Blow Up a écrit :
rapideyemove a écrit :
Jésus et son écriture absente des 27 livres néo-testamentaires ?
Pas dans l'Évangile de Jean, Chap.8, versets 2–8, quand il s'agit de sauver de la lapidation la femme accusée d'adultère :
«Mais, à l'aurore, il se présenta de nouveau dans le Temple. Et tout le peuple venait vers lui, et s'étant assis, il les enseignait. [...] Ils disaient cela, afin d'avoir de quoi l'accuser. Mais Jésus, se baissant, écrivait du doigt sur le sol. Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre." Et de nouveau, se baissant, il écrivait sur le sol.»
Oui mais on ne sais pas ce qu'il a écrit sur le sol, il n'y a pas de traces de ce qu'il a écrit.
Ipso facto, on doit supposer que ce que je viens de souligner correspond d'une manière très explicite à la parole qui se résout dans le geste de l'écriture, de l'enseignement appuyé par l'écrit, pour certains des "Enseignés" au moins, même si ce texte écrit sur le sol sera vite la proie du vent.
Mais c'est aussi un des très rares exemplaires de cela dans les écrits néo-testamentaires de la part de celui qui maîtrisait à la fois la langue
sacerdotale (
l'hébreu) qu'elle fût écrite ou parlée, la langue
vernaculaire (ou langue populaire :
l'araméen, donc) et enfin la langue
véhiculaire (
la koïnè, ou κοινὴ διάλεκτος = koinè dialektos = le « dialecte commun », ou encore l'anglais de l'époque) qui serait en grande partie la langue, au moins orale, des textes épistolaires du Nouveau Testament (exemple, les Lettres de Paul / Saül de Tarse... etc ...) qui s'aventureraient ou s'inviteraient dans la plupart des communautés naissantes du pourtour méditerranéen (ex : Ephèse, Antioche dans la Turquie actuelle, Athènes, Corinthe, Thessalonique et la Macédoine, ...etc...).
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.