La Novlangue

Slyonline2


La novlangue est la langue officielle d'Océania, inventée par George Orwell pour son roman d'anticipation 1984 (publié en 1949).

C'est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l'expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État.
L'objectif ultime étant d'aller jusqu'à empêcher l'« idée » même de cette critique.

Hors du contexte du roman, le mot novlangue est passé dans l'usage pour désigner péjorativement un langage ou un vocabulaire destiné à déformer une réalité, ou certaines formes de jargon.

L’idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d’une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l’influence de l’État, car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème : si tu n'es pas pour, tu es contre, il n'y a pas de milieu.

Ce type de raisonnement binaire permet de favoriser les raisonnements à l'affect, et ainsi d'éliminer tout débat, toute discussion, et donc toute potentielle critique de l'État, d'une politique ou du capitalisme.

LA GUERRE C’EST LA PAIX
LA LIBERTE C’EST L’ESCLAVAGE
L’IGNORANCE C’EST LA FORCE


Pour donner quelques exemples : en 1968, on parlait "d'exploités" pour désigner les ouvriers, ça ne posait (pas encore) de problèmes.

On ne dit plus "pauvres" mais "démunis"

C'est sûr qu'à l'heure actuelle on a franchi un seuil avec Trump et "les faits alternatifs" quand il a cherché a justifier le mensonge sur le nombre de personnes présentes lors de sa première investiture.

Les politiques qui ne fonctionnent plus qu'avec des "éléments de langage" répétés à l'unisson...



https://le-m-verbatem.fr/ligno(...)orce/

Attention, ce n’est pas de la censure.
La censure ça consiste à interdire de prononcer un mot.
Le but là, c’est de vous enlever cette pensée de la tête.

Citation:
Jean-Jacques Rosat : "Pensez à ce que vous dites, essayez de ne dire que des choses que vous pensez et qui ont du sens.
Défiez-vous farouchement de toutes les mécaniques de langage dans lesquelles c’est la langue qui pense à votre place, donc d’autres que vous qui pensent à votre place.
Si vous faites ce travail sur vous-même, ça ne changera pas la société du jour au lendemain mais c’est une condition pour la démocratie et pour une société humaine."


Ce qu'il faut avoir en tête, c'est le pouvoir de la sémantique car ce n'est pas avec la pensée qu'on décrit en mots une situation sociale par exemple, mais c'est bien avec les mots que l'on peut forger une pensée.

Autrement dit, c'est les mots a notre disposition qui nous permettent de penser et pas l'inverse.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
Bon, un exemple :

Je pense que le coup de force de notre président dans la novlangue en 2016, ça a été de dire "je suis ni de gauche ni de droite".

En niant une lutte des classes pourtant toujours existante, peut être même plus que jamais, il a séduit les désespérés de la politique tout en continuant a faire une politique néo libérale favorisant les puissants.

Avec le recul, se dire ni de gauche ni de droite en 2024, c'est être en vérité de droite.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #3
  • Publié par
    Lao
    le 18 Nov 2024, 18:33

Ce n'est pas de la censure c'est une technique de propagande (voire la technique).

Pour reprendre la dernière partie de l'article que tu cites, sur la "création de richesse", il n'y a rien qui m'énerve plus que d'entendre des expressions comme faire "fructifier son argent".
C'est vraiment salir la fructification (phénomène de transformation par fécondation des fleurs en fruits).
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Blow Up
  • #4
  • Publié par
    Blow Up
    le 18 Nov 2024, 18:38
Ce livre du regretté Eric Hazan (mort l'été dernier, sacré mec et sacrée vie, chirurgien, éditeur, engagé, juif pro palestinien etc...) la Lingua Quintae Respublicae (LQR) résume bien le sujet.



"De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les " 20 heures " des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s'installe : plus elle est parlée, et plus ce qu'elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l'une des armes les plus efficaces du maintien de l'ordre.
Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d'essorer les mots jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens, son exploitation des " valeurs universelles " et de la " lutte antiterroriste ". Désormais, il n'y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d'exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C'est ainsi que la LQR substitue aux mots de l'émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Slyonline2
Lao a écrit :

Ce n'est pas de la censure c'est une technique de propagande (voire la technique).

