Comment composez-vous?

Rappel du dernier message de la page précédente :
parisian
Jimmy Raney a écrit :
Il y a à l'évidence plusieurs conceptions du terme "composer" :

le rockeur de base va pondre un riff sur une seul mesure, et va appeler ça une compo.
Un groupe de Rock va faire tourner quatre accords sans fin avec un chanteur qui braille en yaourght, et il va appeler ça une compo.
Le jazzeux en herbe va écrire une ligne mélodique sur 16 mesures avec une grille simplifiée dessous (ex : Em7 Eb7 etc...), et il va appeler ça une compo.
Le classique va écrire un thème arrangé en prenant soin d'éviter les contresens musicaux, et il évitera d'appeler ça une compo : au mieux ce sera une gentille étude.
Comment dans ces conditions qualifier le Boléro de Ravel?

Sans rentrer dans une définition trop étroite, on peut dire qu'une compo a :
un début
un développement
une fin/conclusion
une idée sous-jaceante qui réclame un développement
une structure identifiable
une logique désirée
une technique d'écriture (même si c'est à base de power chords).

Bref, une compo, c'est une histoire.
Comprendre ce qu'est un compo permet surtout de savoir QUAND ce qu'on écrit n'est plus une compo.

Par exemple, 90% des morceaux produits par les groupes de Rock un peu amateurs ne sont pas des compos parce qu'il leur manque un des éléments précités.


Outre une certaine veracité là dedans, il est intéressant de constater pourtant que la notion de composition peut avec une autre vision se limiter à l'idée de Mélodie.
Quelques éléments qui me sont venus à l'esprit en vous lisant :
- Notre mémoire collective de "musiques populaires" en témoigne. Quelques exemples au pif forcément stupides sortis de leur contextes respectifs... la Flute enchantée, le Boléro de Ravel cité plus haut, Yesterday, Summertime, etc... Ces musiques existent dorénavant en nous, non parce qu'elles sont structurées, qu'elles portent une intention, etc... mais parce que leurs mélodies avaient une puissance fédératrice et traversant les ages (une des définitions de la beauté, si je ne m'abuse). "Satisfaction" : existe t'il un titre plus pauvre en intro/structure/fin, ... peut-on dire pour autant que ce n'est pas une compo ?
Il est bien sûr évident que mal "montées" (mal interprétées, mal arrangées, etc...) elles ne nous seraient jamais parvenues, ** MAIS ** elles avaient quelque choses en elles que d'autres, tout aussi intelligemment produites pourtant, n'ont PAS. (Bon, on peut toujours dire "ouais, mais c'est pas parce que ça ne plaît pas que c'est pas bien", je ne me lancerai évidemment pas là dedans).
Donc finalement je dirai que je ne suis pas d'accord dans le détail avec ce post, pourtant très séduisant, et qu'il faut à mon avis dissocier l'idée de composition avec l'idée de "production", d'interprétation.
J'en veux pour preuve par exemple la définition d'une composition d'un point de vue légal : c'est une mélodie (et éventuellement grille d'accord) et textes. En aucun cas la structure du morceau ni les arrangements, etc... Légalement vous pouvez destructurer un morceau, enlever les paroles et ne répeter que le refrain comme un âne, si vous gardez la mélodie de ce refrain, vous gardez la composition, c'est de la contre-façon et beaucoup de médiocres (pour rester poli) qui passent sur nos ondes savent que ça marchera pourtant d'enfer.
De même la réinterprétation "intelligente" montre qu'une composition peut exister sans sa structure et ces arrangement. Si vous ne le connaissez pas écoutez donc ce super remix de Noir Désir par Yann Tiersen, "A ton Etoile". Le titre est transcendé, magistralement arrangé, mais la compo, pour moi, vient toujours de ND (En l'occurence je crois que la structure est conservée, mais il y a des contre-exemples)
Il faut savoir pour finir que beaucoup d'artistes apportent mélodie et textes en vracs à des arrangeurs qui eux vont faire des merveilles avec peu d'éléments. N'empêche que la composition vient du compositeur, non de l'arrangeur (sans jugement de valeur).
Donc je joue un peu sur les mots tout en étant quand même très d'accord avec la définition de Jimmy Raney.

