chacal a écrit :
Après Sans vouloir rentrer dans un débat complètement subjectif, peut-être que si "sans concessions" ne voulait pas dire systématiquement "obscur", voire "incompréhensible" ou "nécessite une culture poussée pour être compris", les artistes comme Lane ou Achard auraient un peu moins de mal à vendre.
C'est ma conception personnelle de la musique, mais quand je compose un truc, je me demande si cela va parler à quelqu'un, lui évoquer une pensée ou une émotion, représenter quelque chose... Si mon plaisir et la pensée dans ma création vont se communiquer à un quelconque public.
Quelqu'un qui ne se pose pas ces questions, comment peut-il après déplorer ne pas vivre de sa musique? Jouer par lui et pour lui, et être surpris de n'intéresser personne?
Je veux dire, ce n'est pas un mal en soi de faire ce genre de musique, au contraire et perso Achard, Rondat, j'aime beaucoup... juste il faut l'assumer, quoi, et arrêter de reprocher tout et n'importe quoi aux médias et au public....
les "grands instrumentistes" dont tu parles comme Gilmour ou May ne peuvent en aucun cas pour moi être comparés à des Shawn lane, des Christophe Godin et compagnie... Ils ont réussi car leur vocation n'était pas d'être créatif "pour être créatif" ou de défricher de nouveaux horizons musicaux comme une fin en soi... Les grand sne sont pas des intellectuels ou des culturés, ce sont des sensoriels, des généreux. Et à force de fustiger le commercial et le "grand public", le guitariste lambda se referme lentement sur lui-même...
Cette prose implacable si on a le malheur de s'aventurer sur son terrain, bypasse un bon paquet de choses tout de même, exemple :
Citation:
Quelqu'un qui ne se pose pas ces questions, comment peut-il après déplorer ne pas vivre de sa musique? Jouer par lui et pour lui, et être surpris de n'intéresser personne?
Donc d'après toi, un artiste qui veut marcher se DOIT de se formater "grand public" ?
Nous le sommes tous, avec un formatage différent, mais pour pouvoir vivre de sa création, on doit automatiquement se plier aux attentes du public/marketting etc…
Tu ne trouve pas ça un peu bridant ?
Tu ne crois pas qu'une grosse partie de la "crise" du disque viens de la ?
On risque de tourner méchament en rond si on ne balance pas un bon coup de pied dans la marmitte de temps en temps.
Quand tu balance ça comme ça, on a l'impression que c'est limpide et évident, or c'est beaucoup plus complexe que ça.
Citation:
les "grands instrumentistes" dont tu parles comme Gilmour ou May ne peuvent en aucun cas pour moi être comparés à des Shawn lane, des Christophe Godin et compagnie... Ils ont réussi car leur vocation n'était pas d'être créatif "pour être créatif" ou de défricher de nouveaux horizons musicaux comme une fin en soi... Les grand sne sont pas des intellectuels ou des culturés, ce sont des sensoriels, des généreux. Et à force de fustiger le commercial et le "grand public", le guitariste lambda se referme lentement sur lui-même...
Tu généralise méchament la…
De plus il y a des gens qui ont un succès tout en étant créatif pour l'être comme tu le dis. Pink Floyd en est l'exemple, même si on pourrais avoir l'impression de concessions etc…
Je crois que c'est surtout un contexte qui fait des groupes comme ça. Et je pense que au contraire se soustraire à ce formatage médiatique ne fait que te mettre dans une petite case qui va être soigneusement jetée.
Surtout que question "non intelectuel" pour Gilmour ou May, tu peut repasser je crois. leur qualifications ont beaux être différentes de celles de la musique, tu arrive difficilement à faire quelque chose en étant un abruti finis, n'ayant aucun point de vue personnel.
A million flies can't be wrong.