Comme j'ai un petit peu de temps, là, voici la petite review de ma virée de juillet, si des fois y en a que ça intéresse :
Préparation du Héron avant le départ : une sacoche de réservoir de 17 litres contenant les affaires de la moto, deux sacoches latérales de 23 litres contenant nos effets personnels à madame et à moi, et un top-case de 45 litres avec nos deux petits sacs à dos en voyage et les blousons à l'arrêt, en cas de tourisme local à pied.
Comme ça, on a pu voyager libres d’encombrements sur nous.
Pour info, nos deux casques peuvent s’accrocher de part et d’autre du réservoir dans les ergots qui maintiennent la selle. Egalement, j’ai équipé la sacoche de réservoir d’une petite chaîne qui passe dans les attaches de fermeture-éclair, et qui ferme avec un petit cadenas. Ça suffit pour dissuader du vol lors de courts arrêts en ville sans surveillance.
Pour mon histoire de ventilation au-dessus du pot, mon déflecteur en tôle à tarte s’est avéré efficace : la chaleur s’est bien répartie dans la tôle et la sacoche en tissu n’a pas chauffé.
Pour le réglage de l’Ohlins : j’ai détendu de 5 clics les vitesses de compression et de détente, et j’ai dévissé au max la précharge.
J’avais tenté de monter une prise 12V sur le circuit de la veilleuse pour y brancher mon GPS, mais final, ça ne marche pas… J’ai bien le jus (je peux y brancher une lampe 12V, elle s’allume sans que la luminosité de la veilleuse soit modifiée) mais quand j’enfiche la prise allume-cigare de mon GPS dedans, l’intensité de la veilleuse baisse et surtout, ça fume anormalement ! J’ai donc laissé le GPS à la maison et on a navigué à la carte.
Si quelqu’un sait où est le problème dans mon branchement, merci de… m’éclairer.
La virée, maintenant : 20 départements traversés (25, 39, 01, 73, 38, 26, 07, 30, 34, 11, 09, 66, 31, 81, 12, 15, 63, 42, 69, 71), des paysages à tomber, un peu plus de 2000 km parcourus au total, sur tous types de route : nationales, autoroutes, petits chemins dans les vignes et surtout… SURTOUT !!! sur de jolies départementales bien désertes et sinueuses (pré-Alpes, Ardèche, Cévennes, Pyrénées, Massif Central) : c’est clairement son terrain de jeu favori, miam !
Alors le seul point négatif, s’il faut en mentionner un, c’est le confort de selle, vraiment drastique même avec un cycliste sous le cuir, conjugué à la chaleur renvoyée sous ladite selle. Les derniers 200 km, c’était l’enfer, mes frères. Oui, oui, le maloQ, c’est comme le mouillé, c’est dans la tête ! En parcourant de temps en temps quelques mètres debout sur les repose-pieds à 90km/h, ça ventile un petit coup le cuir et la selle, et ça détend un peu les fessiers. Et vous savez quoi ? c’est le silence absolu dans le casque à une telle altitude !
Sinon, le Héron, c’est du vrai bonheur : très peu fatigante sur la durée, un vélo dans les virolos, une stabilité étonnante sous les rafales de vent, une vitesse de pointe fort respectable (je l’ai poussée à 228 sur l’autoroute - du plat sans vent - sans avoir mis la poignée vraiment dans le coin) alors qu’elle est toujours à 100ch.
Sur routes dégagée avec plein de visibilité, sa vitesse de croisière, c’est bien 120 km/h à 4000tr/min !
Elle reprend en bas sans cogner (de petits bruits à 1800/2000 tours en 5è, certes, mais rien d’anti-mécanique).
Un point très étonnant : la conso. On a fait pas mal de bornes en S à jongler entre 1ère, 2è et 3è, je m’attendais donc à un bon 8 litres/100km. Eh ben non. Environ 6,5 litres en moyenne, et ceci quel que soit le type de route.
En duo et plutôt chargé, je dis chapeau bas.
