Énergies renouvelables

Rappel du dernier message de la page précédente :
Redstein
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
jules_albert
les espoirs de la part des secteurs attachés à la conservation du capitalisme à travers une décroissance progressive, pacifique et volontaire seront bientôt démentis par la brutalité des mesures d'adaptation à la pénurie et aux dynamiques sociales de violence qui en résulteront.

historiquement, les classes moyennes en décomposition ont toujours exigé des gouvernements autoritaires. aussi, de même que l'effondrement catastrophique n'a pas de date fixée ou imminente, il ne sera pas non plus impossible d'empêcher l'intronisation d'un régime éco-fasciste, avec ou sans l'aide des masses déclassées.

néanmoins, la probabilité, plus ou moins proche, de ces deux phénomènes peut servir à mener l'action de façon conséquente et, à travers les confrontations successives, trouver une voie favorable aux partisans d'un changement radical et libertaire.

rien n'est décidé, tout est encore possible, même les rêves et les utopies :



salida de emergencia (sortie d'urgence), 2012.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Redstein
jules_albert, homme providentiel ?

Pourquoi fantasmer à ce point sur l'effondrement catastrophique ? Toujours l'aversion du révolutionnaire, ce grand romantique, pour le réformisme?
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ZePot
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    ZePot
    le 20 Juil 2012, 13:01
Frustration personnelle, ressentiment... ?

Cela dit, je pense que JA a raison, sauf miracle technologique, je ne vois pas comment ça peut se passer en douceur. Et "l'intronisation de régimes éco-fascistes" devrait être le moindre de nos soucis par rapport aux tensions internationales pour accaparer ce qui reste de ressources.
AnGeL_Of_SiN

il est fort vidberg. très fort.
« En conclusion, Backstage est un préservatif assez ouvert, mais ça ne permet pas d'y raconter n'importe quoi. On peut faire dans la petite culotte, mais avec finesse et sans exagération sur des sons gutturaux intéressants. Tout le voltmètre vous en sera reconnaissant. »

« En réalité, je le répète, ceci est un forum de guitaristes. Qui plus est, un forum de guitaristes dits comiques. Ou au moins, qui tentent de l'être... »
__________________

« l'esthétisme c'est pour les fans de Pink Floyd. Le metal c'est la mort et la bestialité extrême jusqu'à la destruction éternelle ! Satan commande mon âme jusqu'au désastre total !!!
Fuck off until death » © Seth Rotten
Redstein
AnGeL_Of_SiN a écrit :

il est fort vidberg. très fort.


Oui, là il a mis dans le mille


ZePot a écrit :
Cela dit, je pense que JA a raison, sauf miracle technologique, je ne vois pas comment ça peut se passer en douceur. Et "l'intronisation de régimes éco-fascistes" devrait être le moindre de nos soucis par rapport aux tensions internationales pour accaparer ce qui reste de ressources.


Ça... Entre les rigolos qui nous causent éco-fascisme parce qu'on leur demande gentiment de bien vouloir envisager la possibilité éventuelle de réfléchir à la faisabilité d'un vague tri de leurs ordures, ceux qui rêvent Grand Soir devant leur écran plat pendant que leur ptite femme fait la vaisselle, les adorateurs de la déesse Croissance et de son dernier ptit monstre, j'ai nommé cette cholie Fracturation hydraulique, et j'en passe, on est un ptit peu dans le caca.

jules, ta sortie de secours, elle n'est pas encore traduite, je suppose ?
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Invité
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je plussoie l'analyse de Amoros, mais je pense qu'il a oublié une variable qui peut survenir et jouer dans cette équation socialo-économico-écologique: la religion. Ou plus exactement la foi.
Une forme de foi qui existe déjà et qui peut donc devenir religion.

En effet, les seuls moments dans l'histoire où l'humanité est rentrée dans une décroissance quelconque (des idées, des richesses, des technologies etc) sont toutes à ranger dans 3 catégories et pas plus:

1) contraints et forcés par l'homme (régime totalitaires, guerres)

2) contraints et forcés par la nature (catastrophes d'envergure)

3) par un engagement volontaire massif dans une nouvelle foi

C'est pourquoi je pense que "l'écologie politique" est un non-sens et même une aberration, le coté "je vous donne des leçons, il faut faire ci et ne pas faire ça" est absurde et ne pourra jamais s'imposer à moins d'y être forcé.
Reste que l'écologie véritable= s'appliquer volontairement des limitations, des restrictions, des aménagements, ou payer volontairement plus cher quelque chose, ne repose finalement que sur une volonté individuelle d'humilité et le respect face à la nature: ceci se rapproche davantage d'une foi que d'une démarche politique.

