LE CANCER : PARLONS-EN

Rappel du dernier message de la page précédente :
jeromeP
  • jeromeP
  • Vintage Total utilisateur
Woodie a écrit :
Le moral est super important pour combattre la maladie alors si tu vas le voir, n'est pas l'air triste et souris-lui.
Courage !


Je plussoie à 100%

@Lykan : Brutal !

Mon père ça a été plus de 2 ans de combat. J'ai du le dire dans les pages précédentes, un mal d'épaule qui ne passait pas, de fil en aiguille après, kiné, rebouteux etc pour finir par trouver qu'il y en avait partout ... Poumon, tête, glande surreinale, des ramifications pas possible ... Bref 2 ans de combat qui était presque perdu d'avance !
Un gaillard de 1m85, 100kG, santé de rude campagnard, ancien gros fumeur certes ... Enfin quand on voit la disparités des gens qui "partent"

La où on se rend compte de la puissance de l'esprit et du mental, c'est que quelques jours avant il avait dit dans un souffle, sur son lit d'hôpital à ma mère "retient moi je glisse"
Il a demandé à voir mon petit frère qu'il n'avait pas pu voir depuis qu'il restait à l'hôpital, parceque sont était vraiment dégradé.
Ma mère est venu le soir avec et il est parti dans le nuit ...


Woodie a écrit :
jeromeP a écrit :
Les gens qui ont été touché de prêt ou de loin vous gérer bien "l'après" ?

Tu serres les dents et t'avance.
De toute façon, le wagonnet sur le grand 8 ne s'arrêtera pas de rouler alors autant s'accrocher


Oh tu sais cela ne m'a/nous a pas empêché d'avancer
Comme j'ai dit plus haut le combat était quasi perdu d'avance et au final vu l'état on est heureux qu'il soit parti, la souffrance devenais telle que ce n'était plus vivable !
Mais j'ai un rapport un peu "bivalent" avec cela ... Autant parler du passif de mon père, "sa vie, son oeuvre" ne me pose pas de problème mais parler de la maladie ou tout ce qui a rapport c'est une autre paire de manche, même si j'en parle un peu plus facilement que par le passé (ça va faire 3 ans tout de même !)
Paul Boogie
FredEsp a écrit :
Merci
@ Zenabirg, moi c'est FredEsp
J'imagine que ça à du être du. Le père d'une amie à moi (qui lui, était un des meilleurs amis à mon père) est tombé après un rude combat contre le cancer, c'était effroyable

Je prévois de faire des bornes pour aller voir mon pote (on habite pas à côté) aller lui parler histoire de penser à autre chose même si la pensée prédominante sera sur le cancer étant donné le contexte et l'endroit.


Oh, vraiment navré Fred!!
En tout cas, je suis de tout coeur avec ton ami. Surtout qu'il ne baisse jamais les bras. Il ne faut pas "laisser gagner" la maladie. Et le moral, l'envie, la motivation rien de plus important dans cette situation!!!
Moi j'ai pas (plus?) envie de raconter mon histoire, mais "l'après" fût surtout dans un premier temps, un temps d'apaisement, l'opression de la maladie qui se relache, c'est fini quoi, puis ensuite le temps de la reconstruction morale, faire sans un parent proche. Ce qui me fait le plus chier aujourd'hui c'est de me dire qu'il manque un grand-père à mon fils, qu'il n'aura jamais vraiment connu car trop petit pour se souvenir de son papy... J'ai l'impression que mon fils a été volé...
Find your own way.
Invité
  • Invité
Moi non plus, pas envie de raconter mon histoire, mais je suis en accord avec tout ce qui est dit...
En tout cas, quand ça traine, c'est l'enfer!
Invité
  • Invité
Non, mais moi c'est parce que je suis blasé...
Lykan
  • Lykan
  • Vintage Top utilisateur
  • #110
  • Publié par
    Lykan
    le 14 Oct 2008, 18:31
Moi j'en parle parce que ça fait du bien de temps en temps de se rappeler de ces moments, mêmes si ils sont horribles, ça me fout la patate.

Par contre j'ai pas eu le temps de subir "l'oppression de la maladie" dont parle Zenabirg : cancer du poumon qui est parti dans l'estomac, les reins, et le foie, ça a duré 3 semaines depuis le jour oû elle est rentré pour faire les examens jusqu'à la nuit oû elle s'est éteinte.
Après ça il y'a les coup de fils avec la famille, les gros repas, tout le monde se voit, tout le temps. Et puis tout le monde reprends son train train quotidien et là y'a une deuxième rechute, on se sent très très seul (ptet' que c'est surtout dû au manque maternel, différent du manque paternel).
Grand Schtroumpf
jeromeP a écrit :
Les gens qui ont été touché de pret ou de loin vous gérer bien "l'après" ?