Pour reprendre la dernière partie de l'article que tu cites, sur la "création de richesse", il n'y a rien qui m'énerve plus que d'entendre des expressions comme faire "fructifier son argent".
C'est vraiment salir la fructification (phénomène de transformation par fécondation des fleurs en fruits).


Exact parce que la seule création de richesse c'est le travail lui même, pas l'argent.

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Ahnonmaisoui
Blow Up a écrit :
Ce livre du regretté Eric Hazan (mort l'été dernier, sacré mec et sacrée vie, chirurgien, éditeur, engagé, juif pro palestinien etc...) la Lingua Quintae Respublicae (LQR) résume bien le sujet.



"De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les " 20 heures " des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s'installe : plus elle est parlée, et plus ce qu'elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l'une des armes les plus efficaces du maintien de l'ordre.
Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d'essorer les mots jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens, son exploitation des " valeurs universelles " et de la " lutte antiterroriste ". Désormais, il n'y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d'exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C'est ainsi que la LQR substitue aux mots de l'émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.


Eric Hazan, magnifique auteur de "L'invention de Paris" qui se lit d'une traite. Et puis "une traversée de Paris" du sud au nord, c'est fourmillant de détails, très érudit, accessible, militant jamais chiant.
Blow Up
  • #7
  • Publié par
    Blow Up
    le 18 Nov 2024, 18:58
Oui c'était un grand amoureux érudit de Paris. Il a aussi écrit un bouquin sur Balzac et Paris qui super, sur les barricades (avec des descriptions de la Commune).

Il a été pas mal emmerdé quand il a publié l'Insurrection qui vient, avec tout le délire autour de la bande de Tarnac. Mais il s'en foutait royalement, la classe Eric Hazan.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Slyonline2
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Slyonline2
Manipulation et novlangue - F.Lepage & E.Hazan

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
KawaZ
  • KawaZ
  • Special Top utilisateur
  • #10
  • Publié par
    KawaZ
    le 19 Nov 2024, 13:05
Extrait d'une émission de Daniel Mermet ^^ " là bas s'y j'y suis" qui a suivi le même chemin, remplacé. Une voix qu'il ne fallait plus entendre.
Comment enlever, retirer tout esprit critique du paysage.
Ah si,juste la critique de la gauche, du social, du " trop d'état ", du service publique ( qui va bientôt disparaître du vocabulaire : un non sens! ) et bientôt un gros mot car il représentera tous ce qui ne fonctionne pas ( et non ce qui ne fonctionne plus) tout en nous coûtant très cher.
Et donc, un truc qui ne sert à rien et qui nous coûte très cher, on va bientôt appeler cela " une charge" inutile, puis un " parasite" dont il faut se purger.

A propos de mots, et acronymes, le fait de changer le nom d'un organisme publique :
ANPE, qui voulait dire agence nationale pour l'emploi , il y avait quand même un côté officiel," service publique" , protecteur qui engageait l'état.
Remplacé par "pôle emploi", déjà assez réducteur, plutôt vague, qui désengage le côté " service publique". Pôle cela fait un peu pôle d'attraction, point de rassemblement : sait on jamais si il s'y passe quelque chose ! Un lieu de regroupement quoi, mais c'est vague.
Et puis dernièrement, " pôle emploi" est remplacé par " France travail" histoire de dire que l'on fait quelque chose, que l'état se bouge ( avec un côté travail, famille, patrie), puis un côté ITT start UP nation.
La France au travail !
Vous voyez l'allusion et les sous entendus ? Avec un François Lenglet qui vous fait une explication de texte avec comparatif sur nos voisins proches ou lointain le soir au 20H.
Avant c'était la France, l'état va faire quelque chose pour vous, maintenant c'est à vous de vous sortir les doigts du cul. " Les gars, On n'est pas là pour épiler les kiwis"!
Passé en quelques décennies de victimes de la marchandisation du travail, de laissés pour compte, à vous êtes les seuls responsables de votre propre déchéance : " il suffit de traverser la rue !".
lartistafred
Blow Up a écrit :
Ce livre du regretté Eric Hazan (mort l'été dernier, sacré mec et sacrée vie, chirurgien, éditeur, engagé, juif pro palestinien etc...) la Lingua Quintae Respublicae (LQR) résume bien le sujet.