Je pense depuis quelques années qu'une bonne frange des masses occidentales est mûre pour un nouveau messie qui sache assaisonner sa tambouille à la sauce écologique.

J'ai lu récemment un livre qui m'a montré que je n'étais pas le seul à le penser: l'évangile du serpent de Pierre Bordage.
mollotof
Redstein a écrit :
ceux qui rêvent Grand Soir devant leur écran plat pendant que leur ptite femme fait la vaisselle,

à qui tu penses là ?
Jules_albert n'est pas marié. Il a fait voeu de chasteté pour se consacrer pleinement à la révolution prolétarienne mondiale (qui, je le rappelle, est parfaitement compatible avec l'amour des Ferraris ).
ZePot
  • ZePot
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    ZePot
    le 20 Juil 2012, 14:04
Je ne crois pas que Jules Albert soit emballé par une révolution prolétarienne, puisqu'il rêve d'une société pré-industrielle, sans système de production capitaliste, et donc sans prolétariat.

C'est comme ça qu'il faut comprendre son amour des Ferraris, comme l'amour de l'artisanat, en opposition avec la production de masse. C'est donc totalement compatible.

Peut-être que JA est véritablement le messie annoncé, finalement, puisqu'on en est déjà à faire l'exégèse de son oeuvre !
Redstein
L'écologie, préoccupation de riches, mais pourquoi absurde ? L'absurdité serait d'attendre que les gens veuillent bien se manier le Fillon. On l'a encore vu avec les récents exploits de nos banksters chéris : égoïsme roi.

Mais pourquoi penser tout de suite contraintes, et insupportables de surcroît? C'est la Brucknérisation des esprits? (Et pas un violon en vue...).

Après tout, le besoin d'assainir notre environnement est réel, et la la sensibilisation fonctionne plutôt bien, même si elle est souvent à la solde des greenwashers.


Pour les révolutionnaires en goguette, pardon d'avoir tiré sur l'ambulance

J'ai du mal à voir une société basée sur l'agriculture et l'artisanat se mettre à construire des Ferrari (ou alors des tracteurs, mais jules va encore gueuler...)... inventer le concept même de voiture de sport, en fait: : le bel engin reste une voiture, indissociable d'une organisation industrielle massive.
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jules_albert
Redstein a écrit :
Après tout, le besoin d'assainir notre environnement est réel, et la la sensibilisation fonctionne plutôt bien, même si elle est souvent à la solde des greenwashers.

c'est déjà déserter le camp de la vérité que d'accepter de parler en termes de rationnements nécessaires, de voitures propres, d'énergies renouvelables, d'éoliennes industrielles, etc.
il n'y a pas de "pénurie de pétrole", il y a surtout effarante pléthore de moteurs, engins, véhicules de toutes sortes.
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bustyblonde
Énergie renouvelable, développement durable…

Pff. Que d'arguments pour vendre du greenwashing à la con. La plupart des gens ne sont pas foutus de se placer à droite sur l'escalator, de trier leur déchets ou de respecter certaines règles de savoir-vivre. Finissons-en.

Profitons-en. Consommons, puisque c'est une des dernières libertés et vomissons
en contemplant le crépuscule de notre civilisation ô combien développée et durable.
La croissance est morte — vive la croissance, notre seul salut…


Ach, laissez-moi…
Redstein
La Prius, c'est quand même une belle invention...

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Redstein
jules_albert a écrit :
Redstein a écrit :
Après tout, le besoin d'assainir notre environnement est réel, et la la sensibilisation fonctionne plutôt bien, même si elle est souvent à la solde des greenwashers.

c'est déjà déserter le camp de la vérité que d'accepter de parler en termes de rationnements nécessaires, de voitures propres, d'énergies renouvelables, d'éoliennes industrielles, etc.
il n'y a pas de "pénurie de pétrole", il y a surtout effarante pléthore de moteurs, engins, véhicules de toutes sortes.


Ton langage de fanatique nuit à ton message. Mais je suppose qu'il est là pour te persuader que tu es seul à porter ce fardeau sublime qu'est la vérité ?

