Les élections

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Nameless
marseillet a écrit :
http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/06/15/01039-20120615ARTFIG00372-piegee-par-dahan-morano-loue-le-talent-de-marine-le-pen.php


Pour compléter:

http://www.francetv.fr/info/mo(...).html

...
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Redstein a écrit :
Je sais que je peux être véhément


Ce serait malvenu de ma part de te reprocher ça
guams
  • guams
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Ad Rock a écrit :
guams a écrit :

Quelles sont ces missions, pour toi?


J'ai l'impression de le seriner à longueur de temps mais soit et rien que pour toi : accès garanti à un logement décent, à un système éducatif qualitatif et égalitaire, aux soins de santé, maintien de l'ordre public et défense des libertés individuelles...

Autant de missions où les manquements sont déjà immenses...


Effectivement, on voit qu'il a du mal à remplir ses missions.

Si ce n'est pas abuser de ton temps, quelles missions doit il abandonner?
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  • Invité
guams a écrit :
Si ce n'est pas abuser de ton temps, quelles missions doit il abandonner?


Tu comprends bien que, si tant est que j'en avais le temps ou le courage, lister cela de manière exhaustive est une mission quasi impossible.

Donc je vais te répondre de manière générale. Il faudrait que l'Etat limite ses interventions à ce qui ressort de la chose publique, par opposition à la sphère privée. Et s'il a l'ambition d'agir sur la sphère privée, il faut que cette intervention se fonde sur une participation volontaire du citoyen.

L'idée étant de responsabiliser à nouveau l'individu et de ne pas limiter l'exercice de sa citoyenneté, son influence dans la société, au seul fait de voter.

Pour être plus concret, je vais essayer d'illustrer ça par deux exemples pratiques :

1) Est-il nécessaire que nos parlementaires se réunissent en commission, rémunèrent des comités d'experts, diligentent des enquêtes, établissent des rapports, pour répondre à des questions telles que "faut-il octroyer aux couples homosexuels des droits civils comparables à ceux d'un couple marié ? La société est-elle prête pour cela ?" Pourtant, ca fait des décennies que ça se fait sans la moindre avancée concrète. Or, cette question ressort avant tout de la vie privée des protagonistes...

2) Pour la participation du citoyen sur base volontaire, on peut par exemple penser aux contributions prélevées sur les revenus professionnels pour alimenter un capital de pension qui lui sera versé à l'âge de la retraite. Pourquoi ne pas laisser à l'individu le choix ? En début de carrière mon revenu est généralement plus faible alors même que j'ai plus de frais à supporter (enfants, acquisition d'un logement). Pourquoi ne pas me permettre le choix de réduire ou suspendre mes cotisations de retraite ? Pourquoi ne pas me permettre de faire d'autres formes d'investissements en vue de financer à terme ma retraite (achats de bien immobiliers par exemple) ?

Y a tellement à dire sur la question...
guams
  • guams
  • Special Supra utilisateur
Ad Rock a écrit :
guams a écrit :
Si ce n'est pas abuser de ton temps, quelles missions doit il abandonner?


Tu comprends bien que, si tant est que j'en avais le temps ou le courage, lister cela de manière exhaustive est une mission quasi impossible.

Donc je vais te répondre de manière générale. Il faudrait que l'Etat limite ses interventions à ce qui ressort de la chose publique, par opposition à la sphère privée. Et s'il a l'ambition d'agir sur la sphère privée, il faut que cette intervention se fonde sur une participation volontaire du citoyen.

L'idée étant de responsabiliser à nouveau l'individu et de ne pas limiter l'exercice de sa citoyenneté, son influence dans la société, au seul fait de voter.

Pour être plus concret, je vais essayer d'illustrer ça par deux exemples pratiques :

1) Est-il nécessaire que nos parlementaires se réunissent en commission, rémunèrent des comités d'experts, diligentent des enquêtes, établissent des rapports, pour répondre à des questions telles que "faut-il octroyer aux couples homosexuels des droits civils comparables à ceux d'un couple marié ? La société est-elle prête pour cela ?" Pourtant, ca fait des décennies que ça se fait sans la moindre avancée concrète. Or, cette question ressort avant tout de la vie privée des protagonistes...


Les droits et devoirs des citoyens étant fixés par l'état, il me semble qu'il faut qu'il se donne les moyen de mener une réflexion...
Ou alors de passer par un referendum...
Mais pas sur que ça revienne moins cher au final.

