Grand Schtroumpf a écrit :
jeromeP a écrit :
Les gens qui ont été touché de pret ou de loin vous gérer bien "l'après" ?
Difficile de dire si on gère bien l'après, le moins qu'on puisse faire, c'est
d'apprécier davantage la vie. A 13 ans, j'ai eu le cancer Hodgkin (donc
ça va faire une dizaine d'années) et je ne remercierai jamais assez tous
les gens qui m'ont aidé à traverser cette épreuve. Car c'est là qu'est la
clé d'une "bonne" guérison, j'en suis convaincu. Avec des médicaments
qui vous fatiguent, qui vous font perdre les cheveux, et vous donnent
une sensation de "mauvais goût" assez difficile à expliquer avec des mots,
- sans parler des nausées etc. - la présence et le soutien des proches
et amis agit comme un "médicament de confort", le plus efficace.
J'ai eu "la chance" de bien supporter le traitement, mais je pense que
c'était uniquement parce que j'avais le moral (et à 13 ans, j'étais
peut-être pas vraiment conscience de la chose) grâce à mon entourage.
J'ai eu "la chance" de tomber sur un cancer qui se guérit bien...9 mois,
c'est long, mais j'ai parfaitement conscience de la chance que j'ai eu.
Quand j'ai eu cette maladie, j'ignorais qu'elle ne se soignait pas 20 ans
auparavant...j'espère qu'on pourra soigner tous les cancers un jour, ou
même les éradiquer, même si beaucoup (et notamment celui que j'ai eu)
sont dûes à des facteurs de notre environnement...
On avait dit à ma mère "vous verrez, dans quelques années, il en
rigolera..." je ne l'avais pas crû sur le moment, et c'est vrai qu'aujourd'hui
j'en rigole...mais dans une certaine mesure. A l'hôpital, le jour où on m'a
annoncé ce que j'avais, j'avais croisé un camarade de primaire...sur le
moment je ne l'avais pas reconnu. Il était ici pour quelque chose de bien
plus grave...
Les années sont passées depuis, j'étais sorti de l'hôpital avant lui, je
croyais que tout roulait de son côté...la descente fut rude quand j'ai
appris au détour d'une rue par un ami que nous avions en commun,
qu'il ne s'en était pas sorti. Et sa mère l'a rejoint quelques années plus
tard...Ã croire que le destin s'acharne sur les gens parfois.
Par rapport à ça, et non par rapport à ma propre expérience, j'ai du mal
à passer dessus, et je pense souvent à cet ancien camarade de classe.
Rien que d'en parler, ça me fait quelque chose, donc je vais arrêter là .
J'espère vraiment, sincèrement, qu'on pourra en finir avec ces choses
qui ne devraient pas faire partir de nos vies.
non rien .... impossible de dire quoi que ce soit après ton dernier paragraphe...
si ce n'est qu'après on relativise sur les tracas quotidiens plus facilement