Band-Maid a été interviewé sur la chaîne nationale NIPPON TELEVISION pour l'émission "News Zero" (sorte de journal télévisé) - reportage et interview de 4 minutes, ce qui est raisonnablement long pour un journal télévisé, et plutôt de bonne qualité pour introduire le groupe à ceux qui ne le connaissent pas encore, en mettant l'accent sur leur succès à l'étranger:
(à regarder directement sur YT)
Il est à noter que tous les "Po!" de Miku ont été soigneusement expurgés
.
Traduction:
0:02 Animatrice : Un groupe japonais a participé à l'un des plus grands festivals de rock au monde, qui s'est tenu aux États-Unis ce mois-ci.
Il s'agit d'un groupe de filles habillées en maids. En fait, il s'agit d'un groupe de cinq personnes qui bénéficie d'un soutien enthousiaste à l'étranger.
0:20 À Lollapalooza, un festival de rock qui s'est tenu aux États-Unis ce mois-ci,
0:25 sous les yeux de 20 000 spectateurs,
0:34 Band Maid, un groupe de 5 filles en uniforme de femme de chambre !
0:47 Ce festival est l'un des trois principaux festivals de rock aux États-Unis, et c'est la première fois que des Japonais s'y produisent en 13 ans, depuis X-Japan.
1:00 Actuellement, le groupe développe ses activités principalement à l'étranger. Ils se sont produits dans le monde entier, soldout.
1:11 En outre, sur le lieu de la représentation (appel de Band-Maid)
1:17 Il s'agit de la représentation en direct au Mexique qui a eu lieu le 18 de ce mois.
1:24 Nous pouvons voir l'excitation.
1:29 Que pensent-ils de cette réaction ?
1:32 Miku : Dès notre création, nous nous sommes fixé comme objectif de conquérir le monde, mais au début, nous ne pensions même pas faire une tournée mondiale.
1:49 Le groupe existe depuis 10 ans. Il produit un son rock puissant que les gens n'imaginent pas à partir de jolies tenues de soubrette.
1:57 A leurs débuts, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a attiré l'attention des professionnels de la musique à l'étranger, et le groupe est rapidement devenu populaire.
2:05 Miku : Les gens ont dit qu'ils étaient impressionnés par le fait que nous interprétions nous-mêmes une chanson aussi hard rock.
2:10 Miku/Saiki : Kanami-chan est mignonne et douce, mais elle change soudainement.
2:27 Narration : Ils se sont produits sur des scènes dans plus de 10 pays jusqu'à présent, et ont en fait un certain engagement.
2:45 C'est chanter en japonais.
2:49 Saiki : Lorsque nous sommes aux États-Unis, nous entendons beaucoup de langues différentes parce que les gens viennent de différentes parties du monde. Ils acceptent ce que je chante en japonais comme quelque chose de beau qui allait de soi au Japon.
3:01 Interviewer : Un beau japonais. Avez-vous déjà entendu quelqu'un à l'étranger qui vous a fait prendre conscience de quelque chose ?
3:07 Cela m'a fait comprendre que "Je me noie en toi" ("???????" "anata ni oborete") est une émotion typiquement japonaise, ou plutôt l'ennui, mais aussi compliquée.
3:22 Narrateur : Quels sont les charmes du Japon que vous n'avez remarqués qu'après être allé à l'étranger ?
3:26 Saiki : Si vous n'êtes qu'au Japon, il est facile de penser : " Je suis Japonais de toute façon " ou " C'est un peu difficile de partir du Japon ", mais les étrangers aiment tellement le Japon qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur. C'est ce que je pense.
3:44 Miku : Je pense que tout ce qu'il faut, c'est avoir le courage de faire le premier pas.
Dimmu Burger a écrit :
Le webzine de chronique musicales Nightfall vient de publier une chro de World Domination :
http://metal.nightfall.fr/inde(...).html
Ils ont une boite à demande, comme j'avais lu des chroniques d'autres groupes japonais c'est moi qui leur avait soumis cette demande. Je trouve que le chroniqueur a fait du bon boulot, fidèle à la qualité générale du site, même s'il n'évite pas les poncifs. Au moins, en équivalence de style il n'a pas mis baby metal
La note me semble un poil sévère mais je ne suis pas objectif.
D'autres chroniques vont suivre apparemment.