Difficile de dire si on gère bien l'après, le moins qu'on puisse faire, c'est
d'apprécier davantage la vie. A 13 ans, j'ai eu le cancer Hodgkin (donc
ça va faire une dizaine d'années) et je ne remercierai jamais assez tous
les gens qui m'ont aidé à traverser cette épreuve. Car c'est là qu'est la
clé d'une "bonne" guérison, j'en suis convaincu. Avec des médicaments
qui vous fatiguent, qui vous font perdre les cheveux, et vous donnent
une sensation de "mauvais goût" assez difficile à expliquer avec des mots,
- sans parler des nausées etc. - la présence et le soutien des proches
et amis agit comme un "médicament de confort", le plus efficace.
J'ai eu "la chance" de bien supporter le traitement, mais je pense que
c'était uniquement parce que j'avais le moral (et à 13 ans, j'étais
peut-être pas vraiment conscience de la chose) grâce à mon entourage.
J'ai eu "la chance" de tomber sur un cancer qui se guérit bien...9 mois,
c'est long, mais j'ai parfaitement conscience de la chance que j'ai eu.
Quand j'ai eu cette maladie, j'ignorais qu'elle ne se soignait pas 20 ans
auparavant...j'espère qu'on pourra soigner tous les cancers un jour, ou
même les éradiquer, même si beaucoup (et notamment celui que j'ai eu)
sont dûes à des facteurs de notre environnement...

On avait dit à ma mère "vous verrez, dans quelques années, il en
rigolera..." je ne l'avais pas crû sur le moment, et c'est vrai qu'aujourd'hui
j'en rigole...mais dans une certaine mesure. A l'hôpital, le jour où on m'a
annoncé ce que j'avais, j'avais croisé un camarade de primaire...sur le
moment je ne l'avais pas reconnu. Il était ici pour quelque chose de bien
plus grave...
Les années sont passées depuis, j'étais sorti de l'hôpital avant lui, je
croyais que tout roulait de son côté...la descente fut rude quand j'ai
appris au détour d'une rue par un ami que nous avions en commun,
qu'il ne s'en était pas sorti. Et sa mère l'a rejoint quelques années plus
tard...à croire que le destin s'acharne sur les gens parfois.

Par rapport à ça, et non par rapport à ma propre expérience, j'ai du mal
à passer dessus, et je pense souvent à cet ancien camarade de classe.
Rien que d'en parler, ça me fait quelque chose, donc je vais arrêter là.
J'espère vraiment, sincèrement, qu'on pourra en finir avec ces choses
qui ne devraient pas faire partir de nos vies.
YAPOUSSIE
Grand Schtroumpf a écrit :
jeromeP a écrit :
Les gens qui ont été touché de pret ou de loin vous gérer bien "l'après" ?


Difficile de dire si on gère bien l'après, le moins qu'on puisse faire, c'est
d'apprécier davantage la vie. A 13 ans, j'ai eu le cancer Hodgkin (donc
ça va faire une dizaine d'années) et je ne remercierai jamais assez tous
les gens qui m'ont aidé à traverser cette épreuve. Car c'est là qu'est la
clé d'une "bonne" guérison, j'en suis convaincu. Avec des médicaments
qui vous fatiguent, qui vous font perdre les cheveux, et vous donnent
une sensation de "mauvais goût" assez difficile à expliquer avec des mots,
- sans parler des nausées etc. - la présence et le soutien des proches
et amis agit comme un "médicament de confort", le plus efficace.
J'ai eu "la chance" de bien supporter le traitement, mais je pense que
c'était uniquement parce que j'avais le moral (et à 13 ans, j'étais
peut-être pas vraiment conscience de la chose) grâce à mon entourage.
J'ai eu "la chance" de tomber sur un cancer qui se guérit bien...9 mois,
c'est long, mais j'ai parfaitement conscience de la chance que j'ai eu.
Quand j'ai eu cette maladie, j'ignorais qu'elle ne se soignait pas 20 ans
auparavant...j'espère qu'on pourra soigner tous les cancers un jour, ou
même les éradiquer, même si beaucoup (et notamment celui que j'ai eu)
sont dûes à des facteurs de notre environnement...

On avait dit à ma mère "vous verrez, dans quelques années, il en
rigolera..." je ne l'avais pas crû sur le moment, et c'est vrai qu'aujourd'hui
j'en rigole...mais dans une certaine mesure. A l'hôpital, le jour où on m'a
annoncé ce que j'avais, j'avais croisé un camarade de primaire...sur le
moment je ne l'avais pas reconnu. Il était ici pour quelque chose de bien
plus grave...
Les années sont passées depuis, j'étais sorti de l'hôpital avant lui, je
croyais que tout roulait de son côté...la descente fut rude quand j'ai
appris au détour d'une rue par un ami que nous avions en commun,
qu'il ne s'en était pas sorti. Et sa mère l'a rejoint quelques années plus
tard...à croire que le destin s'acharne sur les gens parfois.

