Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
Invité
oliolo a écrit :
Je pense que le problème n'est pas le niqab ou la burqa (interdire ceux-ci pour légitimer a posteriori le voile, franchement...).
Je pense d'ailleurs maintenant que le problème n'est même plus l'Islam, que je perçois, comme à mon avis il est dans le texte et dans l'exemple du prophète, comme un système théologico-légal totalitaire.
Je suis plus fasciné par la crapulerie de nos élites intéressées et la nouvelle trahison de nos clercs actuels.

Excuse moi pourrais tu expliciter ton propos en terme plus clair pour un abruti comme moi? Je suis perdu (et je dis ça agression aucune tu sous-entends trop pour moi).
Je voudrais pas répondre à coté même si je sens un accord sur le fond d'après tes autres posts.
EDIT ou alors c'est à propos de la faiblesse dont font preuve nos édiles dans les propos sus cités?
C'est clair que la dessus je pense qu'ils cherchent le statu-quo sur un sujet ou il n'y en a pas.
Clairement il y a des forces obscures à l'oeuvre elles testent le terrain en permanence, jusqu'ici l'état dans se doutes n'a pas fait que mettre en évidence sa faiblesse sur des valeurs censées le soutenir...
Perfect Tömmy
Ce qui me fascine, c'est de constater que voilà même pas dix ans de cela, nous (je désigne le monde occidental par ce pronom) nous somme émus du sort des femmes dans l'Afghanistan des talibans et que nous sommes intervenus là-bas, entre autre (je ne suis pas naïf), pour libérer le peuple de ce pays d'un régime obscurantiste et violent, du moins c'est ce que nos élites nous disaient. Le symbole de l'oppression islamiste à l'égard des femmes était alors justement cette burqa...

Et aujourd'hui, que disons-nous de la burqa qui apparaît dans nos grandes villes ? Que faisons-nous ? Marre d'entendre les éternelles bonnes âmes s'offusquer de l'idée d'une loi contre ce genre d'aberration, au nom de l'interdiction d'interdire et de la peur de froisser la sensibilité de ces braves gens auxquels-nous-avons-fait-tant-de-mal-avec-la-colonisation...

Voilà quelques semaines j'ai bel et bien vu une femme en porter une dans le centre-ville de Strasbourg, marchant bien sagement à deux mètres derrière son mari... Lui semblait heureux, il souriait. Elle, je ne saurai jamais ce que son visage exprimait à cet instant...

Marre du relativisme moral et culturel !
Monsieur M
Perfect Tömmy a écrit :
Citation:
À visage découvert

Burqa : l’Etat de droit, aimez-le ou quittez-le !


“Peut-on empêcher la femme musulmane d’affirmer son identité ?” Je ne sais plus quel journaliste de radio a lancé avec cette phrase le sujet sur la burqa (ou j’ai préféré l’oublier), mais évidemment, la réponse était contenue dans la question. Et c’était non, bien sûr : on ne saurait, sous peine d’être taxé de ringardisme ou de racisme, empêcher qui que ce soit de se livrer à quelque exhibition identitaire que ce soit – même quand cette exhibition consiste à se cacher des regards du reste du monde. Les identités c’est sacré, proclament chaque jour les médias et les grandes consciences. Imposer des limites à certaines d’entre elles serait de surcroît atrocement discriminatoire.

En réalité, on peut et on doit empêcher la femme musulmane d’affirmer son identité quand cette affirmation heurte la décence commune, c’est-à-dire la culture commune. On trouverait, j’imagine, assez légitime, d’empêcher une femme à qui son identité imposerait d’être promenée en laisse de laisser libre cours à ses pulsions identitaires dans la rue. Je ne vois pas de raison d’être plus tolérante avec celles qui s’affirment en se cachant. Que certains et certaines s’épanouissent dans la servitude ne nous oblige en rien à lui donner droit de cité dans la Cité.

