Vincent delerme: l'imposture

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Ced777
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Comme beaucoup, grosse déception à la vue de Delerm... (dans le genre bobo rive gauche et coincé du fion, on peut difficilement faire mieux...)

A la décharge de Guillon, il fait une quotidienne (en plus de la radio etc...) et comme tous les autres (Muller, Moustic etc...) les quotidiennes c'est difficile et elles sont assez inégales au final . Il a parfois écrit des textes sublimes de finesse et de drôlerie, de cynisme mais élégant (quand il est inspiré par l'invité, qu'il le connait, qu'il l'apprécie...)... et parfois des trucs infâmement lourdingue (et qui passent pour bête et vraiment méchant).

Donc Guillon, c'est pas le mauvais bougre, mais quand il n'a rien à dire, quand il est en panne d'inspi, il donne dans la surenchère. Forcément c'est pas top et en plus l'exercice s'y prête mal... car il a devant lui quelqu'un en chair et en os...

J'ajouterai comme d'autres que Lalanne a été nickel (capable d'alterner le meilleur et le pire... ce mec là est vraiment un OVNI) et a carrément sauvé l'émission (et pourtant je serai bien le dernier à aller écouter un album de Lalnne.. mais bon... il a quand même du métier le garçon)
wil78
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    wil78
    le 31 Mar 2005, 20:27
20 century boy a écrit :
Par contre Agnès Soral, la grande classe!! comme d'hab'


ah bon pour moi c'est l'obscenité absolue...
Geordie boy
delerme...fils et père ! ?
Est-ce que vraiment ces deux zigotos valent autant d'heures de discussion ?
J'apprécie la réflexion je sais plus qui, faisant remarquer que des rappeurs peuvent avoir une meilleure plume que le fiston ! Et pourtant le rap et moi, bof !
Le petit Vincent n'est pas forcémment de gauche mais Bobo ça c'est bien vrai. Et cette obsession de l'adolescence et des années lycée. On s'en fous !
Mais bon y'a un public comme toujours. De même qu'il y a un public pour Franck Mickaël ou Bibi.
Le petit Vinvent pour moi c'est avant tout le chanteur préféré des petites étudiantes de première année de DEUG de lettres (et qui vont le queuter d'ailleurs !)...encore vierges....
dziarf
  • dziarf
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Geordie boy a écrit :
Le petit Vinvent pour moi c'est avant tout le chanteur préféré des petites étudiantes de première année de DEUG de lettres (et qui vont le queuter d'ailleurs !)...encore vierges....


Guillon pourra la sortir la prochaine fois lol
Le site d'Eiffel : www.eiffelnews.com
Le site de Philippe Uminski : www.philippeuminski.com

Bonne visite ;)
jba.
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  • #139
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    jba.
    le 01 Avr 2005, 14:02
Honnêtement, j'ai beaucoup aimé le 1er disque de Vincent Delerm, avant qu'il ne devienne une curiosité nationale, ses arrangements, son écriture. C'est vrai que le 2e me branche beaucoup moins, 1-parce qu'il n'y a plsu l'effet de surprise
2-le name dropping et la nostalgie lycéenne sont devenus ses fonds de commerce, ça fait très procédé. En revanche, les arrangements sont excellents, très inspirés par les orchestrations de Divine Comedy. Mais bon, je ne l'aime pas trop.

Par contre, c'est vrai que j'ai pas souvent vu un chanteur qui faisait autant unanimité dans la haine.

oh.. et certains rappeurs ont une TRES bonne plume, meilleure que ce que j'ai jamais entendu en rock. La Rumeur, entre autres.
SUNNO
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  • Publié par
    SUNNO
    le 02 Juin 2005, 12:41
VINCENT DELERM



Vincent, fils de Philippe Delerm, est décidément le plus abject rejeton de cette culture bourgeoise décalée, nourrissant en moi le plus vif mépris. Incarnation terrorisante du parisien rive gauche ennuyeux, et ennuyé qui se délaisse juste ce qu’il faut pour rester tendance, mais faire grincer les dents nouvellement refaites de papa, le petit Vincent (je le rappelle, avant tout fils de monsieur Delerm, l’écrivain) a baigné dans une famille qui ne mange pas le même pain que la triste France d’en bas, et nom de dieu, ça se sent dans sa musique.

Lourd de références hermétiques au citoyen classique, Vincent étale jusqu’au débordement sa pédanterie sur les toasts trop cuits que sont ses paroles incroyablement faibles et vaniteuses.

