DuncanIdaho a écrit :
Born to run a écrit :
C'est curieux mais moi, j'ai préféré Endymion à Hypérion.
Oui, c'est marrant car la plupart des gens préfèrent Hypérion. J'aime bien le tout et j'ai du mal à comparer puisque les livres sont finalement très différents même s'ils se suivent. Mais ma femme s'est par contre fait chier dans une bonne partie d'Endymion.
Par contre, j'ai vraiment pas aimé l'échiquier du mal alors qu'il jouit d'une très bonne réputation. J'ai trouvé que le procédé utilisé pour susciter le sentiment d'horreur était trop grossier (on fait des scènes gores, les plus choquantes possible, etc...), d'autant que le thème est assez délicat.
Oui, je sais c’est pas courant, en même temps, je suis un peu atypique, je n’aime pas Dune c’est dire…
J’en connais plusieurs qui ne se donne même pas la peine d’aller au bout des sagas.
Dune m’avait profondément gonflé, notamment l’Empereur Dieu de Dune, mais je suis allé jusqu’au bout, et je suis content de l’avoir fait, notamment pour les bons moments de La Maison des Mères.
C’est vrai qu’Endymion et Hypérion sont très différents.
Mais Hypérion pose tellement de questions que je ne comprends pas comment on n’est pas tenté de lire Endymion en espérant voir des réponses apportées aux énigmes soulevées dans Hypérion.
Et on n’est pas déçu. Ou plutôt si, parce que Endymion pose plus de questions qu’il n’y répond.
Je crois que Simmons a bien fait de ne pas nous livrer un Hypérion 2, le retour.
Les suites ne sont jamais aussi bonnes que les premiers.
Le fait de choisir dans Endymion, un héros banal et entraîné malgré lui dans des événements qui le dépassent, d’écrire à la première personne, fait qu’on s’identifie rapidement à Raul Endymion. En tout cas pour moi ça a été le cas instantanément. Et son odyssée à travers les mondes de l’ancien fleuve Thétys nous lance dans un superbe space-opéra à la Jack Vance avec ce soupçon de spiritualité sous-jacent en plus.
L’éveil d’Endymion est pour moi encore meilleur. L’histoire d’amour entre un être ordinaire et un extraordinaire (Dieu, dieu, messie, guide…) vécu à travers les yeux de l’homme ordinaire rend l’histoire attachante, on se pose les mêmes questions que lui.
Parfois, quand même je dois avouer que c’est un tantinet touffu quand même et on a du mal à voir qui tire les ficelles, entre le TechnoCentre (et ses 3 « courants »), Le Gritche, « Les Tigres, Les Lions et Les Ours », les Extros, La Pax, Le Mercantilus…même si on se doute qu’il n’y a que deux camp c’est un peu dur de retrouver ses petits.
Et pour une fois je trouve que la fin est réussie avec un « presque » happy-end.
L’épisode du « Moment partagé » d’Enée a une portée symbolique et philosophique forte je trouve, en tout cas, j’ai trouvé ça beau.
Dan Simmons a écrit une formidable histoire qui nous fait oublier même qu’il s’agit de science-fiction car les thèmes sont à la fois d’actualité et intemporels.
Pour ce qui est de l’Echiquier du Mal (Carrion Comfort en anglais « confort putride »), j’ai tout de suite accroché. D’ailleurs c’est comme ça que j’ai découvert et apprécié Simmons.
Si c’est un peu violent parfois ? Oui. Faut pas oublier que le meilleur pote de Dan Simmons, c’est Stephen King. Et pour le coup, là, Dan fait du Stephen.
Je n’ai jamais vraiment aimé King, son goût prononcé pour la souffrance m’a toujours laissé de marbre, pis le raffut médiatique autour du bonhomme m’a refroidi.
L’horreur, ce n’est pas ce que je préfère dans le bouquin, mais j’aime assez le mélange des genres : horreur, polar, thriller, espionnage, SF…
Il a déjà versé dans le genre dans plusieurs romans dont certains sont plutôt des réussites : Le Chant de Kali, Nuit d’été, Les Chiens de l’Hiver, Les Fils des Ténèbres.
D’ailleurs c’est plutôt le côté thriller du bouquin qui m’a le plus accroché et qui a révélé un certain talent chez Simmons qui s’est ensuite essayé avec talent au polar : à lire si on aime les policiers et le style Simmons Lles enquêtes de Joe Kurtz : Vengeance, Revanche et Une balle dans la tête.
Le plus fort je crois, c’est le postulat de départ, qui permet d’envisager l’histoire de l’humanité sous un jour nouveau. Et puis, comme dans Hypérion, même si c’est moins présent, j’adore les références discrètes et efficaces à la poésie.
Sinon, tu as bien de la chance que ta femme lise de la SF, c’est plutôt rare, parce que la mienne à part les romances à deux balles à la Marc Lévy ou les « romans » historiques avec des princesses qu’ont la vie pas facile et tout bah pas grand chose…
Je vais essayer de l’initier avec un Barjavel, La nuit des temps, tiens, c’est de la SF, non ? Puis y’a des histoires d’amour qu’elles sont tristes… Qui sait ?