Ceci dit, je suis d'accord qu'il y a trop de comités d'experts/lobbyistes, trop de rapports abandonnés sitôt terminés, par contre j'ai l'impression que c'est une goutte d'eau dans le budget de l'état.

Citation:

2) Pour la participation du citoyen sur base volontaire, on peut par exemple penser aux contributions prélevées sur les revenus professionnels pour alimenter un capital de pension qui lui sera versé à l'âge de la retraite. Pourquoi ne pas laisser à l'individu le choix ? En début de carrière mon revenu est généralement plus faible alors même que j'ai plus de frais à supporter (enfants, acquisition d'un logement). Pourquoi ne pas me permettre le choix de réduire ou suspendre mes cotisations de retraite ? Pourquoi ne pas me permettre de faire d'autres formes d'investissements en vue de financer à terme ma retraite (achats de bien immobiliers par exemple) ?

Y a tellement à dire sur la question...


C'est une remise en cause du système par répartition que tu proposes, non?

Effectivement, il y a moyen dans ce cas là de faire beaucoup d'économies au niveau de l'état qui n'aurait plus à gérer ce "problème", mais il y a le problème de la transition vers un système à capitalisation (qui va payer pour ceux qui sont à la retraite actuellement ou ceux qui y seront dans 10 voire 20 ans?) sans parler du changement de modèle, idéologiquement parlant.
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guams a écrit :
C'est une remise en cause du système par répartition que tu proposes, non?

Effectivement, il y a moyen dans ce cas là de faire beaucoup d'économies au niveau de l'état qui n'aurait plus à gérer ce "problème", mais il y a le problème de la transition vers un système à capitalisation (qui va payer pour ceux qui sont à la retraite actuellement ou ceux qui y seront dans 10 voire 20 ans?) sans parler du changement de modèle, idéologiquement parlant.


Il s'agissait plus pour moi de donner des exemples concrets de la façon dont j'estime l'Etat devrait canaliser son action en tenant compte de cette différenciation entre sphère publique et privée. Je ne souhaitais pas particulièrement lancer un débat sur le système des pensions.

Mais toujours est-il que tu mets le doigt sur le noeud du problème. Et si je peux me permettre, le système par répartition n'a pas besoin de moi pour être remis en cause, son organisation même fait qu'il doit l'être régulièrement pour des raisons de financement (d'où les questions d'extension des périodes de cotisations, etc.).

Et de fait, le système que je propose implique le passage d'un système de répartition à un système de capitalisation, ce qui est loin d'être évident. Mais aussi complexe que soit cette transition, je suis quelque part convaincu qu'on n'y échappera pas à terme. Mais encore une fois je ne souhaitais pas particulièrement lancer un tel débat
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C'est bien ça qui est en cause, pourtant. Ce que tu proposes, sommairement, c'est de revenir sur les fondements d'une société mutualiste (tout au moins sur certains de ces fondements).
Et prétendre le faire parce que ça n'est pas viable n'est jamais qu'un point de vue.
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Fozzie a écrit :
C'est bien ça qui est en cause, pourtant. Ce que tu proposes, sommairement, c'est de revenir sur les fondements d'une société mutualiste (tout au moins sur certains de ces fondements).


Je ne vois pas bien où tu veux en venir...

Fozzie a écrit :
Et prétendre le faire parce que ça n'est pas viable n'est jamais qu'un point de vue.


Je ne dis pas qu'il faut le faire parce que le système par répartition n'est pas viable (c'est viable tant qu'on trouve des solutions de financement mais pour une raison qui m'échappe les gens n'ont pas envie de voir l'âge de leur retraite s'éloigner) mais parce que je pense que ce système n'a pas que des avantages (cfr mon exemple du jeune qui pourrait gagner à avoir le choix de contribuer ou non). Après oui ce n'est qu'un point de vue, ça reste autorisé j'espère ?
Lao
  • Lao
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  • #5648
  • Publié par
    Lao
    le 15 Juin 2012, 20:31
.......système de capitalisation en train de foutre la merde partout dans le monde........ non merci!
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Ad Rock a écrit :
Fozzie a écrit :
C'est bien ça qui est en cause, pourtant. Ce que tu proposes, sommairement, c'est de revenir sur les fondements d'une société mutualiste (tout au moins sur certains de ces fondements).


Je ne vois pas bien où tu veux en venir...