C’est mon choix, nous disent-elles, ces femmes sans visage, à l’image de cette titulaire d’un mastère qui expliquait sur France Info que sous son niqab (terme qui vient de faire son entrée dans notre vocabulaire), elle se sentait pleinement “épanouie”. Au passage, elle confiait qu’en-dessous, elle était habillée en jean’s et t-shirt. “Et pourquoi pas à poil, ça devient érotique”, me souffle un copain. Je m’égare.

D’abord, ne soyons pas naïfs : les femmes voilées de pied en cap sont rarement autorisées à causer dans un micro, puisque l’objectif de leur armure vestimentaire est précisément de leur interdire tout contact avec le monde extérieur, celui-ci commençant à la lisière de la famille nucléaire, et encore, après un certain âge, il n’est pas certain que les garçons aient le droit de voir leur mère en jean’s. Elles sont plus souvent analphabètes que diplômées de l’enseignement supérieur. Celle qui répond aux journalistes est donc, par le simple fait qu’elle répond, une exception. Et quand bien même toutes seraient dans ce cas, je m’en fiche complètement, que les femmes-fantômes soient consentantes et épanouies. Moi, je ne suis pas consentante.

Le défilé des bonnes âmes a promptement commencé. Soyons honnête, personne ne défend le port de la burqa. La seule chose sur laquelle on se dispute, c’est sur la meilleure façon d’y arriver. Face aux partisans de la schlague législative (dont je suis au cas où vous ne l’auriez pas compris), les fanatiques du compromis, les angoissés du “remède pire que le mal”, les mous du genou qui jurent que “l’interdiction est toujours la plus mauvaise des solutions” sont donc sortis du bois. Eric Besson aimerait qu’on parle d’autre chose. Pour Cécile Duflot, qui parait-il, exerce des fonctions dirigeantes chez les Verts, le principal danger n’est pas l’islamisation mais la “stigmatisation”. On n’en attendait pas moins. Quant à Martine Aubry, elle s’est surpassée, en demandant sur RMC et BFM TV qu’on s’occupe un peu moins de burqa et un peu plus d’insertion. Donnons-leur des emplois et des subventions, et tout changera. Heureusement que la Première secrétaire a ajouté qu’il fallait éviter les solutions “simplistes”. Pour la maire de Lille, une loi interdisant le voile intégral n’empêchera pas les femmes de continuer à le porter mais “elles resteront chez elles, on ne les verra plus”. J’en suis sincèrement désolée pour ces dames, dont beaucoup subissent cet enfermement sans même savoir qu’elles pourraient se révolter, mais justement, “ne plus les voir”, c’est exactement ce que nous voulons. Aussi cruel que cela puisse sembler, l’interdiction de la burqa n’a pas pour objectif essentiel de sauver celles qui en sont prisonnières mais de nous épargner à tous cet atterrant spectacle.

Personne n’est obligé de vivre en Occident. Mais en Occident, on accepte le regard des autres.

Elisabeth Lévy.

C'est marrant comme le mauvais ton républicain jure salement avec la pose de moqueurs/critiques "des puissants et des mondains, des producteurs de lieux communs et marchands de bouillie imprimée" se croyant capables "d’une belle phrase, d’une réflexion inattendue". Rien de neuf sous le soleil décidément - mais en cela tu ne me surprends pas vraiment.




lui
Pendez-les tous.
Monsieur M
Perfect Tömmy a écrit :
Ce qui me fascine, c'est de constater que voilà même pas dix ans de cela, nous (je désigne le monde occidental par ce pronom) nous somme émus du sort des femmes dans l'Afghanistan des talibans et que nous sommes intervenus là-bas, entre autre (je ne suis pas naïf), pour libérer le peuple de ce pays d'un régime obscurantiste et violent, du moins c'est ce que nos élites nous disaient. Le symbole de l'oppression islamiste à l'égard des femmes était alors justement cette burqa...

