« Je reste Charlie »

Le terme est moyennement adapté, bien sûr (ce qui est un comble me concernant, quelque part )

Donc : ou alors l'obscurantisme aura gagné.


Il y a toujours eu des euh... directeurs de conscience, on est d'accord, et si les religions ne sont plus les seules sur le marché, n'oublions pas qu'elles n'ont jamais perdu de leur virulence - au point d'encore et toujours motiver une fatwa par ci, un massacre par là - des réalités tout à fait contemporaines.

Qui ici connaissait et lisait régulièrement Charlie Hebdo avant la boucherie terroriste ?

Je n'ai très bien compris de quoi tu parlais. Mais fondamentalement, à part pour la technique, je ne crois pas tellement au progrès. Le seul progrès auquel je crois un peu, c'est la démocratie.

La démocratie... qui devrait contribuer à la détoxification des esprits, nan ?

Éducation à la réflexion critique, liberté de pensée (et donc évacuation de toute superstition) et liberté d'expression - et donc droit au « blasphème », lequel semble n'avoir plus cours qu'en France, et encore

Faire de la provoc contre les islamistes c'est mettre en danger bon nombres de français travaillant à l'étranger. La liberté d'expression a un coup qu'on fait souvent payer à d'autres.

Plus droit au blasphème ? C'est ce que dit aussi Zemmour. Je pense que les interdits sont toujours là, ils se sont déplacés. Essaie d'expliquer que la pédophilie a aussi des bons côtés et tu verras la religion contemporaine se déchaîner sur toi. Je ne juge ni la pédophilie ni la religion contemporaine, je constate qu'on est toujours enserré dans des normes qui interdisent parfois violemment certaines paroles.

La liberté d'expression est un concept à la con. C'est important de pouvoir s'exprimer le plus librement possible, mais le mot liberté est l'antithèse même de l'expression: dès qu'on s'exprime on utilise des mots qui ne sont pas les nôtres pour réduire le monde à une seule instance qui est déjà révolue et contraignante au moment où l'on s'exprime.

(=au moment où j'ai écrit ça je suis devenu un gauchiss pédo-relativiste aux yeux de certains, j'ai perdu un peu de liberté)

J'avais édité un poil, trop tard... Mais à mon tour de ne pas te comprendre, Bio




Du coup, on fait quoi ? On se met tous à l'heure du Caire, de Riyad, de Pékin, de Washington, d'Ankara, de... ?


Et il ne s'agit pas de « provoc », au fait : juste de que Biosmog qualifie de « concept à la con » et qui semble ne plus intéresser grand monde parmi nos con-génères con-sommateurs.

C'est normal, je pense qu'on parle de choses un peu différentes (et j'ai un peu compris le 1er message). Je suis largement en ligne avec ce que tu écris avec quelques nuances: je pense qu'on parle depuis deux endroits différents du Grand Propos.

Mais je pense qu'on peut défendre le droit d'exprimer ses idées sans faire appel à la liberté d'expression. On peut par exemple expliquer que si on exprime une idée, elle doit être comprise et traitée comme une idée, et pas comme une arme pointée. Une idée doit être combattue par des idées. On peut avancer l'éthique de la réciprocité: "avec mon dessin je ne t'ai pas tué, donc tu ne me tues pas".

Pour répondre à "Blow Up", je n'ai lu que deux journaux de Charlie Hebdo. Celui qui a déclenché l'attentat et la mort de nombreux collaborateurs de ce journal, puis le premier qui a suivi ce drame. Ce deuxième journal, comme de très nombreux français, je l'avais acheté par solidarité avec l'intention de m'abonner.

Mais la lecture de ces deux journaux m'a surpris par son côté provocateur et sa façon de traiter de tout avec un humour décapant. J'ai ressenti une sensation de mal être, je ne voyais pas l'intérêt de cet ouvrage, sa lecture ne m'apportait rien, ni de l'information, ni l'envie de sourire!

Je ne devais pas être le seul car les français ont beaucoup et régulièrement acheté ce journal à chacune de ses éditions, puis, progressivement ont cessé de l'acheter.

J'ai le sentiment que ce journal est surtout motivé par la relance de son activité et s'efforce d'attirer l'attention des français, en sortant un journal "collector" relançant le débat de la liberté d'expression et de diffusion.