Nulle part. Je constate, c'est tout.
On a une tradition (française, en tout cas. Je sais bien qu'elle ne te concerne pas) du partage et de la mise en commun. Et la retraite par répartition, entre autres, en est le fruit. Revenir dessus, c'est revenir sur les fondements du fonctionnement de notre pays (une fois de plus, je parle ici de la France). Et ça, c'est pas demain la veille, parce que la majorité des français est prête à tout pour défendre ces acquis là.

Citation:
[Je ne dis pas qu'il faut le faire parce que le système par répartition n'est pas viable (c'est viable tant qu'on trouve des solutions de financement mais pour une raison qui m'échappe les gens n'ont pas envie de voir l'âge de leur retraite s'éloigner)

Ben non, "les gens" n'ont pas envie de s'user au taf jusqu'à être trop abîmés pour pouvoir profiter de leur temps libre. L'homme n'est pas qu'un organisme bon à travailler.
A partir de ce constat, toute solution qui permette de conserver l'âge du départ en retraite est bonne à prendre. Et c'est pas les idées qui manquent.

Quant à la viabilité du système, elle n'est mise en cause que par la génération des baby boomers : dans 15 piges, la moitié seront canés et le nombre des cotisants aura explosé.
Citation:
mais parce que je pense que ce système n'a pas que des avantages (cfr mon exemple du jeune qui pourrait gagner à avoir le choix de contribuer ou non).

C'est tout à fait contraire à l'esprit de cette cotisation. Si on veut que les jeunes aient plus de pognon, c'est loin d'être la seule solution...

La liberté que tu défends ici, quelle que soit la façon dont tu l'aies appelé il y a quelques posts, n'est pas celle des individus.
Un individu qui serait réellement libre aurait le choix de ne pas travailler.
Il s'agit ici de défendre la liberté économique, et ce n'est pas du tout le même concept.

Citation:
Après oui ce n'est qu'un point de vue, ça reste autorisé j'espère ?

C'est quand tu prends les choses sur ce ton que toute envie de débattre avec toi me quitte.
Bien entendu, que c'est "autorisé". Tant que ça reste à l'état de point de vue. Quand c'est assené de façon péremptoire comme si c'était une vérité établie et que ne pas y adhérer, c'est ne pas comprendre, c'est une autre limonade...
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Fozzie a écrit :

Citation:
Après oui ce n'est qu'un point de vue, ça reste autorisé j'espère ?

C'est quand tu prends les choses sur ce ton que toute envie de débattre avec toi me quitte.
Bien entendu, que c'est "autorisé". Tant que ça reste à l'état de point de vue. Quand c'est assené de façon péremptoire comme si c'était une vérité établie et que ne pas y adhérer, c'est ne pas comprendre, c'est une autre limonade...


On défend tous un point de vue ça ne t'a pas échappé, non ? Il n'y a pas de vérité établie sur les sujets dont on débat. Seulement des réponses diverses à des problèmes complexes, réponses qui dépendent d'un certain positionnement moral, philosophique. Voir comme seule réponse à un message argumenté (que l'argument te convainque ou non importe peu) un lapidaire "ce n'est qu'un point de vue" est tout aussi décourageant pour moi que ne le fut ma réponse pour toi

D'ailleurs au passage, puisque tu en es à remettre en cause les positions assénées comme des vérités absolues, celle-ci vaut son pesant de cacahouètes :

Fozzie a écrit :
Quant à la viabilité du système, elle n'est mise en cause que par la génération des baby boomers : dans 15 piges, la moitié seront canés et le nombre des cotisants aura explosé.


Bref.

De toute façon, nos positionnements moraux et philosophiques respectifs sont tellement éloignés que j'ai parfois l'impression que tu ne comprends rien à ce que j'essaye d'exprimer, ou au mieux que tu le comprends de travers. Et je ne serais pas surpris que tu aies le même sentiment vis-à-vis de moi.
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Ad Rock a écrit :

On défend tous un point de vue ça ne t'a pas échappé, non ? Il n'y a pas de vérité établie sur les sujets dont on débat. Seulement des réponses diverses à des problèmes complexes, réponses qui dépendent d'un certain positionnement moral, philosophique. Voir comme seule réponse à un message argumenté (que l'argument te convainque ou non importe peu) un lapidaire "ce n'est qu'un point de vue" est tout aussi décourageant pour moi que ne le fut ma réponse pour toi

Tout d'abord mon "c'est un point de vue" n'est pas "ma seule réponse".
Et cette assertion est un argument en soi : il signifie que j'admets que tu aies ce point de vue, que je comprends pourquoi tu l'as et comment il s'insère dans ta réflexion ET sous-entend que je ne suis pas d'accord avec (et par la même occasion, te rappelle qu'il existe d'autres points de vue très antagonistes).
Par ailleurs, j'estime que développer une énième fois les raisons de mon désaccord avec toi sur les questions économiques relèverait de l'insulte à ton intelligence.