Mais je préfère dire : Croyez à la Mélodie, c'est si magique ! (et si décourageant, pour les modestes amateurs comme moi), et il est clair que je m'oppose à ceux qui comptent leurs intervalles et qui vérifient si les notes qu'ils utilisent sont dans la tonalité ou non, dès lors que l'on admet la modulation : Créons avec le coeur pas avec la tête !
l'Oeil du Lézard, chanson Psycho-pop.
www.loeildulezard.com
Berkeleyan
J'aime bien ces deux derniers posts d'Ikkei et Parisian. C'est vrai qu'ils ne donnent pas d'outils théoriques pour la composition, c'est vrai qu'on peut dénoncer comme démagos des termes comme "jouer avec le coeur" ou "composer avec ses tripes", mais n'est-ce pas finalement l'essentiel ? Le plus frappant pour moi à la lecture est que ces deux posts eux-mêmes semblent avoir été écrits avec le coeur. Vous aimez vraiment la musique tous les deux !
artphil
parisian a écrit :

Mais je préfère dire : Croyez à la Mélodie, c'est si magique ! (et si décourageant, pour les modestes amateurs comme moi), et il est clair que je m'oppose à ceux qui comptent leurs intervalles et qui vérifient si les notes qu'ils utilisent sont dans la tonalité ou non, dès lors que l'on admet la modulation : Créons avec le coeur pas avec la tête !

Je dirais plutôt: créons avec le coeur mais écrivons avec la tête.
Quand je parle d'écriture, je parle de la transcription technique d'une mélodie qu'on "entend" dans la tête. Ca peut inclure l'harmonisation (mais parfois on peut trouver des belles harmonies spontanément, sans avoir une idée des intervalles, ou du moins on le fait inconsciemment)

D'ailleurs dans les peuplades avec une grande culture polyphonique, on peut souvent trouver des gens qui improvisent des harmonies sans avoir une notion "théorique"(=rigoureuse) de l'écriture musicale.

Ce qui est certain, c'est que ça aide de pouvoir transcrire ce qu'on crée, que ce soit sous forme de portées ou de tablatures ou de simples suites d'accords chiffrés, ou autres techniques, afin de pouvoir les retravailler ensuite.

Certains songwriters ne se séparent jamais de leur dictaphone, bloc-notes etc ... On cite même (ex Diane Warren) certains qui chantent une mélodie sur leur répondeur en s'appelant au tél. Comme quoi, tous les moyens sont bons pour ne pas laisser partir une bonne idée.
Mon groupe acoustique en Belgique:

www.unjafeo.net
Vieux_Coussin
Citation:
Formuler une idée, un message, une mélodie dans le cas de la musique. Cela ne requiert aucune technique particulière,


Non, une mélodie ça se constuit, ça a une structure particulière (antécédent, conséquent, etc...); ce n'est pas un simple cri qui vient du coeur. Avant d'avoir le feeling pour sortir de belles mélodies, il faudra y regarder d'un peu plus pres et avoir intégré une certaine technique, qu'on appelle entre autre le "sens de la mélodie".

Sinon pour le reste, c'est de la belle parlote qui fleure bon la naïveté, ça ne reflète pas vraiment un travail de musicien. On attend surtout d'en écouter le fruit pour voir ce que ça donne...
Hougo
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    le 05 Janv 2006, 11:39
Berkeleyan a écrit :
(.....) Le plus frappant pour moi à la lecture est que ces deux posts eux-mêmes semblent avoir été écrits avec le coeur. Vous aimez vraiment la musique tous les deux !



Très honnêtement, et sans rien avoir contre toi, c'est le genre de formules que je n'aime pas trop.
Ces derniers posts ont probablement été écrits avec le coeur certes, mais pourquoi plus que d'autres?
"vous aimez vraiment la musique tous les deux!" avec un wink, ça implique un peu que ceux qui ont parlé d'écriture, d'harmonie etc, aiment moins la musique, qu'ils raisonnent en scientifiques. Bref c'est rejoindre un vieux débat théorie/feeling qui n'a de sens que pour ceux qui n'ont jamais étudié la théorie.

