Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
Redstein
De toute façon, les ultra-droitistes mainstream (pardon pour le pléonasme) ont gagné : ce qui correspond encore à ce qu'on appelait la gauche est désormais perçu comme extrême - puisqu'elle remet en cause la doxa ultra-productiviste/consumériste.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Lao
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  • Publié par
    Lao
    le 31 Oct 2021, 13:01
FreoBridd a écrit :
Si j'ai bien compris : à gauche les Gelflings et à droite les Skeksis ?
FreoBridd a écrit :
Redstein a écrit :
Il n'y a plus de gauche : diluée dans l'ultraconsommation.

Une action homéopathique de cette gauche qui n'existe plus peut potentiellement produire des effets (quand bien même ils seraient Placebo, l'important est le résultat).

J'ai peut-être un esprit un peu terre-à-terre mais là par contre là j'ai besoin de traductions

@Biosmog : Merci je vais regarder.
Biosmog
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Lao a écrit :
( pas très clair pour moi le modèle économique de la "gauche". Une partie de celle-ci a accepté la prédominance du marché ce qui a encore plus brouillé les cartes.

J'ai l'impression que la gauche s'est appropriée la problématique écologique plus tôt car effectivement ses valeurs sont bien plus compatibles. La droite essaie de s'y mettre mais c'est compliqué car il faut résoudre les contradictions que tu as mises en évidence.


Oui, effectivement, le modèle de la gauche était productiviste, puis a accepté la prédominance des marchés. Elle ne s'est pas montrée toujours exemplaire en matière d'environnement. Mon propos c'est de dire que libéralisme et écologie c'est fondamentalement inconciliables (ce sera toujours une verrue verte au milieu de la pureté des échanges). Je l'explique théoriquement.

On pourrait développer l'argument du caractère hiérarchisé (et émotionnel) de la vie (un seul argument : qui voudrait par exemple d'un système libéral dans sa famille?). Le libéralisme met tout sur le même plan horizontal.

Enfin, on peut regarder empiriquement: de fait, l'homo sapiens est en train de se prendre un gros mur et on voit bien que l'empreinte carbone, qui en est l'indice, est fonction directe du développement des marchés.
Vous battez pas, je vous aime tous
AethelBridd
@Lao
Gelflings et Skeksis font partie du monde de Dark Crystal.
Pour l'homéopathie : t'es sûr de vouloir une traduction ?
Es ist nicht leicht ein Gott zu sein
Lao
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  • #66274
  • Publié par
    Lao
    le 31 Oct 2021, 13:17
FreoBridd a écrit :
@Lao
Gelflings et Skeksis font partie du monde de Dark Crystal.
C'est vrai ok (ça date un peu pour moi)
FreoBridd a écrit :
Pour l'homéopathie : t'es sûr de vouloir une traduction ?
laisse béton...
Biosmog
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Redstein a écrit :
De toute façon, les ultra-droitistes mainstream (pardon pour le pléonasme) ont gagné : ce qui correspond encore à ce qu'on appelait la gauche est désormais perçu comme extrême - puisqu'elle remet en cause la doxa ultra-productiviste/consumériste.


Oui il y a un mouvement comme ça.
Mais disons que l'enjeu, selon moi, est de mettre à mort le système capitaliste (de droite ou de "gauche") dans les 30 prochaines années. Car mon intuition, c'est qu'affronter les défis environnementaux avec le modèle de la concurence en tête, c'est la catastrophe humaine assurée : la destruction du peu d'humanisme qu'on a réussi à développer en 75'000 ans de culture. (Mad Max inside)
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Redstein
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Ben.oît
De bien belles évidences encore et toujours cette sorte de déni ou de report de responsabilité sur l’économie, comme s’il s’agissait d’une personne.
Jacqueline Économie, née début XIXe d’un père mangeur d’enfants et d’une mère avorteuse de nourrissons entre 1et 3 ans, a su développer une passion joliment illustrée dans son livre « j’ai oublié mon sécateur, 1001 alternatives pour une torture réussie… »

Nous sommes tous responsables de l’état dramatique de la planète, des inégalités, de la violence … nous sommes la société et chaque individu est là pour jouer le rôle qu’il veut bien jouer.

Le reportage de ce matin m’a amusé dans le sens où les ultra gauchistes présentaient le monde selon leur prisme avec la volonté de l’imposer à tous: « «mon monde et ma vision que je me dois d’imposer à tous pour le bien de tous ».

Des modes de fonctionnement immatures encore une fois qui ne feront jamais avancer le débat. De batailles vaines en batailles vaines, ils ont le sentiment (l’illusion) d’exister.
Es könnte auch anders sein
Redstein
Oui, mais les valeurs en question, c'était quoi ?

Et tu as raison, il ne sert à rien d'en vouloir à l'économie, qui n'en peut mais - mieux vaut conchier les économistes orthodoxes, ces grosses p*tes de l'ultralibéralisme
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Ben.oît
Mais une fois dit, écrit, pensé… que faisons nous ?

Imposer le maxismo-léninisme ?
Es könnte auch anders sein
AethelBridd
Ben.oît a écrit :
Mais une fois dit, écrit, pensé… que faisons nous ?

Imposer le maxismo-léninisme ?

Holodomor
Es ist nicht leicht ein Gott zu sein
Ben.oît
A ce sujet, as-tu vu le film : « dans l’ombre de Staline »?
Très bon. Faut avoir le moral mais très bon.
Es könnte auch anders sein
AethelBridd
Ben.oît a écrit :
A ce sujet, as-tu vu le film : « dans l’ombre de Staline »?
Très bon. Faut avoir le moral mais très bon.

