chix4free a écrit :
Je comprends la logique de BiZ autant que celle d'Azaz mais je crois, pour la première, que mettre en place et en oeuvre des distinguos plus ou moins subtils entre le "rentier" (à la "Bettencourt"), le "grand patron" et le "petit investisseur" n'est opérant que moralement parlant.
J'allais réagir dans ce sens.
Si on veut réellement faire un distinguo ce doit être entre un investissement durable (en vue de retirer un dividende) et un investissement spéculatif (en vue de dégager une plus-value). Et, ô miracle, ce distinguo existe vue que les dividendes et les plus-values ne sont pas imposées de la même façon...
chix4free a écrit :
Toutes choses - en particulier le niveau de revenu net imposable - étant égales par ailleurs entre ces "catégories", il y a le principe de l'égalité devant l'impôt duquel on ne peut pas se soustraire (pour cause, il est évidemment constitutionnel). L'entrepreneur qui emploie 300 personnes dans sa PME pourra donc toujours venir pleurer que, contrairement au joueur du PSG et à la mère Bettancourt, il est les mains dans le cambouis (ce qui est vrai, loin de moi de prétendre le contraire), si la fameuse tranche d'imposition au dessus du M€ doit être taxée à 75%, je ne vois pas les motifs qui feraient qu'il n'en soit pas ainsi.
On ne peut pas (en règle générale, personne n'a développé ce point de vue ici je crois) être cohérent en déclarant qu'on veut réduire les niches fiscales à la portion congrue tout en se laissant convaincre de la nécessité d'introduire des mécanismes de déduction/exonération dans la taxation des plus hauts revenus (je mélange un peu, je sais, mais à dessein).
Le message politique serait définitivement brouillé.
J'ajouterai qu'il y a une forme d'incohérence lorsque l'on plaide d'un côté pour une progressivité de l'impôt qui, pour réellement atteindre l'objectif sous-jacent, implique une réelle globalisation des revenus (en intégrant éventuellement un revenu lié au patrimoine sous la forme d'une rente fictive) et une suppression des niches fiscales, et de l'autre côté pour une différenciation de l'imposition des revenus en fonction de leur source/origine.