Fozzie a écrit :
C'était une vraie question ouverte de ma part à ce que tu expliques ton point de vue de façon claire.
Aucunement un piège ou une tentative de te coincer.
Finalement, si je pige bien, ce que tu prônes (sur cette question en tout cas), c'est un assainissement des dépenses de l'état ?
Et tu sembles du coup faire appel à une notion de morale ou de justice sociale (avec l'exemple de la thune versée à la Reine d'Angleterre), non ?
Fozzie : je n'ai a priori aucun problème à allouer des moyens à la puissance publique. Mais aujourd'hui l'Etat fait feu de tout bois, accorde des privilèges aux uns, tape sur la tête d'autres, ceci sans la moindre logique et il devient impossible de s'y retrouver. L'action politique, et je le constate dans mon métier, se fait de plus en plus dans une vision à court terme, souvent éléctoraliste, et sans le moindre embryon de projet sociétal clair.
En pratique, je pose un constat (sur lequel je pense on s'entend tous), à savoir que l'Etat faillit largement dans ses missions que je considère comme prioritaires (celles que j'ai mentionnées dans mon précédent message).
Je suis donc pour qu'on redonne un mandat clair à nos politiques, un cadre déterminé, avec des objectifs précis à rencontrer, dont en effet le critère d'appréciation sera une certaine forme de justice sociale. Ceci participera à une meilleure lecture de l'action politique, et à mon sens à une responsabilisation accrue de ceux-ci.
J'estime aussi que l'action publique, de par sa lourdeur, n'est pas toujours la plus adaptée pour faire évoluer la société. Je pense que le poids trop important de l'Etat pèse sur l'initiative, que celle-ci soit privée ou collective. Je pense que la société civile et même - soyons fou - le monde entrepreneurial sont plus à même d'anticiper les évolutions de notre monde, de faire sauter les carcans et de réinventer le monde. La puissance publique est trop souvent un instrument du statu quo. Je pense que pour le citoyen qui veut s'impliquer réellement dans l'évolution de la société civile, le vote reste un instrument bien maigre.
Enfin, traitez-moi d'individualiste si ça vous chante, je reste persuadé que le collectivisme à outrance est une abomination. Nous vivons en société, certes, mais nous restons des individus avant tout. J'estime que certaines questions et les décisions qui en découlent conserveront toujours un caractère intime et personnel.
Voilà en un résumé grossier l'ordure individualiste à qui tu as affaire