DuncanIdaho a écrit :
cdmat76 a écrit :
pour le peu que j'en ai lu, il me semble quand même évident que ces textes en sont pas à prendre au pied de la lettre, mais sont surtout constitué de métaphores accompagnés de règles de vie censées apporter un ferment social, dont on est en droit de penser que quelques centaines d'années (voir un peu plus) après, certaines ne sont plus complètement valides (je parle des règles de vie). Disons qu'il faut lire tout ceci avec un certain recul, mais que le contenu "philosophique" est lui toujours présent dans ces textes.
Oui, j'accepte le contenu philosophique, moral et autre. Mais même en considérant tout ce qui semble en contradiction avec la science comme paraboles (la pomme, la traversée de la mer rouge, la Vierge, la résurrection du Christ, etc...), il demeure au moins pour la religion catholique la présence de Dieu, et c'est déjà trop pour cohabiter avec mes convictions. Si la science coupe petit à petit les branches du dogmes, elle n'est pas loin en ce qui me concerne de déraciner la souche.
En tant que scientifique je ne vois pas en quoi la science avance quoi que ce soit sur l'existence ou la non existence de dieu (encore une fois je ne rattache pas "dieu" ou ce que ce mot est sensé incarner à ce qu'avance la Bible qui n'est qu'un texte écrit par des hommes il y 2000 ans pour les passages les plus récents, dans un contexte historique à des années lumières de ce que nous vivons aujourd'hui, avec tout ce que cela induit). Pour moi la science avance "je cherche à expliquer ce qui m'entoure, je sais dire
cela, et je n'en sais pas plus". En conséquence, avancer que l'on ne croit pas en dieu, d'un point de vue scientifique relève tout autant de la croyance que le contraire, puisque la science est pour le moment incapable de se prononcer sur ce point.
DuncanIdaho a écrit :
cdmat76 a écrit :
en tant que scientifique, je sais que seules les mathématiques sont une construction exacte.
Même pas, on n'en sait rien, mais chut, il ne faut pas le dire
. On ne peut pas prouver la consistance des mathématiques.
Euh ... Les mathématiques sont basées sur des axiomes et le reste n'est qu'une pure construction de l'esprit. Elles n'ont pas à être consistantes avec quoi que ce soit d'autres qu'elles mêmes, puisqu'elles ne représentent qu'une pure construction intellectuelle... Ou alors je n'ai pas compris ce que tu voulais dire
...
DuncanIdaho a écrit :
Merci en tous cas pour ta réponse. Juste une question : comment avoir foi sans dogme ? Pour moi, pour croire, il faut bien croire en quelque chose ce qui implique un dogme (même s'il est personnel, par exemple mix de plusieurs religions) ?
DuncanIdaho a écrit :
Cela dit, je comprends assez une attitude comme celle de cdmat76 qui basiquement ne trouve pas les faits écrits dans les textes à son goût et qui ne garde que l'essence d'une religion, vidée de toute la partie "mythologie" (à ne pas prendre péjorativement, j'ai pas trouvé de meilleur mot c'est tout ). Paf, il garde le message, il est content avec ça et ça lui suffit.
Ben, je ne suis pas totalement d'accord... Je m'explique: le fait de croire en quelquechose n'implique pas un dogme. Je ne vois pas pourquoi le fait de penser qu'un truc, être, chose, qu'on appelle dieu existe implique que l'on se fixe des règle de vie pour lui faire plaisir, ça c'est de l'anthropomorphisme
. C'est pour moi simplement un constat lié à des expériences personnelles, après, comme je l'ai expliqué dans un post il y a 2/3 pages, j'en fais ce que je veux, aucun dogme la dedans. Après "les textes à mon goût", et bien encore une fois non, ma démarche est inverse, ma "foi" ne vient absolument pas de la lecture des textes religieux. Ma lecture est venu à posteriori, et j'ai essayé de voir ce que je pouvais y trouver d'interessant, de résonnant, comme message, au delà d'une certaine forme de mytholgie, mythologie qui ne me gène pas au sens où je n'entretiens pas de rapport identitaire avec ces textes, contrairement peut être à quelqu'un qui "adère" à une religion par choix ou par son éducation (quoique ce dernier point soit sujet à caution vu la pregnance de la religion catholique sur la société occidentale actuelle, même de manière inconsciente).