Finalement la théorie ce n'est jamais qu'une éducation de l'oreille.....Ca implique donc qu'elle élargit le champ des possibilités.......notamment pour ce qui est de la composition.
Mais les histoires du monopole du coeur et du feeling, pff vraiment.
Hougo
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    le 05 Janv 2006, 11:54
Ca rejoint d'ailleurs une phrase qu'on peut trouver dans le 1er post :


Pley a écrit :
Et en fait je n'ai jamais composé comme ça, je me suis toujours laissé guider par mon inspiration, enchainant les notes selon le feeling (.....)
En fait je compose comme ça car j'ai très peu de connaissances théoriques, et ça m'aide a ne pas m'enfermer dans des gammes.



C'est un non sens, car forcément la non-connaissance fait simplement qu'on n'a pas conscience d'utiliser des échelles mais qu'on les utilise quand même.
En l'occurrence, naturellement, on va utiliser la pentatonique, parce que c'est l'échelle de notes qu'on a tous dans l'oreille.
Fatalement, on n'ira pas vers d'autres sonorités moins naturelles, car celles-ci impliquent un apprentissage, un travail (une étude donc) avant de pouvoir les intérioriser et de les utiliser aussi couramment que du matériel pentatonique.

Se reposer sur des acquis et un langage relativement pauvre (ici le matériel pentatonique, ce qui n'implique pas du tout qu'on ne peut pas composer de très belles mélodies avec cela, entendons-nous bien), c'est plutôt au contraire se fermer des portes.


Le feeling est complètement hors sujet. La sensibilité s'exprime avec les moyens dont on dispose.

Il serait ridicule de penser, si je devais faire un exposé à l'oral, que mon speech serait meilleur parce que je dispose d'un vocabulaire de 500 mots, et non de 5000 mots.
Pkoi en irait-il autrement avec la musique?
Berkeleyan
Vieux_Coussin a écrit :
...


Vieux_Coussin, tu es un vieux râleur !

C'est beau la naïveté. Il y en a même qui en ont fait des mouvements artistiques de la naïveté.

Plaisanterie mise à part, en ce qui concerne l'approche analytique, l'art du roman n'a pas attendu les mises en forme théoriques de Gérard Genette pour s'émanciper. Il s'agit comme dans le cadre de la composition musicale d'un art du discours qui relève d'une démarche d'expérimentations et répond tout d'abord à une aspiration culturelle et humaine. Dans mon métier, on dit que la théorie ne prédit rien, elle ne comporte aucune vérité intrinsèque. Seule l'expérimentation prévaut et la théorie ne saurait qu'expliquer le résultat expérimental. S'il faut savoir absorber techniques et connaissances (s'assoir sur les épaules des géants), l'expérimentation, parfois aléatoire, est source de création et découverte. Le feeling (je n'ai jamais pleinement compris ce mot) de la belle mélodie prééxiste à la théorie et aux techniques qui en découlent. Des créations purement théoriques, voire mathématiques, il en existent par palette. Il suffit d'aller faire un tour de temps à autres à l'IRCAM, ce que je conseille vivement par ailleurs. Mais cela ne va pas toujours très loin dans le sentiment et dans la mélodie.

Personnellemnt j'aime beaucoup la musique de Steve Reich, mais je n'arrête pas de dormir sur ses "mélodies". Alors que SRV...
Berkeleyan
Hougo a écrit :

"vous aimez vraiment la musique tous les deux!" avec un wink, ça implique un peu que ceux qui ont parlé d'écriture, d'harmonie etc, aiment moins la musique, qu'ils raisonnent en scientifiques. Bref c'est rejoindre un vieux débat théorie/feeling qui n'a de sens que pour ceux qui n'ont jamais étudié la théorie.