Il vise sans doute aussi à masquer (mal) tes contradictions : en toute logique, s'il y a (et c'est incontestable) "effarante pléthore de moteurs", et donc consommation excessive de pétrole, il faut réduire cette consommation...

...mais tu préfères le mot rationnement, qui cadre mieux avec ton personnage d'imprécateur - et tant pis (tant mieux ?) s'il brouille ton discours.



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The Economist, hebdo décroissant ?

The Economist a écrit :
Money and the markets
Insatiable longing
Two new books probe the limits of capitalism

Jul 21st 2012 | from the print edition

How Much Is Enough? Money and the Good Life. By Robert Skidelsky and Edward Skidelsky. Other Press; 243 pages; $24.95. Allen Lane; £20. Buy from Amazon.com, Amazon.co.uk

What Money Can’t Buy: The Moral Limits of Markets. By Michael Sandel. Farrar, Straus and Giroux; 244 pages; $27. Buy from Amazon.com

MOST policymakers, and the economists who advise them, believe that the rich Western economies have suffered a mechanical malfunction. With the right monetary, fiscal and regulatory tools, the growth machine will eventually whirr into life. Others think the West’s true malaise is not mechanical but moral: a love of money, markets and material things.

“How Much Is Enough?” and “What Money Can’t Buy” are well-argued versions of this second view. In the former, Robert and Edward Skidelsky, a father-and-son pair of British academics, take as their text an essay written in 1930 by John Maynard Keynes. Keynes (of whom the elder Skidelsky has written a three-volume biography) mused that within a century “the economic problem” would be solved: in rich countries people would be at least four times wealthier, on average, and have to work perhaps 15 hours a week. He looks right about living standards, but horribly wrong about working hours.

In the rich world the modern economic problem, the Skidelskys say, is how to live well amid plenty, not how to survive amid scarcity. Yet the West still chases slavishly after ever-higher gross domestic product, a purely material measure that takes no account of the blessings of nature or leisure. Humanity has become insatiable, in short. It is time to stop and rediscover the “good life”. This they identify with a list of “basic goods”: health, security, respect, “personality” (autonomy, if you prefer), harmony with nature, and leisure.

You might expect the Skidelskys to make common cause with those economists who believe that maximising “happiness” should be the goal of public policy. Not a bit of it. What makes people happy, they argue, is not necessarily good. They have little time for statistical measures of happiness—or the pursuit of any single metric. That would imply that the elements of the good life could be traded off against each other, which they deny. Nor do the Skidelskys ally themselves with environmentalists. Greens reject growth because they believe it cannot be sustained without wrecking the planet. But what if it can? Better, say the Skidelskys, to pursue the good life for its own sake.

Capitalism, they note, has “made possible vast improvements in material conditions”, but it also fuels human insatiability. One way it does this is by “increasingly ‘monetising’ the economy”. Monetisation is what vexes Michael Sandel, a Harvard political philosopher, in “What Money Can’t Buy”. Mr Sandel poses a single question: has the role of markets spread too far?

He argues that it has, and packs his book with examples. Some, such as the sale of a poor man’s kidney for transplanting into a rich man’s body, will make many people squirm. Others, such as the sale of naming rights for sports stadiums, may yield only a resigned shrug. But almost all give pause for thought. Mr Sandel poses two objections consistently. One is inequality: the more things money can buy, the more the lack of it hurts. The other Mr Sandel calls “corruption”: buying and selling can change the way a good is perceived. Paying people to give blood does not work. Giving schoolchildren money as an incentive to read books may make reading a chore rather than a lifelong pleasure.

Mr Sandel does not say precisely where he thinks the limit should lie. That should be left, he hopes, to public debate. The Skidelskys are bolder, proposing policies that would encourage the pursuit of the good life rather than endless growth: a basic income; a tax on consumption rather than income; and an end to the tax-deductibility of company spending on advertising. This would reduce the incentive to work and the temptation to consume.

Does the rat race always detract from the good life? Only a few years ago, it would have been hard to imagine that whole libraries of books, music and information could be summoned to a phone in your palm; yet the pursuit of profit has helped to put them there. Nevertheless, “How Much Is Enough?” is a good question. Even if just now the West could do with more, not less, GDP, the pursuit of wealth for its own sake is folly. Anyone who sets store by capitalism and markets will find both books uncomfortable reading. They should be read all the same.
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