wil78 a écrit :
Bon je conclus d'un mot parce que le topic est dédié aux questions politiques générales. Pour répondre sur ta principale question: L'éducation est un choix extrêment politique. L'auteur que tu cites déplore, et je suis d'accord, que le système actuel renforce les privilèges et casse l'ascension sociale.
Cette dernière ne peut effectivement fonctionner qu'avec une selection qui laissera de côté beaucoup de jeunes. Et non tout le monde n'aura pas le bac, ne rentrera pas en prépa ou à la fac etc.
Ce n'est pas du tout politiquement corect de le dire (surtout du côté Ségolène "les français sont merveilleux").
Voilà donc deux choix politiques clairs: donner un sens au passage en classe supérieur (rétablissement du redoublement, et puisqu'il est inefficace pour beaucoup d'élèves sortie du système scolaire). Donner du sens au bac et en général aux diplomes qui ne seront décernés qu'aux élèves répondant aux exigences fixées AVANT de voir le contenu de leur copies.
OU
ne laissez personne en dehors du chemin (collège unique), élever le diplôme moyen (le bac ou le BTS qui est décroché par beaucoup d'élèves) même si ce diplôme ne vaut pas grand chose. En gros décider que tout le monde peut réussir dans le système scolaire "classique" et donc doit réussir à faire "des études" (mais pas profeessionnelles, c'est en filigrane je trouve car à part certains BEP genre ebenisterie, menuiserie, CAP cuisine etc les autres sont perçues comme des voies d'echec).
Les deux ont leurs dangers.
Faire croire que les deux sont conciliables est je pense une escroquerie (mais c'est la mode en ce moment).
C'est pas faux! En fait faire croire que tout le monde peut arriver à la même chose est uen escroquerie. Tout comme faire croire que tout le monde a les mêmes capacités. Ca ne se décrète pas, ça se prouve.
Mais (dans mes rêves les plus fous), je pense qu'on peut se fixer un objectif raisonnable pas tant sur l'objectif (que tout le monde réussisse, il y en a qui y croient toujours?) mais sur les moyens mis en oeuvre pour donner les mêmes chances à tout le monde, ou plutôt pour essayer de le faire. Aujourd'hui, qui souffre le plus de ce système? Les plus défavorisés, ceux qui n'ont plus accès à la culture, ceux pour qui l'apprentissage du Français devrait être une priorité. Je pense que tirer les gens vers le haut est un objectif sain et réalisable et c'est malheureusement loin d'être le cas. Tenez une anecdote tiré de "réveille toi jules ferry":
Citation:
En ce mardi de juin 2006, les enseignants arrivent à 8 h 30 du matin, récupèrent un lot de copies et se voient remettre des consignes écrites de correction... Trois quarts d'heure plus tard, on leur distribue un additif à la correction également par écrit. Ils n'ont qu'à reprendre de zéro : une vingtaine de fautes ou d'imprécisions qui devaient être sanctionnées par le retrait de points, selon les premières instructions, sont désormais tolérées ou acceptées.... [Pour les correcteurs], il ne fait aucun doute que les premières corrections donnent des résultats tellement mauvais que le taux de réussite risque de plonger [...] C'est gravissime. Car les résultats au brevet sont exploités par l'Education nationale pour évaluer si le niveau monte ou baisse au fil des ans. Or une étude parue en 2006 et réalisée par la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Education nationale s'appuie sur une augmentation du nombre d'élèves reçus au brevet pour expliquer que le collège se porte mieux aujourd'hui qu'il y a dix ans. On organise ainsi un mensonge d'Etat aussi énorme que discret.
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.
marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!