Non, Hougo, tu me fais un faux proces ! Je n'ai fait que dire que j'aimais la maniere dont ils avaient tous deux exprime les choses. Il n'y a aucune critique de ma part envers ceux qui ont parle d'harmonie la-dedans. Et je n'entre en rien dans un debat theorie/feeling sur ce point de vue.
Hougo
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    Hougo
    le 05 Janv 2006, 11:58
Mais où est-ce que tu as vu que la théorie musicale était purement mathématique?
Qui t'a fait croire que l'intériorisation de la théorie musicale ne passe pas par l'expérimentation?
Comprendre la formation d'une échelle sur le papier, ce n'est pas savoir en faire de la musique, évidemment que ça passe par la pratique!
Personne ici ne dira le contraire.
artphil
Vieux_Coussin a écrit :

Non, une mélodie ça se constuit, ça a une structure particulière (antécédent, conséquent, etc...); ce n'est pas un simple cri qui vient du coeur. Avant d'avoir le feeling pour sortir de belles mélodies, il faudra y regarder d'un peu plus pres et avoir intégré une certaine technique, qu'on appelle entre autre le "sens de la mélodie".

En fait tu as raison sur un point : ça a une structure, mais c'est la démarche qui est différente. Créer avec le coeur, c'est un peu "oublier" volontairement la technique. Parfois on a une "mélodie" (ou une simple suite de notes dans un certain rythme) qui nous trotte dans la tête, sans savoir consciemment d'où ça sort.

Bien sûr ça implique un certain background technique qu'on acquiert de manière méthodique (prof, école, auto-formation théorique, ...) ou empirique (autodidacte, "don", feeling ...), mais on peut très bien parler de création spontanée sans passer par une formalisation technique. Le sens mélodique dont tu parles, on peut l'avoir par assimilation inconsciente: écoute, ouverture, sensibilité ...

Là où on se rejoint, c'est que la technique te facilite la travail, et évitera plein d'essais/erreurs, et tâtonnements car elle peut trouver un cadre où il y a plus de chances que "ça sonne". Sinon on pourra écrire en tapotant des notes au hasard sur n'importe quelle gamme jusqu'à ce qu'on trouve ça bien.
Mon groupe acoustique en Belgique:

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Pley
  • Pley
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  • #55
  • Publié par
    Pley
    le 05 Janv 2006, 12:21
Merci a tous pour vos réponses et reflexions.

Hougo a écrit :

C'est un non sens, car forcément la non-connaissance fait simplement qu'on n'a pas conscience d'utiliser des échelles mais qu'on les utilise quand même.
En l'occurrence, naturellement, on va utiliser la pentatonique, parce que c'est l'échelle de notes qu'on a tous dans l'oreille.
Fatalement, on n'ira pas vers d'autres sonorités moins naturelles, car celles-ci impliquent un apprentissage, un travail (une étude donc) avant de pouvoir les intérioriser et de les utiliser aussi couramment que du matériel pentatonique.

Se reposer sur des acquis et un langage relativement pauvre (ici le matériel pentatonique, ce qui n'implique pas du tout qu'on ne peut pas composer de très belles mélodies avec cela, entendons-nous bien), c'est plutôt au contraire se fermer des portes.


Le feeling est complètement hors sujet. La sensibilité s'exprime avec les moyens dont on dispose.

Il serait ridicule de penser, si je devais faire un exposé à l'oral, que mon speech serait meilleur parce que je dispose d'un vocabulaire de 500 mots, et non de 5000 mots.
Pkoi en irait-il autrement avec la musique?


Euh là je vais devoir te contredire. Je ne sais peut être pas me servir correctement de la gamme pentatonique, mais je sais parfaitement comment elle sonne, pour l'avoir entendu des milliers de fois. Et je sais que mes compos n'ont pas du tout cette couleur, justement. Je suis toujours a la recherche de bizarreries sensorielles.

Cela dit, on m'a dit que dans tous les cas, la théorie se mettra toujours a service de la technique, mais qu'elle ne doit pas la remplacer. Je pense qu'a présent je vais apprendre a me servir de la théorie comme un outil, pour pouvoir enrichir certaines sonorités, et ne pas me laisser uniquement guider par le hasard des notes ou l'inspiration.
Berkeleyan
Hougo a écrit :
Mais où est-ce que tu as vu que la théorie musicale était purement mathématique?


