Ce n'est pas seulement la table massive (souvent l'épicéa) qui distingue les "vraies" archtops, c'est surtout le handcarving, la table façonnée, creusée à la main dans une pièce massive et sur ses deux faces, en sorte que se forme cette arche, cette voûte.
Une véritable archtop, de ce point de vue, ne voit jamais sa table ployée à chaud (si c'est bien le terme idoine).
Une table handcarved n'est donc jamais une œuvre très économique.
À ce niveau, l'acoustique de la bête se doit d'être superlative.
Au point qu'il n'est pas rare de la jouer en oubliant totalement de la brancher.
(C'est une des raisons qui expliquent que je ne mets jamais de filets plats, dont je trouve personnellement le rendu acoustique exécrable, outre le toucher qui ne ne me convient pas du tout. Quant au son électrique... Bref...bref...)
C'est une technique qui vient de la lutherie classique : on l'applique depuis des lustres et des lustres au façonnage des tables de violon, d'alto...d'où sans doute l'épicéa comme bois d'élection et, bien sûr, l'absence de poutre centrale.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.