Mon "c'est un point de vue" comportait, tu le vois, beaucoup plus que les 5 mots qui le composent.
Citation:
De toute façon, nos positionnements moraux et philosophiques respectifs sont tellement éloignés que j'ai parfois l'impression que tu ne comprends rien à ce que j'essaye d'exprimer, ou au mieux que tu le comprends de travers. Et je ne serais pas surpris que tu aies le même sentiment vis-à-vis de moi.

Là encore, je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense tout à fait comprendre ce que tu essaies d'exprimer, et je suis persuadé que tu comprends ce que j'écris moi-même.
Le désaccord philosophique ou moral n'a pas grand chose à voir avec nos facultés cognitives.

C'est juste que chacun de nous considère comme parfaitement absurde ce que l'autre estime comme allant de soi.
Et bien évidemment, il nous est arrivé d'être d'accord sur certains principes, pour des motivations différentes.
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  • Invité
Ad Rock a écrit :

D'ailleurs au passage, puisque tu en es à remettre en cause les positions assénées comme des vérités absolues, celle-ci vaut son pesant de cacahouètes :

Fozzie a écrit :
Quant à la viabilité du système, elle n'est mise en cause que par la génération des baby boomers : dans 15 piges, la moitié seront canés et le nombre des cotisants aura explosé.


Plutôt qu'user de ce ton hautain qui devient une habitude assez désagréable et qui ne va pas tarder à me faire lâcher cette conversation, j'aurais préféré que tu contre-argumentes.
Mais je soupçonne, vu que tu as édité ton post pour y ajouter cette touche de mépris, que tu ne cherches pas à discuter, mais à démolir ton interlocuteur.
Donc je vais te répondre : c'est un point de vue. Et m'en tenir à ça.
Lao
  • Lao
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  • #5653
  • Publié par
    Lao
    le 16 Juin 2012, 00:12
Ad Rock a écrit :

D'ailleurs au passage, puisque tu en es à remettre en cause les positions assénées comme des vérités absolues, celle-ci vaut son pesant de cacahouètes :

Fozzie a écrit :
Quant à la viabilité du système, elle n'est mise en cause que par la génération des baby boomers : dans 15 piges, la moitié seront canés et le nombre des cotisants aura explosé.

Fozzie : Ceci dit, moi qui suis plutôt d'accord avec toi et qui suis de la génération des "baby boomers" (ou à peu près), j'ai un peu du mal à comprendre ce que tu veux dire par là.
D'abord parceque les gens de ma génération que je connais sont plutôt partisans du système actuel, ensuite parce que le chômage augmentant l'explosion du nombre de cotisants ne me parait pas allant de soi.
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  • Invité
Ah d'accord, c'est une question d'expression.

Je ne voulais pas dire qu'ils la mettaient en cause intellectuellement, bien sûr.
Ce que je voulais dire, c'est que la répartition est "mise à mal" par le nombre de baby boomers qui partent à la retraite dans les années à venir.

Mais il y a aussi eu un boum de la démographie ces 10 dernières années : dans 15 ans, tous ces gens seront sur le marché du travail et les retraités seront moins nombreux (puisqu'une part des baby boomers disparus) : le flux de cotisation retraite augmentera en même temps que les dépenses de retraite diminueront. Le système sera de nouveau viable.

M'enfin, moi, je dis ça, c'est jamais qu'une opinion. Il paraît que ça vaut son pesant de cacahuètes alors ça doit vraiment être des grosses conneries. Va falloir que j'engueule la pyramide des âges, du coup...
ZePot
  • ZePot
  • Vintage Total utilisateur
Fozzie a écrit :
Ben non, "les gens" n'ont pas envie de s'user au taf jusqu'à être trop abîmés pour pouvoir profiter de leur temps libre.

C'est pourtant bien ce que tu proposes. La liberté à 60 ans, la belle affaire...

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