Tentant moult fois de cristalliser le quotidien à travers des vers patauds, l’ennui commence par gagner le malheureux qui écoute. Puis à l’ennui succède l’exaspération, puis a l’exaspération la haine. Pure, et froide, la haine s’impose envers ce personnage, que dis-je, cette grossière caricature de l’étudiant puant l’ego que l’on croise avec dédain sur le boulevard Saint-Michel. Ce genre de petit être mesquin qui nous prend de haut, laissant sous-entendre qu’il ira en dilettante plus loin que nous avec tous nos efforts, insupportable dandy jouant l’esthète sophistiqué ; voila sûrement le public tout trouvé pour les rats comme Delerm, un beau ramassis de faux-culs prétextant le talent, quand il n’y a simplement qu’une merde derrière un micro qui exprime le dépit d’une génération qui s’ennuie à claquer de l’argent pour faire croire qu’il n’en a pas.

Bien que stupéfiante par sa simplicité, et sa médiocrité éclatante, la musique delermienne révèle peu à peu un vaste racolage pervers allant du bobo cité plus haut au neuneu campagnard, car, tant passe-partout qu’elle est sur sa forme, elle ravira tous les faibles sur le fond. Le bourgeois gentilhomme des bacs à sable se délectera de la douce masturbation mentale proférée par Vincent, avec sa poésie de comptoir, et son cynisme de pacotille, qui cependant nous laisse entrevoir que son œuvre n’est pas accessible et appréciable par tous ; le coté « élite », ça, le bobo qui a son appart avec vue sur la tour Eiffel, il kiffe méchamment. Le français d’en bas, lui, aspirant à cette culture parisienne quasi-aristocratique se sentira initié a la perversion delermienne, et le temps d’une ballade navrante au piano rêvera qu’il s’est élevé au dessus des siens pour rejoindre l’über-race rentière des aristocrates exaltés qui ne le sont que parce qu’il faut bien s’occuper durant cette ennuyeuse vie de facilité.


Le plus fort chez Delerm : prendre les autres pour de la merde, sans s’assumer, ou l’art de fuir les lourdes responsabilités d’être quelqu’un qui a n’a pas le courage de son mépris. Cette vaillance toute française n’étant pas sans rappeler quelques glorieux épisodes de notre passé guerrier, il n’y a qu’un pas pour affirmer qu’en Delerm se pérennise ce don gaulois pour le défilement. Vincent Delerm, musique de la Collaboration ? Oui, et pas qu’un peu. De par l’audacieux courage dont il fit preuve a l’émission 20h10 pétante, de par sa bravoure à mépriser le milieu médiatique, à ne jamais descendre au point de racoler a tous les niveaux, pour nous servir sa soupe immonde plus maladroitement qu’un marchand de tapis, Vincent dépasse les limites de l’insupportable a se comporter comme quelqu’un qui a du talent (pour les deux cons du fond, je tiens à lourdement souligner l’ironie de mes propos. Il était pitoyable pendant 20h10 pétante, méprisable dans n’importe quelle autre, où il fait sa promo en jouant les inaccessibles).

Car c’est bien là le fond de l’article. Toute merde qu’il soit, il ne me dérangerait pas si ça n’était pas un des plus mauvais et des plus répétitif compositeur de la planète, remuant frénétiquement le couteau dans la plaie avec des paroles plus fausses, et plus mesquines que jamais. Le laisser plus d’un morceau sur sa chaîne est un véritable supplice qui ne se mesure qu’en visualisant notre face de fion derrière son piano, mal coiffé, mal rasé, marmonnant comme un CE1 qui n’a pas appris sa leçon. Cette façon horripilante de parler d’époque qu’il n’a pas vécu, avec une nostalgie déplacée démontre encore la présence palpable d’une projection malsaine dans un passé que l’on préfère idéaliser, faute de s’assumer dans le présent. Bien que ça me fasse beaucoup rire de l’imaginer dans la fureur d’un mai 68, en pleine période hard rock (milieu 70), ou dans les affres du mouvement punk (fin 70), Vincent reste cette larve odieusement prétentieuse qui avec sa tête de collabo, et ses textes de chanteur de variétoche pour retraités n’aurait pas tenu 5 minutes au beau milieu d’une réelle révolte. Évidemment, mieux vaut s'imaginer en faisant croire qu’on l’a fait, voila jusqu’à quelle bassesse est descendue notre époque pour se trouver des idoles.


