foxenprovence a écrit :
d'ailleurs à ce propos j'ai été pluôt énérvé par la désignation de la france par alquaida récemment, bien sur nous savons que nous sommes menacé mais citer nomément la france avec les usa ça fait étrange, vu nos courageux efforts d'oppositions aux ricains sur le plan international, avec les conséquences diplomatiques que cela comporte...Les terroristes pensent que nos choix nous sont imposé alors que la France agit uniquement par conviction....mais les convictions cela peut changer...
Tiens, j'avais tilté là-dessus...
Tu penses sincèrement que la position diplomatique de la France vis-à-vis des US était uniquement disctée par des convictions et des idéaux ?
Permets-moi de te dire que tu es bien naïf de penser celà
J'ai la faiblesse de penser (et je doute de me tromper) que la position de la France était largement le fruit d'une stratégie de différenciation vis-à-vis de la puissance dominante, avec pour buts de se crédibiliser vis-à-vis des pays du Moyen-Orient, et de pouvoir le cas échéant s'imposer comme intermédiaire neutre entre les deux parties en cas de discussions/négociations, bref, de se redonner du poids diplomatique (parce qu'il faut bien dire qu'entre la dimension militaire et celle économique, le poids politique de la France dans le monde, c'est plus ça).
Mais aussi qu'elle était en partie dirigée vers l'opinion publique nationale, pour essayer de couper l'herbe sous le pied de la frange (nombreuse) des sympathisants de gauche, en général favorables aux alter-mondialistes et plus largement aux franges anti-américanistes, grosso merdo à toutes les mouvances post-gauchistes, qui ont mine de rien un capital sympathie pas négligeable dans le pays.
En gros, à mon sens, il y a eu un arbitrage entre les intérêts géopolitiques et économiques à court/moyen terme du pays, d'une part, et le fait de caresser l'opinion publique dans le sens du poil tout en se ménageant une confortable marge de manoeuvre diplomatique à moyen/long terme de l'autre, et les medias ont ensuite été orientés dans ce sens. Sachant que le choix a été facilité par la tradition gaulliste de semi non-alignement dont se réclame Chirac...
Enfin ce n'est que mon avis sur la question, mais j'ai un peu cessé de croire que les choix diplomatiques (et politiques) des dirigeants d'un pays comme le notre sont de quelque façon que ce soit affectés par des considérations morales ou idéologique. Realpolitik 4tw