Il y'a un aspect des concerts japonais qui nous frustre énormément, mais qui a un effet secondaire des plus créatifs et plaisants: l'interdiction de filmer et photographier.
Je dis que ça nous frustre car nous n'avons donc que des échos lointains de ce qui se passe réellement dans les gigs japonais, via les retours de spectateurs (la plupart du temps à traduire maladroitement) ... mais d'un autre côté, ça ramène la part de mystère qui est peut-être ce qui manque le plus au monde de la musique de nos jours - dans les sixties, seventies et eighties, même quand on était fan intégral d'un groupe, on en avait que des connaissances morcelées tant qu'on ne les avait pas vu sur scène, l'imagination faisait un travail énorme, on essayait d'extrapoler à partir des pochettes de disques ou bien de rares photos de presse.
Tout celà nimbait les artistes d'une brume, d'un flou artistique qui paradoxalement amplifiait énormément leur attrait. De nous jours où tout est filmé, même machin qui se cure le nez entre deux morceaux, ce charme a totalement disparu.
Mais quel est cet "effet secondaire" dont je parlais en préambule? et bien, des artistes (plus ou moins en herbe) japonais ont repris à leur compte la manière de chroniquer de cet autre endroit où les photos sont interdites, les tribunaux. Et donc dessinent ce qu'ils voient ou ont vu, plus ou moins en direct! Et ça n'a rien d'anecdotique, ils sont des dizaines à ainsi croquer les artistes sur le vif, souvent avec un talent certain.
Sans surprise, Band-Maid, groupe extrêmement visuel et avec des interractions nombreuses entre ses membres, est un des sujets favoris de ces dessinateurs et dessinatrices, et je vous propose de découvrir quelques exemples dans différents styles:
Talentueux non nos "reporters graphiques"?
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"