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Vincent Delerm-KENSINGTON SQUARE


Avec un plaisir masochiste, j'ai écouté cet album. C'était mauvais, j'avais mal, et j'aimais ça. Dire du mal de Delerm, c'est tellement facile, tellement jouissif, il représente tellement de choses ignobles qu'il y a dans cette quête de démolition de l'aristocrate pédant une forme de contentement absolu.

Delerm pourrait se recycler dans le tourisme, ou se pendre, je sais pas, en tout cas, nous épargner ce nouveau supplice. Toujours la même faiblesse dans les paroles, toujours ces mêmes arrangements mielleux "piano violons parfois clavecins" qui sonnent déjà entendu au bout de dix secondes. A défaut de disparaître à tout jamais, il pourrait avoir la décence d’assassiner le psychopathe qui s’occupe des arrangements et de la réalisation de son disque, car en plus de refaire la même chanson toujours, tout le temps, il parvient par un subtil stratagème à rendre l’écoute plus lente et pénible. Certains morceaux dépassent les cinq minutes, frôlent les six, suivant en rang la règle du « piano, violons, marmonnements ». En toute objectivité et ma haine viscérale du bonhomme mise a part, on est à deux doigts du foutage de gueule.

Éternelle redite de tentatives ratées de sacralisation du banal, on a droit cette fois-ci a de l’Ennui pur, mais de l’Ennui avec des guests, avec de la gourdasse qui couine de concert avec Vincent, et, le temps d’un morceau, des arrangements inédits. Écouter tout d’une traite devient irréel, on croit à une vaste blague, on s’attend à une cassure nette nous indiquant qu’on passe a autre chose et qu’on fera de la vraie musique. Mais non. Même pas en rêve.

Dans une quête toujours plus folle de stylisation putassière, et d’enchaînements de références, certains morceaux touchent a l’abstrait par une suite de noms plus ou connus, plus ou moins talentueux, plus ou moins intéressants. Comme dans le précèdent album, c’est ennuyeux, c’est déjà-vu, et on fait mieux dans le genre. On alterne donc le mépris, et la fausse compassion, la tendresse feinte, et l’hypocrisie a peine masqué, et c’est dans un fond uniforme et monocorde que l’on subit la fadeur delermienne.

Au bout du quatrième morceau rien ne va plus. Vincent invite ses copains Dominique A. et Keren Ann pour chanter aussi platement que lui. S’alternent une suite de murmures pénibles et convenues depuis le temps d’un album déjà, et la voix d’une gonzesse rappelant la mongolienne du duo Shirley et Dino (sauf que elle, elle le fait exprès, sur la chanson on a des doutes). Mais en plus de tout ça, notre auteur pédant raté de Vincent, toujours enclin à assommer son auditoire de références se paie le luxe de parler de Franck Black. Et là, je dis non. Citer des noms de gens bien pour faire tendance, ça en devient insupportable, surtout quand le morceau en question est un monument de nullité bourgeoise. Franck Black (chanteur des Pixies pour les retardés mentaux) se situant aux antipodes d’un Delerm, c’est comme un coup de fouet que je reçois cette nouvelle marque de prétention, et que je me dis qu’un accident est si vite arrivé. Pas que je sois fondamentalement surpris, mais c'est une lourdeur de plus dont Vincent n'avait pas besoin, son cas frôlant le désespéré.

6è piste « natation synchronisée » Cyrille Wambergue is on fire, il se lâche et met de la guitare, ce qui ressemble vaguement a de la mandoline, et des trompettes. Là, c’est la grosse déconne, Vincent se sent plus pisser il se lâche, devient vraiment speed. Non, évidemment, non. Trompettes ou pas trompettes, on a toujours a cette voix traînante et nasale qui nous raconte une énième des anecdotes écolières qui feront mouiller les petites pouffes qui se sentent différentes parce qu’elles n’écoutent pas du r’n’b, qu’elles apprécient la vraie chanson française, et qu’elle réalise que Vincent, il les comprend trop bien.

Parce que finalement les trompettes c’est vraiment trop cool, hop, un petit coup de trompette pour la forme pour servir d’intro au morceau suivant, mais, ne soyons pas trop festif, Vincent revient à la charge avec son piano, toujours scotché aux même touches (sûrement les seules qui clignotent). Notre Delerm se surpasse au chant ce coup-ci, on ne comprend que difficilement ce qu’il bredouille, et va donc encore plus loin qu’Etienne Daho, car il n’a peur de rien, il fait de la varietoche no limit, le Vincent.