"De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les " 20 heures " des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s'installe : plus elle est parlée, et plus ce qu'elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l'une des armes les plus efficaces du maintien de l'ordre.
Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d'essorer les mots jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens, son exploitation des " valeurs universelles " et de la " lutte antiterroriste ". Désormais, il n'y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d'exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C'est ainsi que la LQR substitue aux mots de l'émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.


Ça a l'air très intéressant ce bouquin, il faut que je le note pour plus tard

KawaZ a écrit :
Extrait d'une émission de Daniel Mermet ^^ " là bas s'y j'y suis" qui a suivi le même chemin, remplacé. Une voix qu'il ne fallait plus entendre.
Comment enlever, retirer tout esprit critique du paysage.
Ah si,juste la critique de la gauche, du social, du " trop d'état ", du service publique ( qui va bientôt disparaître du vocabulaire : un non sens! ) et bientôt un gros mot car il représentera tous ce qui ne fonctionne pas ( et non ce qui ne fonctionne plus) tout en nous coûtant très cher.
Et donc, un truc qui ne sert à rien et qui nous coûte très cher, on va bientôt appeler cela " une charge" inutile, puis un " parasite" dont il faut se purger.

A propos de mots, et acronymes, le fait de changer le nom d'un organisme publique :
ANPE, qui voulait dire agence nationale pour l'emploi , il y avait quand même un côté officiel," service publique" , protecteur qui engageait l'état.
Remplacé par "pôle emploi", déjà assez réducteur, plutôt vague, qui désengage le côté " service publique". Pôle cela fait un peu pôle d'attraction, point de rassemblement : sait on jamais si il s'y passe quelque chose ! Un lieu de regroupement quoi, mais c'est vague.
Et puis dernièrement, " pôle emploi" est remplacé par " France travail" histoire de dire que l'on fait quelque chose, que l'état se bouge ( avec un côté travail, famille, patrie), puis un côté ITT start UP nation.
La France au travail !
Vous voyez l'allusion et les sous entendus ? Avec un François Lenglet qui vous fait une explication de texte avec comparatif sur nos voisins proches ou lointain le soir au 20H.
Avant c'était la France, l'état va faire quelque chose pour vous, maintenant c'est à vous de vous sortir les doigts du cul. " Les gars, On n'est pas là pour épiler les kiwis"!
Passé en quelques décennies de victimes de la marchandisation du travail, de laissés pour compte, à vous êtes les seuls responsables de votre propre déchéance : " il suffit de traverser la rue !".


Bientôt 'France travail famille patrie ' ?
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
Slyonline2
KawaZ a écrit :
Extrait d'une émission de Daniel Mermet ^^ " là bas s'y j'y suis" qui a suivi le même chemin, remplacé. Une voix qu'il ne fallait plus entendre.
Comment enlever, retirer tout esprit critique du paysage.
....


Je me rappelle d'une émission de Mermet ou c'était risible sur des interviews - le discours d' "entrepreneurs"
(des patrons ou des chefs d'entreprises à la rigueur quoi ).

Ils disaient tous leurs éléments de langage sur la liberté, le courage d' ENTREPRENDRE... , l'entreprenariat, l'entreprise... répétée jusqu'à plus soif.

Ils avaient pris des risques (financiers) énormes en vrais guerriers des temps modernes pour défendre courageusement leur recherche d'un retour sur investissement mais étaient écrasés ( ) par les charges ( j'ai l'image du sac de ciment bien lourd ).

Sur la notion de risque, décalage aussi face a des gens qui n'ont rien a investir et qui, en perdant leur travail, basculent dans la précarité totale et la clochardisation, sans assurances.

Non, les vrais héros du capitalisme c'était eux assurément...
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
lartistafred
Slyonline2 a écrit :
KawaZ a écrit :
Extrait d'une émission de Daniel Mermet ^^ " là bas s'y j'y suis" qui a suivi le même chemin, remplacé. Une voix qu'il ne fallait plus entendre.
Comment enlever, retirer tout esprit critique du paysage.
....


Je me rappelle d'une émission de Mermet ou c'était risible sur des interviews - le discours d' "entrepreneurs"
(des patrons ou des chefs d'entreprises à la rigueur quoi ).

