thierry 4567 a écrit :
Ce serait dommage, au vue de tes capacités, de ne faire que vendeur de copies de Strat... Place toi au niveau marketing Européen, diffusion de la musique niveau planétaire, production,
ou bien encore lance toi dans l'écriture d'une thèse sur la musique et ses fantasmes, rêve ou réalité, etc...
Je rebondis sur cet extrait de post absolument hilarant, car j'allais justement évoquer mon cas...
Ne vois aucune moquerie à ton encontre dans ce que je vais dire, mais parler de la thèse juste après le marketing international, c'est comique ! Voilà le pire projet professionnel à l'heure actuelle, loin devant le boulot de vendeur en mag' de musique, parce qu'au bout du compte les places sont mille fois moins nombreuses (allez, on va jusqu'à 10000 fois moins ?)... J'entame ma 4e année de thèse d'histoire, j'ai été allocataire de recherche du ministère (pas beaucoup chaque année, hein, je vous laisse imaginer le dossier scientifique que j'ai dû bétonner pour y arriver...), j'ai enseigné à l'université pendant les trois dernières années, on m'a lu dans les meilleures revues, on m'a vu dans les colloques internationaux... Un boulot (je parle bien de boulot puisque j'avais un CDD de trois ans avec le ministère, je cotisais pour ma retraite, etc.) passionnant à tous égards, formidable.
Le hic, c'est qu'au sortir de mes trois années de contrat, soit dans moins de 10 jours... c'est le chômage, parce que le poste que je devais avoir cette année a dégagé sans crier gare (j'espère l'avoir l'année suivante) et que je ne suis pas passé, contrairement à la plupart de mes semblables en sciences humaines, par les concours de l'enseignement secondaire avant. J'ai une fille de 2 ans 1/2 sur les bras, une thèse que je n'aurai pas fini avant au moins un an... Bref, faites des thèses si ça vous chante, c'est absolument passionnant, on a le sentiment de se réaliser dans quelque chose de stimulant qui dépasse le seul diplôme, mais si vous n'avez pas de parachute, préparez vous au virage en sortie.
Tout cela pour dire, en revant au sujet initial de ce topic, que parfois je n'exclue pas de tenter des choses dans la musique. A ceux qui vont me dire que c'est irréaliste, je répondrai d'abord qu'aujourd'hui ça ne l'est pas plus qu'espérer devenir maître de conférences à l'université, et ensuite qu'avec un paternel guitariste pro (accompagnateur de Rod Stewart, Linda Ronstadt, Planxty...) et ingé son (pour Pierre Bensusan, dont il a aussi été tout manager pendant 8 ans, Didier Malherbe...) depuis 1979, j'ai pu observer sérieusement comment les choses se passaient. Il y a plusieurs années déjà, une porte s'était ouverte, justement parce que j'avais souvent rencontré des pros et joué avec eux : j'avais pas mal d'ouvertures pour accompagner des artistes, pour des sessions, etc. Pas de quoi se prendre pour Lukather, ok, mais de quoi vivre à peu près correctement (c'est loin d'être le cas de tous ceux qui se lancent sur le marché). Hé bien, figurez vous que j'ai laissé filer, parce qu'à l'époque, je m'étais mis la tête à fond dans mes études d'histoire, en me rendant compte qu'elles m'intéressaient vraiment, bien au-delà du seul diplôme.
Par contre, aujourd'hui, j'envisagerais moins de bosser comme guitariste que comme producteur (bie ngrand mot, mais c'est sans doute ce qui s'en rapproche le plus). Je ne dis pas ingé son parce que les aspects techniques de la musique ne m'intéressent qu'en étroite relation avec une démarche artistique : faire enregistrer des gens, leur donner une couleur, une direction... voilà un truc qui me plairait.
PS : vendeur de Stagg... JAMAIS.
EDIT : je suis d'accord avec Steph
Je ne partage pas la comparaison avec les US pour plein de raisons, mais pour le reste, ok.