Salut Yazoo,
Yazoo! a écrit :
elle [la boucle] prouve simplement que tu te SAIS mortel, même si ta pensée cherche à permanence à contourner l'idée. la perspective d'un "autre chose", d'un "autre plan d'existence" est un contournement de cette idée, une façon (parmi d'autres) de gérer l'angoisse de la mort...
Mais alors qu'est-ce que tu veux dire avec cette histoire de boucle ? Je crois qu'on est partis dans un sacré dialogue de sourds, là
Reprenons :
Je me sais mortel.
J'aimerais bien que mon existence se prolonge au delà de la mort.
Mais tout ce que je sais, c'est que je suis mortel.
(Que la métaphysique soit le pur produit de la peur que tout s'arrête avec la mort, je ne le sais que trop - je le répète assez souvent, même !)
Mais répond à cette question : en quoi le fait de me savoir mortel sous-entend-t-il la certitude de l'extinction du moi ?
Yazoo! a écrit :
la "rationnalité" que tu invoques, c'est à dire la lucidité et l'humilité de refuser de prétendre quoi que ce soit puisque l'on ne sait pas, participe pour moi de la même illusion: qu'il y ait quelque chose à prouver, à expliquer, analyser, signifier
Mais sur quoi te bases-tu pour dire que c'est une illusion ?
Tu vois pourquoi l'athéisme pur est dur est une religion comme les autres ? Tu sembles incapable de considérer que ta
certitude repose sur un choix, pas sur des faits...
RedStein a écrit :
Et la circularité du raisonnement en exprime à merveille les limites : la notion de mort en tant que « non-vie » ou de vie en tant que « non-mort », la notion de
conscient en tant que
non-conscient et vice-versa, comme toutes les tautologies, ne font en rien avancer le schmilblick - sauf dans la mesure où elles constituent un aveu d'ignorance qui est tout à ton honneur
RedStein a écrit :
et "re"; faire avancer quoi ? la "recherche scientifique sur la mort" ? la l'"explication" de la mort ?, le "sens" de la mort.
la tautologie dont tu parles c'est précisément l'impasse psychologique dans laquelle nous nous trouvons tous: nous sommes mortels, nous en avons conscience. la métaphysique part de ce postulat; elle est un palliatif à l'angoisse de la mort et elle fonctionne nécessairement (pour reprendre un mot que tu aimes bien...) par abstractions, de symboles, bref de représentations mentales... pourquoi voudrais-tu être différent des autres
?
Quand je dis que
cette tautologie ne fait rien avancer, c'est strictement (j'aime bien celui-ci aussi) pour introduire l'idée qu'elle n'
est rien d'autre qu'
un aveu d'ignorance de ta part (mais également de la mienne, évidemment).
Pourquoi voudrais-je être différent des autres ? Je ne comprends pas la question, ni ce qu'elle vient faire ici.
Par ailleurs si nous sommes dans une impasse psychologique, c'est parce que nous sommes dans une impasse
physique : nous savons que le corps cesse un jour de fonctionner, et ça ne nous convient pas.
Et la mort n'est absolument pas un postulat - pour le coup, c'est une
certitude
Yazoo a écrit :
c'est marrant comme tu as progressivement détourné le sujet avec ce positionnement courageux mais tout aussi risqué qui consiste à
opposer ton doute, qui est -de fait !- une conviction métaphysique, aux "convictions" que peuvent exprimer d'autres, dès lors qu'elle ne sont pas fondées sur ce doute. Y aurait-il donc une réalité que tu perçois et qui échapperait à d'autres ou s'agit-il plutôt d'un système de pensée dans lequel tout le monde ne se reconnaît pas
?
Je n'ai en rien détourné le sujet : tu essaies de me prouver le bien-fondé de ta certitude que le moi finit avec la mort, et moi je te soutiens qu'une telle attitude, c'est de la MÉTAPHYSIQUE, donc de la RELIGION...
Là ça devient franchement surréaliste : en quoi "mon doute" peut-il être une "conviction métaphysique" ? Excuse-moi, et je te dis ça gentiment, mais c'est n'importe quoi !
Tu transformes un
doute en
conviction histoire de le mettre sur le même plan que les convictions auxquelles il s'oppose - alors là je dis NYET !
Mon doute repose sur des
faits :
je ne sais pas ce qu'il peut y avoir après la mort, ni s'il y aura quoi que ce soit, mais je ne sais pas plus "
qu'il n'y aura rien". De ce point de vue je ne sais RIEN, NI DANS UN SENS, NI DANS L'AUTRE
Là encore -
aveu d'ignorance de ma part. Ça n'a vraiment rien de métaphysique
Yazoo a écrit :
NB: très franchement redstein, certains de tes propos m'étonnent beaucoup; je te crois intelligent, instruit et ouvert mais en revanche je ne comprends pas ton acharnement à porter des jugements et à tenter de hiérarchiser les points de vue; quelque chose doit m'échapper
Tu peux me donner des exemples de ces propos qui t'étonnent ?
Et quant à mon acharnement à porter des jugements/hiérarchiser les points de vue : là aussi, je demande un complément d'information