Ad Rock a écrit :
Ton tableau ne dit rien de plus que "plus la taille de l'entreprise augmente, plus le salaire du dirigeant augmente". C'est un peu faible pour dresser le tableau de la réalité du chef d'entreprise tu m'excuses...
C'est un complot ou quoi? Réponse, deuxième, clap:
Ce tableau dit qu'un entrepreneur gagne en moyenne 130k€ par an. On est TRES LOIN du million par an cher à Hollande. Ca ne dresse pas un tableau exhaustif de la réalité du chef d'entreprise, mais ça met sérieusement à mal la théorie qui voudrait qu'Hollande va décourager les entrepreneurs en confisquant leur revenu! Ce n'est PAS LA CIBLE.
Azazello a écrit :
Non justement, pourquoi utilises-tu "ultra-libéralisme" au lieu de libéralisme? quel est la différence entre les deux? en quoi l'un serait l'accentuation dramatique de l'autre?
Je n'ai jamais entendu nulle part de réponse valable à ces questions.
A mon sens l'ultra/néo libéralisme n'a finalement que peu avoir avec le libéralisme. Sous couvert de libéralisme, les promoteurs de ces idées là ont décidé de ne prendre du libéralisme que ce qui les intéressait afin de se goinfrer sans entrave règlementaire. Ni plus, ni moins.
Pourquoi ultra plutôt que néo... Bonnet blanc blanc bonnet, je n'ai pas choisi ultra à dessein en tous cas.
Si.
chix4free a écrit :
On ne peut pas (en règle générale, personne n'a développé ce point de vue ici je crois) être cohérent en déclarant qu'on veut réduire les niches fiscales à la portion congrue tout en se laissant convaincre de la nécessité d'introduire des mécanismes de déduction/exonération dans la taxation des plus hauts revenus (je mélange un peu, je sais, mais à dessein).
En effet, le message a l'air brouillé. Egalité devant l'impôt: certainement. Supprimer les niches fiscales *inutiles*: certainement. Le fameux rapport de la cour des comptes qui évaluait l'utilité des niches fiscales dresse un constat affligeant: la politique de niches est un outil au service du clientélisme, et la moitié d'entre elles sont du gaspillage, ni plus, ni moins. Je ne suis pas contre les niches dans l'absolu. Il est nécessaire de favoriser certains investissements, mais pas en dépit du bon sens, et avec un contrôle STRICT du résultat. C'est bien évidemment plus facile à dire qu'à faire, tant l'imagination de nos amis défiscalisateurs professionnel est débordante... Mais il faut faire avec, comme il faut faire avec les tire au flanc qui vivent des allocs, même s'ils sont peu nombreux.
Je ne suis pas un spécialiste de fiscalité, je ne sais pas comment, en pratique, mettre en oeuvre une niche qui favoriserait ceux qui mettent les mains dans le camboui plutôt que les vieilles héritières repues du dividendes confortablement assises dans leur fauteuil dans le 16ème ou à Neuilly, mais je suis sûr qu'on va trouver, les économistes créatifs ne manquent pas sur ces sujets là.
Azazello a écrit :
Ah.
Et si j'ai acheté des actions Apple en 1995, je n'ai pas touché un dollar de dividende, j'ai fait un investissement spéculatif?
Les libéraux, c'est comme les sarkozystes: c'est tous des clones. Un ami libéral me servait le même couplet, toujours pour faire de la sémantique sans parler du VRAI sujet: oui mais quand tu fais un investissement, t'espères toujours gagner quelque chose, c'est toujours spéculatif.
J'imagine que tu vas me dire que tu ne vois pas de différences entre le petit porteur qui achète 200 actions total et l'ordinateur qui en achète et en revend des centaines toutes les nano secondes?
Les ordres passés par des ordinateurs, ce sera bientôt la moitié des ordres de bourses passés en Europe. Aux US c'est déjà la majorité. Utilité? A part pour l'industrie de la finance?
D'autre part tu sais que ce que le néo libéralisme a imposé de pire dans les entreprises, c'est la dictature du profit à court terme, empêchant de mettre en place de vraies politiques de long terme cohérente et en appliquant toujours les mêmes recettes qui impliquent toujours les mêmes dégats sociaux... Mais je parie que tu vas nier aussi.
Azazello a écrit :
Attention, certaines personnes "bien informées" donc "de gauche" (ou l'inverse) risquent de tomber des nues, ou de ne pas comprendre.
Ca n'est pas parce qu'on adhère pas à un système qu'on est incapable d'en comprendre les subtilités. Quelle condescendance, comme dirait ad rock.
meringue a écrit :
Or, taper sur une majorité de gens pour qui l'entrepreneuriat est un parcours du combattant, et qui en gros, forment la majorité des employeurs, c'est pas une solution viable.
Je vais te poser la même question qu'à Dodo: QUI veut taper sur ces entrepreneurs là? Jusqu'ici personne à ma connaissance.
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.
marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!