Ils disaient tous leurs éléments de langage sur la liberté, le courage d'ENTREPRENDRE... , l'entreprenariat, l'entreprise... répétée jusqu'à plus soif.

Ils avaient pris des risques (financiers) énormes en vrais guerriers des temps modernes pour défendre courageusement leur recherche d'un retour sur investissement mais étaient écrasés ( ) par les charges ( j'ai l'image du sac de ciment bien lourd ).

Sur la notion de risque, décalage aussi face a des gens qui n'ont rien a investir et qui, en perdant leur travail, basculent dans la précarité totale et la clochardisation, sans assurances.

Non, les vrais héros du capitalisme c'était eux assurément...


Pour rebondir là dessus, c'est vrai que les salariés des travaux publics, qui travaillent en usine avec des machines outils dangereuses, les chauffeurs routiers...ne prennent aucun risque au quotidien, ils ont une vie de rêve sans soucis contrairement au patronat qui assume tous les risques
Par delà cela, il y a la fable de la méritocratie qu'on nous rabâche encore et encore.
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
KawaZ
  • KawaZ
  • Special Top utilisateur
  • #14
  • Publié par
    KawaZ
    le 20 Nov 2024, 08:46
Disons qu'ils prennent un risque calculé pour une grande part: c'est ce que l'on appelle la mutualisation des pertes et la privatisation des profits. (Il y a des petits qui perdent tout, j'en connais d'autres qui ont laissé des centaines de milliers d'euros d'impayés sans être inquiété plus que cela. Si tu es en entreprise en nom propre, c'est à dire que tes bien personnels et l'entreprise ne font qu'un, c'est différent d'une entreprise en raison sociale, une société, EURL, SARL, SA, ect, ou dans le cas d'un dépôt de bilan les créditeurs peuvent être mis dev niant le fait accompli, et par l'administrateur judiciaire : l'entreprise est dans l'incapacité de régler sa dette).
Contrairement à un particulier, pas d'interdits bancaire dans ce cas, le gars peut rebondir avec une autre entreprise, d'ailleurs il peut en avoir d'autres dans le même temps qui elles se portent mieux financièrement...ou vivent à crédits.
En ce moment c'est une hécatombe pour des TPE , il y a la queue aux tribunaux de commerces.
Ce que j'aime bien, c'est qu'il y a énormément de petits patrons, qui se font exploiter par des plus gros. Mais ils sont persuadés de ne pas l'être ( ah si: du méchant état qui le submergé de " charges", alors que l'URSSAF c'est peanuts comparé à toutes les " factures" à côté). Bon il y a bien la TVA, qui est incompréhensible sauf si tu baisses tes prix, donc ta marge.
Tu les vois tous râler contre l'URSSAF, les cotisations retraites, mais pas un seul sur les assurances et mutuelles, alors que c'est la même chose ( mais privés).
" J'en ai marre de cotiser, payer pour les autres !" Sous entendus qui ne foutent rien, par contre cotiser ou payer pour des actionnaires rentiers ne pose pas de problème.
Là où le système est devenu très pervers, c'est que les retraités actuels sont devenus des rentiers, et comptent bien en profiter un maximum !
" Ah mais j'ai bossé moi, ils ont qu'à faire pareil !" Chacun sa merde...pis je vais bientôt crever, alors...RAF!
Bien que le taux, le nombre de cotisants, et les marges ont changé.
Et là, pas question d'effacer la dette.
Dark Schneider
Slyonline2 a écrit :

Avec le recul, se dire ni de gauche ni de droite en 2024, c'est être en vérité de droite.


Ca c'est ton avis et la façon dont tu l'assènes, sans nuance, montre que tu fais aussi partie du problème. Pour de nombreux ultra libéraux, Macron reste bien trop à gauche ou interventionniste. Tu vois les choses uniquement de ton point de vue assez binaire (riche vs pauvres, Grand méchant capitale vs exploités). C'est ne pas comprendre Orwell qui était avant tout un social démocrate, qui a combattu en Espagne contre les franquistes et a a constaté la manipulation des faits par les deux bords. Il a d'ailleurs lui même plus tard été largement critiqué par des gauchistes. La novlangue c'est un outil utilisé par toute sorte de militants.

En ce moment sur backstage...