Soso® a écrit :
comme si ça allait leur gacher la journée...`
ca suffit l'egoisme... je vois pas en quoi c'est un mal d'ecouter ou d'entendre de la musique qu'elle soit bonne ou mauvaise... la c'est du live !
autrefois la musique de rue avait un réel impact avant que tout le monde ne s'achete des ipod toussa toussa
Moi je suis désolé, mais je deviens soudain quelqu'un de très égoïste lorsqu'un accordéoniste fait irruption dans le wagon où je suis installé, en lisant tranquillement mon livre.
Egoïste sûrement de la même manière, le soldat qui prit ses jambes à son cou sur le chemin des dames, abandonnant ses camarades à leur triste massacre.
Pendant des mois, j'ai serré les dents, supporté ces horribles rengaines, atroces aubades, Mozart piétiné, Edith Piaf molestée, l'amant de saint jean et autres fadaises infâmes qu'on m'a suriné dans les tympans, de force, sans me demander mon avis.
C'est du viol.
Non seulement ça empêchait chez moi toute concentration pour pouvoir poursuivre mon livre, bien plus édifiant que n'importe quelle mélodie à l'accordéon, mais en plus ça me salissait la tête de ces airs nauséabonds, sans compter que ces messieurs ont souvent le mauvais goût d'amplifier leur instruent, comble du sadisme, dans un ampli horrible avec une reverb dégoutante, ça dégouline de mièvrerie crasse et de kitsch prémédité.
Quelle souffrance.
Et je ne parle pas de "l'instrumentale" (une envie de pleurer de désespoir me vient quand j'évoque cette chose) c'est... c'est... c'est inhumain.
Personne ne mérite de subir une telle torture.
Mais maintenant on m'a offert un petit ipod, je me suis acheté un bon casque, et je me régale en écoutant de la VRAIE MUSIQUE BORDEL, tandis que l'accordéoniste pianote et évente son instrument de torture de ses doigts crasseux dont on ne perçoit plus le bruit abject. Je vous jure qu'après tant de peine, un tel accompagnement visuel, même si ça reste très laid, pour une musique audible, c'est tout simplement jouissif.
Râââââââââh...
«Une polémique dite courtoise est un duel avec des épées mouchetées.» (Léon Daudet)
Raw Section.