Ce que les responsables de ce journal oublient c'est que la liberté d'expression doit s'arrêter lorsqu'elle blesse les autres! Chacun d'entre nous sait parfaitement que nos religions les plus connues et pratiquées en France, par les catholiques et les musulmans, ont pour certains d'entre eux une importance capitale. Les gens défavorisés s'accrochent souvent à une religion, y trouvant l'oubli de leurs problèmes et l'espoir d'un bonheur sur terre ou au ciel.

En fait, ils n'ont pratiquement pour passion que leur religion, et la moindre critique ou remarque, les blesse profondément. Je ne vois pas l'intérêt de s'en prendre à ce qu'ils ont de plus cher sur terre.

L'attentat de Charlie Hebdo a montré au monde entier, un pays bouleversé et solidaire, les terroristes ont vu que leur action a déstabilisé la France toute entière, et je reste persuadé qu'ils ont alors décidé de poursuivre dans cette voie pour faire mal à un pays blessé. D'autres attentats ont suivi, dont celui du Bataclan dont l'énumération du nom, de l'âge, et de la profession de chaque victime, a soulevé une énorme émotion et une peine immense dans tout le pays.

A quoi cela sert de provoquer, pour demain, en cas de vengeance, appeler à l'aide et à la protection de nos forces de police, qui ont déjà perdu l'un des leurs lors de l'attaque de Charlie! C'est le comportement similaire à celui d'un enfant qui insulte ses copains, et qui appelle ses parents à sa rescousse lorsque ceux-ci viennent pour le corriger!

Je reste persuadé que ce journal rencontre des difficultés et recherche un coup médiatique pour relancer son activité et ses tirages. Ce n'est pas du courage de se comporter ainsi, mais de l'inconscience, de l'irresponsabilité, car demain des innocents peuvent être victimes de leur soi-disant combat pour la liberté d'expression et de diffusion!

http://www.franceinter.fr/embe(...)a3d2e

La provocation peut amener certains à se poser des questions, chez les plus jeunes particulièrement.

La provocation ? De quel coté la vois-tu?

5 ans après Charlie Hebdo; Le constat fait par l’IFOP

Parmi les musulmans:
18% ne condamnent pas les terroristes, 26% chez les 18-24 ans
74% des - de 25 ans font passer la religion avant la loi.





sinon

https://charliehebdo.fr/2020/0(...)sure/

"Hier, on disait merde à Dieu, à ­l’armée, à l’Église, à l’État. Aujourd’hui, il faut apprendre à dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des petits maîtres d’école

La gauche anglo-saxonne a inventé le politiquement correct pour faire oublier son renoncement à lutter contre les injustices sociales. La lutte des classes, trop marxiste à ses yeux, a été remplacée par la lutte des genres, des races, des minorités, des sous-minorités et des micro-minorités. La division de la société n’est plus horizontale, entre des classes sociales privilégiées qui dominent les plus faibles, elle est désormais verticale, entre des catégories de genres et d’identités. La gauche qui se croit progressiste est alors devenue obsédée par les races, les couleurs de peau, les cheveux lisses ou crépus. Qui l’eût cru ?"

À mettre un peu plus en parallèle avec les autres.

Chez les 12-25 ans, 21% des français n'expriment pas de condamnation (différent de ne condamnent pas). 8% pour toutes les tranches d'âge réunies.

Pour les fameux 40% (dis donc, c'est donc pas un mythe CNEWS/BFM concernant les musulmans, ils aiment mettre ça en gros), c'est le double des chrétiens. Ça peut sembler beaucoup le double, mais ça permet aussi de se poser la question de savoir si le chrétien sur 5 qui fait passer sa religion avant les valeurs de la république, on s'en préoccupe. En tout cas, ça change un peu notre point de vue.

Le reste ici https://www.ifop.com/wp-conten(...)24-Présentation_Ifop_CH_2020.08.31.pdf


Edit : l'article ci-dessus est marrant, je dirais pas intéressant parce qu'il ne l'est pas, mais c'es marrant.

La Taqîya peut etre ?

j'ai pas l'esprit suffisament subtil pour y voir une différence