jazzhot a écrit :
Si t'écoutes ce que dis PAt metheny alors toutes les notes sont valables du moment qu'elles arrivent à point nommer...
ecoutez ce genre de travail
http://denis.gouzil.free.fr/so(...)2.htm
les modes sont un soutien à la compréhension, mais une limite à l'exploration de la musique....
Salut à tous, un petit mot en passant.
En fait, le système que décrit Metheny est cohérent avec celui enseigné à la Berklee School of Music. En fait, ils partent du principe que dans un contexte tonal, on utilise les notes d'une gamme donnée, et qu'en outre, chaque note d'un accord peut être introduite par son chromatisme supérieur, ou inférieur, voire même par un double chromatisme. En somme, oui, on peut utiliser n'importe quelle note.
Mais attention, il s'agit ici de chromatisme, nullement de notes sur lesquelles on va insister. Ainsi, il demeure que les notes n'ont pas toutes la même pertinence, aux mêmes moments.
Alors, mettons que je doive jouer sur un accord 7M, degré I en tonal. Je pourrais tout à fait utiliser la 4# comme chromatisme pour amener la quinte. Mais au contraire, si je faisais une incursion lydienne, ma 4# deviendrait une note référence, une note caractéristique, et aucunement un simple chromatisme. (notons au passage que Metheny emploie couramment les modes dans ses impros, notamment certains modes à sonorité un peu difficile, comme le lydien augmenté.)
Les modes amènent de nouvelles couleurs, de nouvelles notes référence, de nouveaux points d'appui dans le discours. Tout cela est au début un peu déroutant pour l'oreille formatée aux sonorités tonales, mais ça ouvre clairement des portes.
De nombreux musiciens nous ont montré que les modes peuvent représenter de très intéressants terrains d'exploration, pour qui le veut. On peut citer Debussy bien sûr, mais également une bonne partie de la musique tzigane, ou arabe, ou bien encore le jazz modal.
Un travail colossal, certes, mais pas à dénigrer par méconnaissance.
Bonne continuation à tous.