A tous les enseignants, collégiens et lycéens du forum

Rappel du dernier message de la page précédente :
Fluctua, copyright à moi
Perfect Tommy a écrit :
Je suis moi-même professeur de Lettres et mon avis va totalement[...] pour se tirer une balle dans le pieds...

Un professeur de lettres qui fait une faute c'est pas normal cela! Moi je suis en seconde générale, et je trouve que c'est beaucoup plus facile que ce que faisais mes parents car j'ai eu la curiosité de regarder ce qu'ils ont faits auparavant!
Ca manque de jazz ici... standby...
De grâce !
lemg a écrit :
flomarceau a écrit :
lemg a écrit :
Hmmm, tu les as vus mes beaux smileys tout frais ?

Je me doute bien qu'ils n'étudieront pas ça, voyons. J'aimerais juste avoir des exemples de ce qu'on appelle oeuvre difficile, parce que là (et en me basant sur mon expérience personnelle), je n'arrive pas à imaginer.


Ben si tu écoutes l'IUFM, des bouquins comme "la guerre des boutons" ou "le gone du Chaaba" version jeunes, ne peuvent être abordés qu'au collège. Ils sont pourtant relativement facile.


Effectivement.
Je me souviens quau collège, on nous avait fait lire (entre autres) du Albert Cohen. Pas Belle du seigneur, mais Mangeclous.
Je ne sais pas, toi qui enseignes, tu considères ça comme trop ou pas assez dur ?

nous c'était boule de suif, un sac de billes de Joffo, la nuit des temps de Barjavel en 5e...

je regrette... on aurait du faire la Condition de l'homme moderne, de Hannah Arendt...
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Perfect Tömmy
Punaise ! Dire que j'ai fait Le Lion de Kessel en 6ème !!!

Quand j'y pense, je me dis qu'étudier aujourd'hui ce roman en 4ème relève soit de l'inconscience, soit de l'exploit !
Perfect Tömmy
Satrianikiller a écrit :
Perfect Tommy a écrit :
Je suis moi-même professeur de Lettres et mon avis va totalement[...] pour se tirer une balle dans le pieds...

Un professeur de lettres qui fait une faute c'est pas normal cela! Moi je suis en seconde générale, et je trouve que c'est beaucoup plus facile que ce que faisais mes parents car j'ai eu la curiosité de regarder ce qu'ils ont faits auparavant!


Argh ! Onte et malédiquession sur lé mien sur plusieure gainèrassion !!!
lemg
  • lemg
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  • #184
  • Publié par
    lemg
    le 26 Janv 2006, 13:18
Tiens, Brighelli débattait (durée du débat = 15 minutes ) avec Xavier Darcos hier soir sur France 4.
Pas de grandes nouvelles, mais j'étais bien content qu'on lui fasse remarquer pour le titre (oui, j'insiste).
Avis personnel encore une fois : même si je suis en accord avec certaines de ses analyses, je ne suis pas convaincu que lui-même soit la bonne personne pour les exposer. Il a une certaine façon de considérer les autres comme des étrons sur pieds (là je mets un S ) quand il s'exprime que ça nuit. Ca en ferait presque un élément à part entière de ce qu'il dénonce (comprendre : dénonçons, mais par le biais d'une personne que les gens n'apprécieront pas, ainsi la dénonciation s'écroulera d'elle-même et rien ne changera. Ca va, je suis clair ? )
De grâce !
c'est un peu la remarque que je me suis faite.
Tu as beau être plus ou moins d'accord avec le fond, tu ne peux pas t'empêcher de te dire que si tout les hommes étaient comme ça, le monde ne serait pas forcément plus agréable...
quand tu dis je suis pour les bons, tu ne peux pas mettre de côté les autres comme si ce n'était pas dans le débat...
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
DuncanIdaho
Nouveaux liens intéressants sur le bouquin "La fabrique du Crétin" :

Une critique assez virulente du bouquin (bon, normal vu le site) :
http://www.cahiers-pedagogique(...)=1894

Une réponse encore plus virulente et qui nous éclaire pas mal sur l'auteur (j'ai assez peu de respect pour les discours de ce genre de personne) :
http://www.cahiers-pedagogique(...)=1909


Sinon, ma lecture avance, avance... et je trouve de plus en plus que ce bouquin est un torchon, un simple coup de gueule d'un type élitiste, excessivement conservateur et désabusé.

