adaptée à la construction d'une phrase spécifique à l'accord en cours. et ceci n'empeche absolument pas de conserver une vision globale du morceau et de travailler les enchainements de phrases.

dans le cas des morceaux ou il y a des modulations fréquntes, ça me semble presque inévitable d'utiliser cette approche pour travailler le morceau.


Oui je suis d'accord avec toi, même si je n'aime pas le terme "approche modale", je trouve que ça peut amener une confusion entre musique tonale et musique modale. C'est pour ça que le terme chordscale ou gamme d'accord me parait plus approprié. En réalité, ça se conçoit simplement comme des échelles contenant les arpèges + les enrichissements.
Et comme tu dis, dans des morceaux où les modulations sont fréquentes, c'est quasiment indispensable, car il existe de nombreux morceaux où quasiment à chaque accord il faut changer de gammes. Un morceau comme Beatrice de Sam Rivers en est un bon exemple, mais même un blues de base 3 accords, si tu veux vraiment jouer les accords, et bien il faut changer de gamme à chaque accord.


sur un blues en do par exemple tu considères que tu as une gamme do re mi fa sol la si do. A laquelle tu vas pouvoir t'amuser à altérer le mi et le si avec un mib et sib qui proviennent du I7 et du IV7, et dans la pratique c'est ce qui se passe, quand t'es sur le I7 le sib et aussi tu utilises largement le mib qui provient IV7 et sur le V7, le sib qui amène certains à voir dessus une pentatonique mineure il vient aussi du I7.

Avec une approche verticale le blues parait nettement moins mystérieux, en fait t'es sur une tonalité majeure à laquelle t'ajoute des caractéristiques importantes du mineur, la tierce mineure et la septième mineure naturelle par rapport à la tonique.
Avec l'approche modale tu passes à côté d'un truc qui parait pourtant ultra simple dans la pratique, juste altérer ou non deux notes.
Hougo
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  • Publié par
    Hougo
    le 28 Fév 2010, 02:32
Mettons.
Si tu veux ensuite enrichir la même grille, donc un blues en Do, comment vas-tu gérer la nouvelle grille?

exemple, à titre indicatif :

C7 C7 Gm6 F#7 / F7 F7 Dm7 Db7 / C7 C7 C7 Db7 / C7 B7 Bb7 F#7
F7 % Am7 G#° / F#° % Dm9 B° / C7 % % % / Em7 % A7 %
Dm7 % % % / G7 % % % / C7 % A7 % / Dm7 % G7 %

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