oliolo a écrit :
C'est toujours la même chose, on ne peut pas démontrer l'inexistance d'une chose. (J'ai bien retenu mon Wittgenstein/Russell...) On ne peut pas démontrer absolument qu'il n'existe pas d'éléphant rose, ou d'appartement dans le XVIe de 500 metres carré à 10 euros... Or personne de sensé n'y croit!
C'est pourquoi c'est au croyant d'apporter des éléments pouvant emporter l'assentiment! Or, en dehors d'envolées irrationnelles ou de tentatives assez fendardes de justifier l'impossible ( pour les curieux, ça s'appelle une "théodicée"
Ma préférée c'est celle de Leibniz, je me la repasse quand j'ai le cafard!) RIEN...
...je passe pour faire mon chieur...
...
. En mathématiques il est parfaitement possible de démontrer qu'une chose n'existe pas. Il suffit de raisonner par l'absurde en supposant qu'elle existe et en enchainement les propositions logiques, on aboutit à une contradiction quelque part... Le problème étant que les mathématiques étant une construction architecturale basée sur des axiomes, l'enchainement de proposition logique y est aisé "par construction", c'est là que le bat blesse dans les raisonnement "logiques" que l'on tient dans la "réalité"...
Sinon oliolo, là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est que le croyant n'a pas à convaincre qui que ce soit du bien fondé de sa foi et pire... il ne le peut pas. Car la foi (drôle de mot d'ailleurs :lol
est pour moi fondée sur une expérience personnelle ce qui est par nature totalement incommunicable (le prosélytisme est un truc de religion, pas de foi pour moi). Il conviendrait par ailleurs de bien séparer la foi en dieu (ou la "chose" qu'on appelle dieu) d'un côté et la religion de l'autre, qui est un système comme un autre, c'est à dire un truc qui part forcemment en couille comme a pu l'écrire Simon Weil par exemple. Le scientisme d'un Michel Onfray (c'est lui qui me vient à l'esprit, mais cela pourrait être quelqu'un d'autre) est aussi totalitaire pour moi que l'intégrisme religieux et seul le carcan socio-éducatif de la société occidentale empêche de pousser ses raisonnements jusqu'à brûler des réligieux, finalement.
En ce qui me concerne, après des années d'atheïsme et/ou d'agnostisme selon les moments, j'ai on va dire rencontrer la foi, il faudrait d'ailleurs plutôt parler d'expérience que de foi, ce serait plus juste. Disons qu'aujourd'hui je crois (crois ?) en quelquechose qu'on peut appeler dieu si on ne trouve pas d'autres mots, mais qu'il ne s'agit en aucun cas d'un être conscient avec une longue barbe blanche qui vient me réconforter quand ça va mal, d'ailleurs je trouve cette approche anthropomorphique à tendance paternaliste typique d'un certain enseignement religieux (quelque soit la religion d'ailleurs) et tout juste digne d'une bonne psychothérapie, m'enfin...
Toujours est-il ma "foi" (le "ma" est primordial l'air de rien) me vient d'une expérience personnelle, inreproductible et donc par nature totalement intransmissible. Cela m'apporte quoi? rien? tout? bof... ce que j'en fais uniquement, finalement. Seulement la certitude toute personnelle, car née de l'expérience, que cette "chose", ce "sentiment", "dieu",
est, ou, plus primordiale, et je pense que finalement tout est là : est
pour moi (dans le sens de "c'est mon avis", pas de "il est là pour m'apporter le petit dej" :lol
. Après c'est à moi d'en faire finalement ce que je veux, rien si cela me chante d'ailleurs. C'est un peu quelque chose qui m'est tombée dessus: "pouf", "hop" , "ah bah oui, en fait". Maintenant c'est quelquechose qui me laisse totalement libre, nul besoin de se convertir à un quelquonque système religieux par exemple; je fais de cette certitude ce que bon me semble mais je ne peux absolument pas la transmettre. Et ce n'est somme toute pas gravissime
, chacun suit sa route.