Fozzie a écrit :
Je prends l'exemple des maladies mentales, qui me concerne au quotidien dans l'exercice de ma profession. Le fait est que l'état actuel de la science ne permet ni de connaitre l'origine des maladies mentales, ni d'y remédier de façon catégorique (par la guérison, en somme). Or, j'ai souvent en face de moi des représentants des sciences médicales qui affirment le contraire, études foireuses à l'appui. Pour les causes, tout au moins, puisqu'ils restent impuissants à proposer un traitement efficace.
Bref, je trouve que les scientifiques (parfois) et les férus de science (plus souvent) peinent parfois à reconnaître les limites de la science et manquent d'un tout petit peu d'humilité et de précautions.
Déjà, la médecine est un art, et non une science
(vieil adage qui énerverait 50% des médecins mais auquel beaucoup d'autres reconnaissent une part de vérité
).
Ensuite je ne suis pas d'accord avec toi (quelle surprise
). Car, prenons un peu de recul, au lieu de rester le nez fixé sur notre époque contemporaine: qu'appellait-on "maladie mentale" il y'a encore un siècle ou deux? L'épilepsie par exemple. Encore que beauoup y voyaient carrément une cause divine (le "mal sacré")
. Aujourd'hui, on en connaît les causes tout ce qu'il y'a de plus organiques, et on sait (dans la grande majorité des cas) y remédier.
Si on prend le cas de la dépression, on en connaît actuellement bien le fonctionnement (ou plutôt dysfonctionnement) physiologique au niveau du cerveau. Certains facteurs déclenchant sont connus, d'autres ne le sont pas encore. Mais on guérit actuellement la dépression, à condition d'allier traitement psychologique (pour agir sur les facteurs déclenchants) et chimiques (les anti-dépresseurs des dernières générations qui réinstaurent l'équilibre des neuro-transmetteurs cérébraux). Sans éviter parfois des rechutes (si le contexte d ela personne ne change pas, les facteurs déclenchants de la dépression finiront par reproduire le même effet, d'ou l'aspect primordial des sciences humaines).
Par contre (et là nous serons certainement d'accord), gaffe aux représentants des firmes pharmaceutiques qui ne sont finalement que des représentants de commerce toujours prêt à jurer que leur produit lave plus blanc
. Heureusement, il existe de nos jours des organismes et associations indépendantes qui testent la réelle valeur des médicaments et leur réel intérêt, et les médecins attentifs se renseignent de nos jours à différentes sources indépendantes de slaboratoires pharmaceutiques, plutôt qu'aux beaux discours de sreprésentants (je n'ai plus reçu un seul de ces "marchands du temple" - pour faire plaisir à bann - depuis au moins dix ans).
Bref, la première qualité d'un scientifique (même un peu artiste
), c'est l'humilité et la capacité de toujours se remettre en question. Certains finissent par l'oublier, mais juger tout un secteur à l'aune de quelques orgueilleux me paraît bien injuste.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"