Biosmog a écrit :
Brigido a écrit :
Les analyses sociologiques, ethnologiques, historiques peuvent aussi alimenter beaucoup de fantasmes, parfois bien éloignés de la réalité.
c'est pas plutôt le contraire?
Dans le cas du blues, je pense qu'il y a toute une mythologie entretenue autour de la musique comme "moyen d'expression" à la fois politique, social...reflet de la négritude, de la souffrance etc. etc. (on connait tous les poncifs).
Tout cela a été mis en avant (par des intellectuels blancs) parfois même plus que la musique elle même.
Même si sur le fond, tout cette contextualisation est parfaitement juste, Je pense que les musiciens de blues de l'époque ne se posaient pas autant de questions. Ils étaient dans la merde, ils essayaient de s'en sortir par tous les moyens et la musique en était un parmi d'autres (comme un peu le rap aujourd'hui). La musique leur permettait surtout de gagner leur vie (pas de mener un combat ou de revendiquer).
Ce qui m'intéresse aujourd'hui comme amateur de blues, ce n'est pas tant de me replonger sans cesse dans l'ethnomusicologie de blues, son histoire sociale etc. mais plutôt de m'intéresser aux artistes, à leur personnalité, leur musique, leur son, leurs plans.
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...