Toujours pas, l'Histoire est déjà monstrueuse alors j'ai peur que cela achève mon moral.
J'ai regardé My stepmother is an alien à la place
Es ist nicht leicht ein Gott zu sein
Ben.oît
Alors à ne SURTOUT pas regarder !
Si pas trop le moral, une scène est particulièrement odieuse. Il y en a quelques unes qui font mal mais je pense à l’une d’elles … non. N’y va pas si le moral n’est pas là.

J’ai maté ça un soir seul… pas la meilleure soirée de l’année
Es könnte auch anders sein
AethelBridd
Merci pour tes bon conseils. Au pire, si les marxistes du forum prennent le pouvoir, je pourrais le vivre en vrai. En attendant, ma politique actuelle (notez l'habile retour au sujet) est plutôt de connaître l'Histoire et de m'échapper dans la Fiction. De toute manière : t'y bouffe, t'y bouffe pas, t'y crève quand même.
Es ist nicht leicht ein Gott zu sein
Redstein
Ben.oît a écrit :
Mais une fois dit, écrit, pensé… que faisons nous ?

Imposer le maxismo-léninisme ?


Pourquoi se saisir instantanément du repoussoir habituel ?

Pourquoi ne pas chercher à inventer au lieu de se boucher gaiement les yeux avec les échecs du passé ?

Monbiot fait le tour de la question là :

Capitalism is killing the planet – it’s time to stop buying into our own destruction

Citation:
The current [cake-to-climate] ratio reflects a determined commitment to irrelevance in the face of global catastrophe. Tune in to almost any radio station, at any time, and you can hear the frenetic distraction at work. While around the world wildfires rage, floods sweep cars from the streets and crops shrivel, you will hear a debate about whether to sit down or stand up while pulling on your socks, or a discussion about charcuterie boards for dogs. I’m not making up these examples: I stumbled across them while flicking between channels on days of climate disaster. If an asteroid were heading towards Earth, and we turned on the radio, we’d probably hear: “So the hot topic today is – what’s the funniest thing that’s ever happened to you while eating a kebab?” This is the way the world ends, not with a bang but with banter.


Citation:
I don’t believe our focus on microscopic solutions is accidental, even if it is unconscious. All of us are expert at using the good things we do to blot out the bad things. Rich people can persuade themselves they’ve gone green because they recycle, while forgetting that they have a second home (arguably the most extravagant of all their assaults on the living world, as another house has to be built to accommodate the family they’ve displaced). And I suspect that, in some deep, unlit recess of the mind, we assure ourselves that if our solutions are so small, the problem can’t be so big.



Citation:
What do we see if we break the surface tension? The first thing we encounter, looming out of the depths, should scare us almost out of our wits. It’s called growth. Economic growth is universally hailed as a good thing. Governments measure their success on their ability to deliver it. But think for a moment about what it means. Say we achieve the modest aim, promoted by bodies like the IMF and the World Bank, of 3% global growth a year. This means that all the economic activity you see today – and most of the environmental impacts it causes – doubles in 24 years; in other words, by 2045. Then it doubles again by 2069. Then again by 2093.


Citation:
The looting takes place not just across geography, but also across time. The apparent health of our economies today depends on seizing natural wealth from future generations. This is what the oil companies, seeking to distract us with MCB and carbon footprints, are doing. Such theft from the future is the motor of economic growth. Capitalism, which sounds so reasonable when explained by a mainstream economist, is in ecological terms nothing but a pyramid scheme.


Citation:
It scarcely matters how green you think you are. The main cause of your environmental impact isn’t your attitude. It isn’t your mode of consumption. It isn’t the choices you make. It’s your money. If you have surplus money, you spend it. While you might persuade yourself that you are a green mega-consumer, in reality you are just a mega-consumer. This is why the environmental impacts of the very rich, however right-on they may be, are massively greater than those of everyone else.


Citation:
But more important than the direct impacts of the ultra-wealthy is the political and cultural power with which they block effective change. Their cultural power relies on a hypnotising fairytale. Capitalism persuades us that we are all temporarily embarrassed millionaires. This is why we tolerate it. In reality, some people are extremely rich because others are extremely poor: massive wealth depends on exploitation. And if we did all become millionaires, we would cook the planet in no time at all. But the fairytale of universal wealth, one day, secures our obedience.


Citation:
The difficult truth is that, to prevent climate and ecological catastrophe, we need to level down. We need to pursue what the Belgian philosopher Ingrid Robeyns calls limitarianism. Just as there is a poverty line below which no one should fall, there is a wealth line above which no one should rise. What we need are not carbon taxes, but wealth taxes. It shouldn’t surprise us that ExxonMobil favours a carbon tax. It’s a form of MCB. It addresses only one aspect of the many-headed environmental crisis, while transferring responsibility from the major culprits to everyone. It can be highly regressive, which means that the poor pay more than the rich.

But wealth taxes strike at the heart of the issue. They should be high enough to break the spiral of accumulation and redistribute the riches accumulated by a few. They could be used to put us on an entirely different track, one that I call “private sufficiency, public luxury”. While there is not enough ecological or even physical space on Earth for everyone to enjoy private luxury, there is enough to provide everyone with public luxury: magnificent parks, hospitals, swimming pools, art galleries, tennis courts and transport systems, playgrounds and community centres. We should each have our own small domains – private sufficiency – but when we want to spread our wings, we could do so without seizing resources from other people.
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