Grâce à leur outil de recherche, j'ai regardé quels groupes de rock/metal japonais féminin ils avaient chroniqué jusqu'ici: seulement Lovebites ... et Babymetal. Pas de Bridear, Mary's Blood, Nemophila, Hanabie, Aldious etc etc ... (ni The Warning d'ailleurs).
J'ai aussi parcouru (de biais parce qu'elle est longue) la liste des groupes chroniqués et clairement, leur ligne rédactionelle concerne quasi exclusivement le metal pur et dur. Or, on le sait, Band-Maid n'est pas un groupe de metal (et n'a pas vocation à l'être) mais plutôt un groupe qui incorpore dans sa musique des éléments metal lorsqu'elles en ont envie.
Bref, pas leur coeur de cible. J'avoue que la référence à Avril Lavigne m'a hérissé (pour rester poli) même si, pour un total néophyte qui cherche des branches auquelles se rattraper, je peux comprendre
. Gageons que Unseen World en particulier sera plus à leur goût (par contre, j'ai bien peur que la variété et le menu très chargé de Conqueror ne leur pose problème).
Enfin, je n'en peux plus des références aux anime: c'est LE poncif obligatoire de toute chronique d'un album japonais, comme si un japonais qui chronique un album français devait par obligation mentionner la tour Eiffel et la baguette/bérèt basque (notez, il est possible qu'il le fasse
). Je comprend bien que toute une génération (voire plusieurs) de français (entre autres) a été biberonnée aux anime mais ...
NB: confession: ce coup de gueule vient de quelqu'un qui justement a snobé les anime presque toute sa vie - raison simple, j'étais déjà trop vieux quand le club Dorothée a commencé (j'avais 27 ans - plus du tout le public cible donc) et j'avais été biberonné à l'animation hyper soignée des ricains, français et belges - du coup j'ai été directement fermé à l'animation hyper primitive des anime japonais. Seuls ont trouvé grâce à mes yeux des long-métrages comme Le voyage de Chihiro (et tout Miyazaki), Le tombeau des Lucioles etc etc ...
Bref, je n'ai PAS baigné du tout dans la musique d'anime (et les quelques génériques français traduits subis par mégarde sur les ondes ont achevé de me convaincre de la médiocrité supposée du style).
Ce n'est que grâce à ma plongée en profondeur dans le monde du rock japonais qu'indirectement, j'ai commencé à m'intéresser à certains anime (et encore plus mangas d'ailleurs) référencés par les musiciens ou les groupes - j'ai donc fait mon éducation à rebours et compris a posteriori ce qui faisait le charme auprès des gosses d'Albator, Goldorak & co - que je continue à trouver affreux par ailleurs . J'ai surtout découvert que tant le monde de l'anime que celui du manga étaient d'une richesse extraordinaire et que même les amateurs de très belle animation et de graphismes intrigants ou somptueux comme moi pouvaient parfaitement y trouver leur bonheur. Je ne compte plus les mangas et anime remarquables dans ma collection.
Tout ce déballage pour dire que je peux probablement difficilement me mettre à la place de quelqu'un qui a baigné dans la musique d'anime toute son enfance. Je pense cependant que cette référence constante tient à deux points en particulier (peut-être trois):
- tout bêtement la langue japonaise, très particulière dans ses intonations et son découpage, qui fait que du japonais chanté ressemblera toujours plus à du japonais qu'à n'importe quelle autre langue
- les particularités de la composition japonaise: notamment, le plus grand nombre d'accords que dans la musique pop et rock occidentale; un Marty Friedman explique celà très bien et celà vient notamment de la très forte influence du jazz sur la musique populaire japonaise, bien plus marquée que chez nous. Un chroniqueur disséquait récemment le tube de Yoasobi "Idol" , qui paraît si direct à l'écoute, mais qui est harmoniquement très complexe en fait! C'est un peu moins marqué chez Band-Maid qui utilise des structures de composition plus occidentales, mais souvent avec des twists indéniablement nippons
- enfin, accesoirement (quoique), la sonorité des chanteurs et chanteuses japonais, souvent très particulière; et si je suis d'accord quand il parle de Miku, je le suis beaucoup moins concernant Saiki, qui a une tessiture très différente d'une chanteuse japonaise "typique", plus grave et viscérale (bon, c'est pas Nina Simone non plus hein
)
Bref, je trouve que ce serait intéressant que tous ces chroniqueurs fassent un petit travail sur eux-même en se demandant "mais au fond, pourquoi je fais référence automatiquement à la musique d'anime chaque fois que je parle d'un artiste japonais".
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"