kiff71 a écrit :
Redstein a écrit :
kiff71 a écrit :
Redstein a écrit :
L'
erreur, c'est, encore et toujours, de prétendre imposer à autrui ses convictions et modes de vie et, paroxysme de l'arrogance, de
considérer que le corps de l'autre ne lui appartient pas. Ça, c'est intolérable.
Tu connais ma position là dessus, je suis pour le droit à l'IVG (et son remboursement par la sécu)....
En revanche, le droit de disposer de son corps dont tu parles, à raison, n'est pas non plus absolu. D'ailleurs, sauf erreur de ma part la loi, en dehors des cas d'avortements thérapeutiques (IMG), fixe une limite de 14 semaines.
Cela simplement parce que la loi considère qu'au delà, le foetus n'est plus considéré seulement comme une partie du corps de sa mère, mais est suffisamment formé pour être considéré comme un être vivant, ce qui lui confère aussi a des "droits", dont celui de vivre.
Refuser cette idée me parait tout autant le comble de l'arrogance...
Bien sûr, il y a une limite, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose - mais cette limite est elle-même mouvante. Tu vois le problème...
Encore une fois, je crois que c'est à la génitrice de décider - et qu'elle sera TRÈS LOIN de toujours opter pour l'avortement.
Mais c'est à elle de décider, parce qu'à aucun stade de la grossesse elle ne devient un incubateur dénué de conscience morale, de conscience d'elle-même, de son organisme et de ses besoins. C'est un être humain à part entière, souverain concernant son être.
Je ne dis pas que l'avortement est une bonne chose en soi (et les opposants feraient mieux de consacrer leur énergie à la mise au point d'une vraie contraception - y compris pour les mecs). Je dis que tant qu'on n'a pas d'autre solution, c'est un mal nécessaire, et que dès lors qu'une femme ressent le besoin d'avorter, elle doit pouvoir le faire.
Et comme toujours, je dis : si les hommes donnaient la vie, l'avortement
serait le premier sacrement de TOUTES les religions mondiales.
Je n'ai pas l'impression que nos positions soient si éloignées que ça en fait.
Non, en effet.
Citation:
Et je ne fais pas de procès d'intention au "beau sexe"...
A titre personnel, ce qui m'importe c'est que la femme puisse avoir la maitrise de sa fécondité et qu'elle puisse avoir une sexualité sans risquer le "un coup pour rire, 9 mois de délire" ou être à la merci d'un Dom Juan de pacotille qui plante sa banderille et se sauve.....
Il me semble qu'aujourd'hui entre l'IVG, l'avortement médicamenteux, et les différents moyens de contraception, et leur prise en charge par la sécu elle a les moyens de la controler.
Ben oui et non... Entre éducation sexuelle inexistante, contraception plus ou moins au point et culpabilisation du choix d'avorter, je ne l'envie pas.
Citation:
De ce fait, il m'apparaît normal que la loi organise aussi les choses et aujourd'hui les limites qu'elle fixe reposent sur des conclusions de scientifiques et non
plus seulement sur l'arbitraire de décisionnaires religieux
ou des croyances quelconques.
Évidemment - mais le passage en gras restant d'actualité, la loi elle-même a quelques chances de reculer plutôt que d'avancer...
Citation:
Pour ce qui est de la contraception masculine, là encore je suis d'accord avec toi, mais je pense que ça aura du mal à rentrer dans les moeurs, car quoiqu'on dise, c'est la femme qui risque d'être enceinte et de se retrouver avec un gamin pas l'homme.
Disons que si nous autres porte-kouiiiiiiii avons pu trouver juste et bon qu'une femme s'enquille au quotidien des doses de cheval de composés hormonaux, la motivation pour faire de même nous manque sérieusement
Mais la maîtrise de la fécondité, c'est aussi affaire d'homme - et une contraception efficace et réellement sans effets secondaires pour les hommes comme pour les femmes doublerait les chances de ne pas recourir à cette solution désespérée qu'est l'avortement.
Combien d'enfants non désirés en moins, combien de foyers à la con en moins si le facteur procréation n'intervenait plus si lourdement dans le processus d'encouplement ? Si donc les hommes disposaient eux aussi de davantage de possibilités face aux choix et erreurs de leurs partenaires sexuelles ?
Donc oui, encore un sacré chemin à faire.
Citation:
Pour ce qui est de savoir ce qui se passerait si c'était les hommes et non les femmes qui tombaient enceintes, je ne comprend pas trop, si les hommes tombaient enceintes, ce ne seraient pas des hommes mais des femmes...
Le statut social ou societal de la femme ou de l'homme dépend de cette réalité biologique qui s'appelle la sexuation, ce n'est pas l'inverse.
Realité sans laquelle la vie ne serait peut être toujours qu'unicellulaire sur terre. Réjouissons nous que la Nature ait inventé la méiose....
On nait bien femme ou homme (en fait on ne nait pas homme ou femme mais femme ou non femme) et cela implique une forme de déterminisme qu'il ne faut pas l'oublier...
Après que socialement, on ait une tendance à imposer un rôle à la femme c'est vrai, et il faut qu'une femme soit en mesure de choisir mais prenons garde de ne pas passer d'une dictature à une autre.
Ben oui, j'ai bien dit "si" et pas "quand"
En d'autres termes, toutes autres choses étant égales par ailleurs, si les hommes tombaient
enceints et non pas enceintes (see what you did right there?), l'avortement serait le principal sacrement de toutes les sectes mondiales.