Je doute que cette attitude ait quoi que ce soit à voir avec un possible élan de 68 ("interdit d'interdire" n'était pas le seul, et encore moins le meilleur, slogan de l'époque), mais plutôt avec le constat que les musulmans les plus divers, des "modérés" aux extrémistes, s'intègrent parfaitement à cette société, et en cela celle ci n'a aucune raison de les rejeter.
Après, les considérations moralistes arriérées de divers pseudo intellectuels sont tout à fait compréhensibles : leur incapacité à envisager le politique dans sa totalité les empêche d'en comprendre ses évolutions.



lui
Pendez-les tous.
Monsieur M
Konstanz a écrit :
On va dire que je me range du côté de Perfect Tommy.

Pour ceux que ça intéresse ...

Pour ceux que ça intéresse, tu as le droit de préciser.



lui
Pendez-les tous.
Perfect Tömmy
Citation:
C'est marrant comme le mauvais ton républicain jure salement avec la pose de moqueurs/critiques "des puissants et des mondains, des producteurs de lieux communs et marchands de bouillie imprimée" se croyant capables "d’une belle phrase, d’une réflexion inattendue". Rien de neuf sous le soleil décidément - mais en cela tu ne me surprends pas vraiment.


Monsieur M, en un mot comme en cent, je t'emmerde. Et je te laisse à ta boue.
Konstanz
Monsieur M a écrit :
Konstanz a écrit :
On va dire que je me range du côté de Perfect Tommy.

Pour ceux que ça intéresse ...

Pour ceux que ça intéressent, tu as le droit de préciser.



lui


Pincez-moi je rêve, Monsieur M aurait-il fait une faute de conjugaison ? Serait-ce à dessein ? Une allusion à un auteur que je ne conois point ?
Monsieur M
Konstanz a écrit :
Pincez-moi je rêve, Monsieur M aurait-il fait une faute de conjugaison ? Serait-ce à dessein ? Une allusion à un auteur que je ne conois point ?

Je me suis trompé. Je m'empresse de corriger, pour que la question te paraisse correcte, et que tu y répondes.



lui
Pendez-les tous.
Azazello
Beurp's a écrit :

Les marchandises et le fric circulent librement...normal que les hommes essayent de faire pareil (surtout dans une situation de déséquilibre Nord/Sud).
Dans ce contexte les politiques d'immigrations maitrisées ou de reconduite à la frontière (qui au passage coutent une fortune et créent encore plus de misère humaine qu'il n'y en avait initialement) Sont du total bullshit pour l'électeur (ou l'opinion décérébrée) qui pense que l'immigré (légal ou pas) et le responsable de tous les problèmes...Autant essayer d'éteindre un feu de forêt en pissant dessus...Vu que le phénomène va certainement s'accentuer avec la mondialisation.


Tu es pas mal en "approuveur du monde" comme aurait dit Muray.

Monsieur M a écrit :
mais plutôt avec le constat que les musulmans les plus divers, des "modérés" aux extrémistes, s'intègrent parfaitement à cette société, et en cela celle ci n'a aucune raison de les rejeter.
Après, les considérations moralistes arriérées de divers pseudo intellectuels sont tout à fait compréhensibles : leur incapacité à envisager le politique dans sa totalité les empêche d'en comprendre ses évolutions.


C'est marrant parce que je soupçonne que dans le mot "société" tu sous-entends "société marchande", "de consommation", "du spectacle" etc.... quelque soit la dénomination on aura compris le concept.
C'est finalement un point de vue purement matérialiste.
Or je ne crois pas que cela suffise à fournir une vision "totale" de la politique.

Sinon je ne crois même pas que les musulmans soient capables de s'adapter à ce type de société, qui suppose n'est-ce pas un "bouleversement continuel des moyens de production" des modes de production, en gros une innovation, et ça je ne pense pas que l'Islam soit épistémologiquement armé pour...
M'enfin je peux me tromper.
Monsieur M
Azazello a écrit :
Sinon je ne crois même pas que les musulmans soient capables de s'adapter à ce type de société, qui suppose n'est-ce pas un "bouleversement continuel des moyens de production" des modes de production, en gros une innovation, et ça je ne pense pas que l'Islam soit épistémologiquement armé pour...
M'enfin je peux me tromper.

