skynet a écrit :
Hougo a écrit :
C'est un véritable festival....
en effet!
Hougo a écrit :
Pour revenir au jeu "out", je ne suis pas d'accord avec Skynet quand il dit que c'est qqchose de relativement semblable à l'altéré mais en plus instinctif.
En fait, le jeu out est au contraire un développement bien réfléchi et préparé. Sinon, ça va donner du jeu "out" tel qu'on l'entend sur le site, et bon.....enfin voilà quoi.
On peut le remarquer en fait même en écoutant les jazzeux professionnels. Quand ils utilisent le jeu "out" c'est très souvent les mêmes plans qui vont ressortir...Car c'est vraiment d'une grande difficulté.
Selon certains professionnels que j'ai entendus parler à ce sujet, pour pouvoir réellement jouer out il faudrait pouvoir entendre dans sa tête un chorus qui décrit une harmonie "out" (pas la même que celle jouée par le band donc, mais qui partagerait certains points communs avec elle).
oui , c'est un système que j'avais vu décris dans des méthodes d'Eric Boël sur l'impro. là c'est autre chose , il y aurait donc plusieurs démarches pour sonner "out"...jouer sur une grille imaginaire : je n'y suis jamais vraiment parvenu dans la pratique. (enfin j'étais pas content du résultat...)
il est vrai que j'ai entendu des trucs fabuleux : Chick Korea par exemple.
je ne comprend cependant pas trop ton désaccord avec mon avis sur cette intuitivité. Je ne vois pas comment théoriser le fait de jouer à coté de la tonalité (c'est donc très tendu) et de savoir y revenir (on fait entendre une résolution, quelque part , mac touche du doigt un truc avec sa comparaison sur les zones d'ombres et de lumières en peinture).
bien sur , celà se fait en relation avec le rythme.....mais me parait assez inexplicable à part "je sors puis je reviens"....quoi de plus instinctif?
certes , ça demande une belle maitrise en harmonie mais...plus instinctive donc.
je précise que je ne parle pas là de la grille imaginaire qui me parait une autre approche.
Bon , il me semble aussi me rappeler d'une théorie qui viendrait de Larry Corriel avec des changements de tonalités quartes par quartes (on suit l'ordre des bémols en fait...)
les accords en quartes permettent aussi facilement ce genre d'échappées...si on va de quartes en quartes , on a les 12 demi tons. (et ça sonne d'enfer!)
Bah c'est un peu comme tu dis, c'est qu'il y a probablement plusieurs approches pour jouer "out"
Pour moi, jouer "out" c'est avant tout développer ce que tu appelles une grille imaginaire, qui va partager certains points communs avec la grille jouée par le reste du band;
Alors oui c'est très difficile, c'est bien pour ça que je disais que c'est très au-dessus de mon niveau.
Tu parles d'un truc qui vient de Larry Corryel, je ne savais pas qu'il avait développé ce genre de théories, mais en fait dans l'exemple que je proposais quelques pages en arrière, c'est bien une succesion de dominantes qui reprend ce principe...Heureux que tu me confirmes qu'elle est valable, car ça me semble être une approche relativement abordable pour sonner "out".
En fait, je suis probablement formaté scolairement, mais dans ma formation, on m'apprend qu'il ne faudrait jouer que les notes qu'on entend. C'est pkoi on me demande de chanter les notes que je joue quand je choruse. C'est notamment dans cette perspective que je trouve le jeu "out" d'une infinie complexité. Etre capable de chanter la 9ème sur un accord c'est une chose. Mais être capable de chanter les altérations, c'est déjà un niveau au-dessus. Alors ensuite, être capable de chanter des développements harmonico-mélodiques qui seraient "out", bah là oui ça m'apparait super balaise. Mais je pense aussi que c'est le résultat à viser.
C'est bien pour cela que je n'étais pas d'accord avec ta vision instinctive du truc. Dans mon optique cela nécessite un travail colossal : pour aborder tout cela, il faut une maturité, une expérience, et un vocabulaire proprement énorme, et autant dire qu'il faut maitriser le jeu "in" sur le bout des doigts.
Pour finir, cela étant, c'est un peu comme tu dis.....Il y a probablement des approches différentes du "out", certaines étant moins complexes que les coltrane change, ou d'autres développements harmoniques "out". Dans ces cas là on retombe peut-être en effet sur des choses plus instinctives comme tu le dis.