Par rapport à ça, et non par rapport à ma propre expérience, j'ai du mal
à passer dessus, et je pense souvent à cet ancien camarade de classe.
Rien que d'en parler, ça me fait quelque chose, donc je vais arrêter là.
J'espère vraiment, sincèrement, qu'on pourra en finir avec ces choses
qui ne devraient pas faire partir de nos vies.


non rien .... impossible de dire quoi que ce soit après ton dernier paragraphe...
si ce n'est qu'après on relativise sur les tracas quotidiens plus facilement
Theres so many different worlds
So many different suns
And we have just one world
But we live in different ones ...
--
  • --
  • Custom Ultra utilisateur
  • #113
  • Publié par
    --
    le 14 Oct 2008, 20:45
Perso je crois qu'un jour on arrivera à super bien soigner le cancer. Mais bon, on sera surement plus là.

Après, à mon avis, les gens doivent mourir et à partir d'un certain âge c'est déjà plus acceptable.

Mon grand-père est mort du cancer du foie. C'était assez dur parce que c'était vraiment quelqu'un de bien. Mais d'un autre côté, c'était son heure, ma grand-mère était déjà partie depuis quelque temps et ça lui pesait malgré tout, donc même si ça a été très dur, c'était acceptable.

Pas comme la mort d'un enfant, surtout du cancer... J'en connais de vue quelques uns qui ont été touchés, ça fait froid dans le dos...
Lykan
  • Lykan
  • Vintage Top utilisateur
  • #114
  • Publié par
    Lykan
    le 14 Oct 2008, 20:50
+1 pour jonny park, j'ai perdu mon grand-père de la maladie d'Alzheimer, ça lui pendait au nez depuis des années, et on avait eu le temps de s'y préparer. Et puis il nous reconnaissait plus du tout, quand on allait le voir il nous prenait vraiment pour des etrangers et ne savait pas ce qu'on faisait là... Ce type de maladie c'est dans ces moments qu'elle fait mal.

En tout cas le cancer, suite au décès de ma mère, en en parlant autour de moi, je me suis rendu compte que TOUT le monde a quelqu'un de sa famille qui en est mort, ça fait peur quand même..
--
  • --
  • Custom Ultra utilisateur
  • #115
  • Publié par
    --
    le 14 Oct 2008, 20:58
D'un côté faut bien mourir un jour, y'a pas mal de personnes
agées qui savent plus trop quoi faire de leur vie. Enfin, si c'est pas le cancer c'est autre chose...

Par contre Alzheimer ça doit être plus dur quand même. C'est une sorte de mort pyscologique alors que le corps peut aller super bien. Et j'en parle pas pour la personne malade...
Lykan
  • Lykan
  • Vintage Top utilisateur
  • #116
  • Publié par
    Lykan
    le 14 Oct 2008, 21:17
C'est différent... Pour mon père ça a eté très dur, c'était 4 mois après ma mère en +. Mais c'est vrai que d'un côté on y est préparé, de l'autre on se dit que c'est quand même grand-père même si dans sa tête on est plus vraiment ses petits-fils... C'est space quand on est dans la même pièce que quelqu'un qui nous a vu grandir, quand il nous dit qu'il nous connaît pas.

p.s : Je me permet de remettre l'hommage à ma môman ici.
www.myspace.com/sinsmachine
YAPOUSSIE
pas facile a lire ce post , interessant mais dur ....
Theres so many different worlds
So many different suns
And we have just one world
But we live in different ones ...
FredEsp
Oui dur.
jeromeP
  • jeromeP
  • Vintage Total utilisateur
On se retrouve toujours couillon face à un malade ou à un rescapé ... On ne sais quoi te dire Grand Schtroumpf, chapeau pour le courage déjà !

Don Guillermo qui traine souvent ici aussi est un "survivant"
Bon anniversaire si tu passe par là d'ailleurs !!! J'ai aperçu cela "en bas"


Quand j'étais en Licence un de mes camarades de promo sortait d'un cancer des testicules ... On a perdu contact depuis mais ça fait assez drôlé d'avoir un type de son âge qui vous sort cela et surtout qu'à cette époque mon père était à la fin ed son combat et que j'imaginais très bien ce qu'il avait pu endurer !
FredEsp
Ca me rappelle que quand j'étais plus jeune (genre 13 ans pas +) j'avais un copain qui avait un cancer du genou... Bizarre mais vrai.. Une tumeur dans le mollet...Saloperie de Cancer.

En ce moment sur backstage...