Je constate que ça ne dérange pas certains, bien au contraire.

Azazello a écrit :
C'est finalement un point de vue purement matérialiste.

Qu'y manque t il selon toi ? Du spirituel ? (épargne nous le mauvais jeu de mots)



lui
Pendez-les tous.
Azazello
Monsieur M a écrit :
Azazello a écrit :
Sinon je ne crois même pas que les musulmans soient capables de s'adapter à ce type de société, qui suppose n'est-ce pas un "bouleversement continuel des moyens de production" des modes de production, en gros une innovation, et ça je ne pense pas que l'Islam soit épistémologiquement armé pour...
M'enfin je peux me tromper.

Je constate que ça ne dérange pas certains, bien au contraire.


"certains" oui.
Surtout quand il s'agit de suivre, ou de caricaturer (Dubaï), oui, mais ce n'est pas suffisant au bout d'un moment...

Monsieur M a écrit :

Azazello a écrit :
C'est finalement un point de vue purement matérialiste.

Qu'y manque t il selon toi ? Du spirituel ? (épargne nous le mauvais jeu de mots)


De tout ce que l'on considère comme irrationnel.
Monsieur M
Azazello a écrit :
De tout ce que l'on considère comme irrationnel.

Qui ne s'exprime pas matériellement ? (notons la redondance)


lui
Pendez-les tous.
Azazello
Monsieur M a écrit :
Azazello a écrit :
De tout ce que l'on considère comme irrationnel.

Qui ne s'exprime pas matériellement ? (notons la redondance)


lui


Tout finit par s'exprimer matériellement. Mais tout ce qui s'exprime matériellement n'a pas forcément des causes matérielles. Et l'on ne peut pas se contenter de l'analyse des conséquences (faut que j'arrête de discuter avec toi, je me mets à utiliser des formulations fumeuses).

Pour parler clair, je pense que l'Islam impose une "structure mentale" (c'est un peu polémique mais pas trouvé mieux) incompatible avec la mise en place d'une société libérale (économiquement et politiquement, les deux sont quasi-indissociables).
Donc je pense qu'il y aura un conflit entre ces deux conceptions (et ce n'est pas parce que certains saoudiens achètent des Cayenne et des clubs de foot que je changerais d'avis). Je ne suis pas sur qu'elle puisse se fondre l'une dans l'autre.
Et je ne suis d'ailleurs pas sur que ce soit la société libérale qui gagne car elle n'est pas toute puissante contrairement à ce qu'aime bien sous-entendre ses contempteurs, peut-être pour justifier leur inefficacité.
Bon je m'arrête là parce qu'après...
Beurp's
Azazello a écrit :

Tu es pas mal en "approuveur du monde" comme aurait dit Muray.


Tiens Muray...ça faisait longtemps. D'ailleurs, je suis encore meilleur en Mutin de Panurge...

Le plus drôle chez lui, c'est qu'a force d'être prévisible dans ses critiques charpentées de lieux communs et superficiel dans ses catégorisations...Il a finit par devenir une référence (voir une icône) dans les sphères qu'il abhorrait le plus...On trouve "L'empire du Bien" et "Festivus, festivus" dans chaque bonne bibliothèque progressiste qui se respecte, bref c'est raté pour le désormais classique "J'ai mérité la haine universelle de la société de mon temps"...
Le pauvre aurait du se cloisonner a un travail purement littéraire, mais je pense qu'il...beurp's...manquait singulièrement de cohérence esthétique...

A ce propos, moi qui habituellement ne met jamais le nez dehors ce soir là...Il est prévu que je sorte dimanche... Je lèverai donc ma bière tiède et je me délecterai bruyamment de mon aliénation bien pensante en sa mémoire...re-beurp's

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