J’ai graissé la chaîne avant le départ, deux fois au fil du parcours et à l'arrivée après le nettoyage. Ah oui, le nettoyage... Ya eu du taf : toute une peuplade d’insectes morts un peu partout, pas mal de crasse sous toute la moitié arrière de la moto (p**** de lèche-roue trop court et de carter de chaîne pas assez long), des suintements de graisse à l’aplomb du pignon de sortie de boîte (oui, oui, ça coule le long de la béquille ! )
Une petite anecdote ? Allez, d’accord !
Donc, je m’étais posé sur une petite place le temps d’aller boire une mousse en terrasse. Peu après, alors que je sirotais ma bière, je vois un gars qui débarque en Triumph, il se gare tout près du Héron, et il inspecte, découvre, s’interroge… J'observe... Et il s’en va.
Avant de repartir, je mate également sa monture : une Tiger 1050 blanche toute neuve. Une bien belle moto, ma foi. Nos deux réservoirs sont étonnamment semblables. Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est sa bulle : un petit déflecteur d’air orientable est monté dessus. Je me demande ce que ça donnerait sur une bulle de Héron. Enfin, il faudrait qu’il existe en plusieurs tailles, parce que celui monté sur la Tiger est trop large (j’ai mesuré avec une ficelle).
Le gars revient, étonné de comment je suis intrigé par sa bulle. Il me dit que c’est un kit qu’il a trouvé par hasard chez son concessionnaire.
On échange quelques impressions sur nos brêles, il trouve LUI AUSSI que le moteur de sa Tiger est exceptionnel, que la partie cycle est un cadeau du ciel et que la selle est vraiment trop dure. Je lui propose QUAND MEME de venir boire un verre, mais non, il a pas le temps. Dommage.
Ah oui, j’allais oublié la météo : beaucoup de soleil, beaucoup de vent, quasi-pas de pluie. On a été chanceux sur ce coup-là. En effet, les effets de la chaleur extérieure ne se faisaient sentir qu’en-deçà de 50km/h.
Il ne me reste plus qu’à ne pas trop stresser dans les semaines qui viennent quand j’irai chercher le courrier. D’ailleurs, j’ai remarqué que dans les départements bien peuplés de motards (30, 66, 81, etc), la plupart des radars fixes prennent par l’arrière. C’est vraiment bien foutu, cet impôt indirect.
Le casque, maintenant : j’ai trouvé un Schuberth (le C3) pour remplacer mon vieux Shoei Syncrotec aux mousses un peu tassées.
Le C3, c’est clairement un super-modulable : très confortable, très peu bruyant surtout avec la bulle du Héron baissée à toc, plutôt léger, bien enveloppant, équipé d’un pare-soleil escamotable au mécanisme très silencieux, et intrinsèquement très bien conçu et fini. En noir mat, il est classe mon nouveau casque !
Bon, le prix en France est assez dissuasif (autour de 600€), mais je l’ai chopé à –30% en Andorre.
La notice est impressionnante (un petit livre ! ) et il y a un chapitre fort intéressant sur quelques notions d’aéroacoustique. C’est clairement le point fort de ce casque, qui est d’ailleurs livré avec un petit déflecteur aéroacoustique (justement ! ) qui vient se clipser dessous, mais qui a tendance à se barrer assez facilement lors des diverses manipulations du casque.
Du coup, il faut choper le bon geste pour rabattre ou relever la mentonnière sans décrocher le déflecteur.
J’ai fait quelques essais à 100km/h avec différentes positions de la bulle. Les meilleurs résultats pour le bruit, c’est bulle baissée à fond. Et contre toute attente, les turbulences AR se font bien au-delà de la passagère, et nos têtes bringueballent bien moins de gauche à droite dès qu'on tire un peu sur la poignée.
Un autre truc aussi : quand on redescend d’un col, on a tendance à déglutir pour rétablir la pression des tympans. ERREUR ! En s'abstenant de faire ça, on obtient un silence apaisant dans le casque…
J’ai donc ramené mon Shoei accroché sur une sacoche, visière vers l’arrière : c’était la première fois qu’il prenait des moustiques côté occiput ! Maintenant en retraite bien méritée, il finira ses jours en respectable casque-bis.
Voilà, désolé pour la taille du pavé, mais bon, ça m'a fait du bien de repenser à tout ça !
"J'ai cru que tu faisais la gueule. Ou pire, que tu étais émotif."
Je suis l'un des bassistes de
PöWëR-4