jjloco a écrit :
salut à tous,
je me sens assez concerné par le sujet..je suis certifié en Anglais depuis 2005 et prépare actuellement l'agrégation (report de stage). Je n'ai pas encore mis les pieds à l'IUFM.
Tout ce que je peux apporter au débat pour le moment provient des instructions officielles de l'enseignement de l'Anglais, à savoir (entre autres):
-mettre l'élève au centre de l'apprentissage, càd faire en sorte que l'élève parle plus. Aux dernières nouvelles, le temps de paroles était prof=80%, élèveS=20%
-favoriser l'acquisition d'une autonomie de l'élève, en gros, qu'il soit capable, à défaut d'avoir le mot exact, de trouver des stratégies pour déduire le sens ou pour l'exprimer d'une autre manière.
Jusqu'ici ça me paraît plutôt sensé comme démarche. Mais il s'agit de textes et je n sais pas dans quelle mesure on veille à ce que la réalité suive.
Pour ce qui est des filières générales, il se trouve que j'ai fait un bac S (j'hésitais entre Anglais et Bio pour après le bac ). D'après un de mes profs de fac d'English, le taux de réussite au DEUG des S est de 100% (ça a été le cas pour ma promo)!
Il y a très peu de S en Anglais mais ils réussissent tous.
Je fais le rapprochement avec les stats de l'agrég: on a le choix entre 3 options (littérature, civilisation, linguistique), le taux d'admission est plus élevé chez les options linguistiques car, dixit un autre prof, les linguistes sont bons/meilleurs en tout. La linguistique est la matière la plus scientifique en fac d'Anglais... j'en déduis que pour réussir il vaut mieux passer par quelque chose de très structuré/rigoureux. C'est peut-être cette rigueur qui manque en filière L et qui fait que les L "finissent caissières". Je suis d'accord pour dire que c'est pas génial d'en faire des "indigents mathématiques", par exemple je connais quelqu'un qui a une formation de psy, domaine dans lequel les gens ont plutôt une sensibilité littéraire (à ma connaissance), cette personne m'a expliqué à quel point elle a galéré pour l'aspect anatomique des cours de psy!
Je crois que l'idée de Fillon du "socle commun de connaissance" était bien dans le principe, reste à définir ce qui constitue le socle.
Pour revenir au bouquin, je suis pas d'accord avec ce dénigrement des sorties scolaires, pour peu qu'elles soient faites sérieusement elles peuvent s'avérer utiles et formatrices, j'ai assez gueulé au long de ma scolarité contre le côté abstrait des contenus enseignés, notamment en math et physique.
Pour finir, j'évoquerais la "Gap year" des Anglais, c'est une année qu'on PEUT prendre après le A-level. Il existe un organisme entièrement dédié à la gestion de cette année, mon ancien corres l'a utilisée pour aller enseigner l'anglais 6 mois au Vietnam, ensuite il a commencé ses études supérieures. Ce système me plaît parce qu'il suit le principe selon lesquel la maturité est au moins uassi important que la masse de connaissances.
Voili, désolé pour la longueur et les digressions hors-sujet!
Pour ce que j'en sais, les élèves qui entrent à l'ENS de Lyon, sont encore souvent des étudiants issus du bac L !
Ce n'est pas parce que beaucoup d'élèves choisissent L PAR DEFAUT qu'il faut pourrir tous ceux qui sont issus du bac L.
Je rebondis sur ce que tu dis. Brighelli conteste justement que l'élève soit le centre de l'enseignement si par là il faut comprendre qu'on ne le corrige pas, qu'on lui laisse "avoir son opinion". Le rapport doit être hiérarchique.