Mais où est-ce que tu as vu que que j'avais dit cela ? Nous en avons deja discute toi et moi, tu sais bien que j'associe theorie et pratique. D'ailleurs je t'attends toujours sur MSN
Je n'ai pas le temps de preciser mon discours au dela des simples evocations que j'ai faites. J'ai un avion a prendre. A dans 15 jours !
artphil
Pley a écrit :
Je pense qu'a présent je vais apprendre a me servir de la théorie comme un outil, pour pouvoir enrichir certaines sonorités, et ne pas me laisser uniquement guider par le hasard des notes ou l'inspiration.

En fait, si tu as bien assimilé la théorie, tu ne dois pas te "forcer" pour l'utiliser. Tout spontanément elle va te guider, car finalement la théorie sert à trouver un cadre et une formalisation logique à des phénomènes somme toute naturels. Comme je le disais, elle t'évitera trop de tâtonnements, et permettra aussi de filtrer ce qui ne sonnera pas de manière évidente, et d'éviter certaines "fautes" (je mets bien entre parenthèses)
Maintenant, si tu veux sortir des sentiers battus, n'oublie pas qu' Il vaut mieux connaitre les règles pour mieux les transgresser
Mon groupe acoustique en Belgique:

www.unjafeo.net
parisian
artphil a écrit :

En fait tu as raison sur un point : ça a une structure, mais c'est la démarche qui est différente. Créer avec le coeur, c'est un peu "oublier" volontairement la technique. Parfois on a une "mélodie" (ou une simple suite de notes dans un certain rythme) qui nous trotte dans la tête, sans savoir consciemment d'où ça sort.


Je suis d'accord avec ça et ne voulais pas non plus rentrer dans le discours créa/théorie. Pour moi aucun doute : la théorie ne DOIT PAS être un outil de création, mais sa connaissance (qu'elle vienne de bouquins OU DE LONGUES HEURES D'ECOUTE, pourquoi pas ça revient quelque part au même) est "sans doute" indispensable pour composer, génie mis à part bien sûr. (Je dis sans doute puisque pour ma part j'ai commencé par la théorie, mais après tout...)
Mais, je l'ai déjà dit sur ce forum, quand on en vient à regarder dans quelle tonalité on est pour trouver par déduction théorique quels accords peuvent venir après, pour moi c'est de la jambe de bois, c'est pas de la créa.
Je me révolte tous les jours contre les grilles d'accord dont on flaire la fin 3 mesures avant (90 % du marché FM en ce moment !) et c'est ce qui arrive quand on ne résonne uniquement théorie tonale : il faut oser l'extension d'accord et la modulation, merde ! II, V, I... fait chier !

Sur ce qu'apporte la théorie, en plus de l'expérience acquise à l'écoute, d'accord avec Artphil, je ne répète pas
l'Oeil du Lézard, chanson Psycho-pop.
www.loeildulezard.com
Jimmy Raney
parisian a écrit :
Je me révolte tous les jours contre les grilles d'accord dont on flaire la fin 3 mesures avant (90 % du marché FM en ce moment !) et c'est ce qui arrive quand on ne résonne uniquement théorie tonale : il faut oser l'extension d'accord et la modulation, merde ! II, V, I... fait chier !

Eh oui...faut-il rappeler à quel point la musique de Bach est prévisible...Douze mesures à l'avance, on sait déjà comment la mélodie va être croquée.
Et après, ça ne s'arrange pas! Beethoven est consternant de platitude.

L'harmonie tonale, c'est effectivement deux II V I qui se battent en duel dans les recoins d'une grille poussièreuse...
Jimmy Raney
Berkeleyan a écrit :
Il suffit d'aller faire un tour de temps à autres à l'IRCAM, ce que je conseille vivement par ailleurs. Mais cela ne va pas toujours très loin dans le sentiment et dans la mélodie.
Et s'il s'agissait de sentiments auxquels tu serais hermétique?


ps : là, ce n'est pas une vanne. C'est une remarque sérieuse.

En ce moment sur théorie...