robertestbleu a écrit :
1. ce thread (certes déterré) posait une question que je résumerais ainsi : être reconnu (au sens où l'on reconnaît un signe) comme surdoué (il me semble que ce terme soit comme aveugle, on ne l'emploie plus trop et on lui préfère "précoce") est-il un signe nécessaire de réussite ?
La réponse empirique est "non". La mienne en tout cas ; un travail intéressant serait de chercher s'il n'y a pas justement un phénomène d'échec induit par ce préjugé qui est pris au sujet des enfants précoces.
2. Schopenhauer et Descartes sont les deux auteurs de mes exemples qui se sont le moins pris pour de la merde ; Descartes était convaincu d'avoir fondé les sciences et d'avoir bénéficié d'un esprit nettement au dessus non seulement de la moyenne, mais de l'élite ; Schopenhauer définissait presque l'élite par lui-même (c'est un peu sarcastique mais il faut le lire, il est d'enfer et touchant de naïveté/vanité à ce sujet).
3. On n'est pas con pour autant qu'on se trouve plus intelligent que d'autres personnes. Mais il est vrai qu'on a tendance à exprimer cela par l'expression "se trouver plus intelligent que les autres", ce qui nous permet ensuite de rejeter en bloc cette idée de soi comme une source de repli et de négation d'autrui.
4. La lecture, la réflexion, la méditation, les intérêts intellectuels multiples sont des modes de la vie. Celui qui cherche à comprendre la théorie de la relativité à son bureau ne vit pas moins la vie ou la vraie vie que celui qui se murge la gueule à une soirée étudiante ou que celui qui baise avec la femme de... sa vie. La métaphore que Chacal a prise est amusante mais je ne pense pas qu'elle convienne tout à fait. Toutefois, il me sembklle que Chacal a cherché à exprimé une idée qu'on rapporte à Bouddha, en tant qu'il l'aurait exposée clairement et de façon pertinente : la parabole de la flèche. Un coup sur Google et tu auras un nouveau tournevis conceptuel, moins "artisanal".
MP moi si tu es intéressé par une critique de cette parabole.
5. C'est toujours un plaisir de voir que même si l'intelligence n'est pas au rendez-vous, l'exigence d'intelligence ne fait défaut à personne. (C'est un idée personnelle que j'énonce uniquement pour faire un 5ème point, je trouve que 4 c'est pas joli).
Je ne reviendrai pas sur ce thread, il dépasse nettement mon domaine de compétence et pour ce qui serait de fermer sa gueule à tout le monde, c'est tellement pas ma tasse de thé que je vais faire ce que j'aime le plus : écouter, m'en foutre quand je trouve ça con, noter quand je trouve ça fin.
Musicamicalement,
Pour m'attarder à ton post-scriptum, ta prolixité dénote un intérêt certain pour les remarques de Chacal, ou pour celles qui ont suivi. C'est tout à ton honneur.
Pour le reste, je comprends bien ce que tu veux dire, mais je crains que ça ne résolve le problème...qui se situe, comme tu t'en doutes, à ton point 3, pour l'essentiel.
Ce que Chacal et d'autres mettent en question, c'est l'utilité, la valeur, la signification, de ce "je me trouve plus intelligent que les autres".
Pour toi (ou plutôt selon ce que tu avances), la formulation est une cristallisation de ce qui doit faire l'objet d'un rejet.
Pour nous, il est possible qu'il s'agisse de la manifestation d'un ego imposant, ridicule en soi, et jetant par là même un certain discrédit sur celui qui s'estime meilleur que les autres.
Assez subjectif, non? De même que si on s'interrogeait sur la critique de Chacal, on pourrait y voir soit un complexe d'infériorité, soit une position rationnelle allant à l'encontre du solipcisme.
J'aime pas trop 4, non plus. Je préfère 3, ou 7. Mais 5 j'aime pas des masses non plus.
Mais une chose sur laquelle on doit pouvoir s'accorder est la vanité du propos, tant l'échange n'est pas constructif.
Question parabole, je ne connais que celle du semeur...
MP.