Dernier morceau, le coma s’approche dangereusement et alors que l’on croit béatement que c’est fini, que tout cela n’était qu’un vilain cauchemar, parce qu’on avait mangé une trop grosse pizza la veille, nous avons droits a des crédits en direct live, que je vous laisse le soin d’apprécier tellement le ridicule navrant de la chose est prononcé.

Crédits de Kensington Square (comme si ça intéressait quelqu'un)

Était-il vraiment besoin de préciser combien cet album est mauvais, combien il se vautre dans la médiocrité la plus complète, combien il empeste le petit bourgeois satisfait incapable de se diversifier? Évidemment, non. Quoiqu'à la vue des nombreux fans prêt à soutenir la merde en tube qu'ils prennent plaisir à écouter, il était du devoir de BADASS Inc. de clamer haut et fort que Vincent Delerm, c'est naze. Il était du devoir de BADASS Inc. de rappeler que monsieur pique des petits caprices à la télé. Et de briser le mythe de l'artiste timide et réservé, Vincent serait selon certaines source un dragueur invétéré qui profite de son statut pour collectionner les midinettes. Tu es une pouffe qui apprécie la variété de merde? Vincent t'attend backstage, et sûrement que si tu suces, tu auras des places gratos à son prochain show.


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Chose promise, chose du, afin de contempler la lâcheté cosmique de l'Incredible Bobo Master, voici cet extrait de 20h10 Pétante, livré à votre sagacité.

http://hatemalone.free.fr/down(...)_.wmv


source: http://hatemalone.free.fr/
mon myspace de merde:
http://www.myspace.com/ttof

mon blog de merde: http://sunno00.skyblog.com/index.html
lemg
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  • #141
  • Publié par
    lemg
    le 02 Juin 2005, 12:52
Tête de collabo ?

C'est écrit tout en finesse en tout cas. Mais c'est voulu (un peu trop quand même)
Un grand écrivain à n'en pas douter (avis totalement subjectif et totalement assumé, et il n'a rien à me dire).
Je suppute tout de même une manoeuvre du clan Delerm.
Je ne l'aime pas et pourtant, à lire ça, on a presque envie d'écouter (j'ai dit presque).
Bon bah, c'est tout.
grosloup
8O
J'ai été vraiment sidéré en lisant cet article, mais il faut aller voir le site dont cela provient, tout s'explique....
swany
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  • #143
  • Publié par
    swany
    le 03 Juin 2005, 15:15
En effet, c'est un cassage monumental, dans les règles de l'art. Mais ca fait du bien de temps en temps un ptit coup de gueule comme ca. ( en plus je suis totalement déccord, delerme, c'est vraiment m...dique)
Born to run
j'adore cette critique!!!

ce que c'est bon!!!
Someday girl
I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!
Dark Iron
C'est clair qu'en lisant cet article c'est un pur bonheur... véritable déléctation lool
Il n'y a pas de mauvaises guitares, il n'y a que des mauvais guitaristes...

Il n'y a que Vai qui m'aille lool ---> www.stevevai.fr
remugle
c'est vrai que c'est bien écrit...

avec tout ça faudrait que j'écoute quand même ce que ça donne un jour, mais a priori c'est pas mon truc!
lemg
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  • #147
  • Publié par
    lemg
    le 03 Juin 2005, 17:31
Euh quand je dis que c'est bien écrit, c'est ironique.
20th Century Boy
remugle a écrit :
c'est vrai que c'est bien écrit...

avec tout ça faudrait que j'écoute quand même ce que ça donne un jour, mais a priori c'est pas mon truc!


Imagine Miossec qui chanterait du Françoise Hardy... en moins bien ! Eh ben c'est encore en dessous!
well I’m a mess / hell, I know that it’s a crappy excuse
remugle
ouch!

nan en fait j'ai dit ça parce que y a trois jours je me sus foutu de la gueule d'un type qui me disait que vincent delerm était un super bon pianiste
j'étais bourré et je lui ai rigolé à la gueule, bien que n'ayant jamais écouté (c'est un peu con de ma part) mais bon j'ai de gros soupçons quand même
Mr.Jealousy
quel plaisir à casser les gens comme ça ? masturbation d'ego ? un ptit complexe caché ?

autant j'aime pas Delerme autant cet article et le topic en général n'a pas trop d'interêt, enfin faire un topic pour dire, juste qu'on trouve q'un artiste est nul sans autre but ou recherche...

et dieu inventa le bac à sable.
La chaleur humaine se trouve-t-elle seulement au crematorium ?

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