Au niveau du constat d'échec, son discours est moins pertinent que nombre de liens qui ont été postés sur ce topic. Son ton est plus celui de l'expression d'un ras-le-bol que d'une réelle réflexion (ton qui le discrédite pas mal à mes yeux et qui est pour moi un moyen malhonnête de convaincre les lecteurs, en faisant appel à leur côté émotionnel au détriment de l'intellectuel). Ses exemples sont déformés pour coller à ce qu'il souhaite montrer (exemple : la chanson Lily de Perret parle bien d'une Somalienne immigrée à Paris, seul un couplet faisant référence à l'Amérique de Martin Luther King). Donc même si je suis d'accord en partie sur le constat d'échec (et en partie seulement), la forme employée n'est pas celle d'un discours sérieux.

Quand au fond du bouquin, l'école plombée à dessein par les ultra libéraux, il me fait plus marrer qu'autre chose. Digne d'un bon roman de SF : possible mais tellement peu probable, surtout qu'il n'apporte aucune preuve finalement.

Bref, déçu de ma lecture, et je doute que la cinquantaine de pages que j'ai encore à lire m'apportent l'illumination...
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
BiZ
  • BiZ
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  • #187
  • Publié par
    BiZ
    le 27 Janv 2006, 12:22
Torchon n'exagérons rien, quand l'auteur se positionne en gaucho de base, croit voir le spectre de l'ultralibéralisme partout etc, ok il délire un poil. Sa théorie de l'asservissement du peuple par la suppression orchestrée de l'accès à culture via l'école est un peu tirée par les cheveux. Mais c'est 20% du bouquin! Le reste du temps il reste factuel, et c'est assez difficile de ne pas lui reconnaître qu'il met le doigt où ça fait mal.
Edit: Je viens de lire les 2 articles que tu as donné, c'est incroyable combien i ls s'en veulent ces 2 là Pour moi qui ai apprécié le livre, je trouve que le sieur Frackowiak a la critique un peu facile et prête à Brighelli des intentions qu'il n'a pas... Je ne sais pas où il a vu du mépris pour les élèves... Il n'y en a finalement que pour les théoricien de la pédagogie...
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.

marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
De grâce !
DuncanIdaho a écrit :
Nouveaux liens intéressants sur le bouquin "La fabrique du Crétin" :

Une critique assez virulente du bouquin (bon, normal vu le site) :
http://www.cahiers-pedagogique(...)=1894

Une réponse encore plus virulente et qui nous éclaire pas mal sur l'auteur (j'ai assez peu de respect pour les discours de ce genre de personne) :
http://www.cahiers-pedagogique(...)=1909


Sinon, ma lecture avance, avance... et je trouve de plus en plus que ce bouquin est un torchon, un simple coup de gueule d'un type élitiste, excessivement conservateur et désabusé.

Au niveau du constat d'échec, son discours est moins pertinent que nombre de liens qui ont été postés sur ce topic. Son ton est plus celui de l'expression d'un ras-le-bol que d'une réelle réflexion (ton qui le discrédite pas mal à mes yeux et qui est pour moi un moyen malhonnête de convaincre les lecteurs, en faisant appel à leur côté émotionnel au détriment de l'intellectuel). Ses exemples sont déformés pour coller à ce qu'il souhaite montrer (exemple : la chanson Lily de Perret parle bien d'une Somalienne immigrée à Paris, seul un couplet faisant référence à l'Amérique de Martin Luther King). Donc même si je suis d'accord en partie sur le constat d'échec (et en partie seulement), la forme employée n'est pas celle d'un discours sérieux.

Quand au fond du bouquin, l'école plombée à dessein par les ultra libéraux, il me fait plus marrer qu'autre chose. Digne d'un bon roman de SF : possible mais tellement peu probable, surtout qu'il n'apporte aucune preuve finalement.

Bref, déçu de ma lecture, et je doute que la cinquantaine de pages que j'ai encore à lire m'apportent l'illumination...


Par contre, je trouve qu'il serait naïf de croire que le pouvoir politique ne tente pas d'adapter le vivier de main d'oeuvre au marché.
C'est peu ou prou le but de la dernière réforme Fillon et du "socle de connaissances" (savoir lire ).

On ne peut pas nier cette EXTRAORDINAIRE pression sur les enseignants que Brighelli décrit et que les enseignants de ce forum admettent.
Mais pourquoi laissent-ils faire? Peur d'être mal vus par ceux qui veulent surnoter?
Je trouve cette pression inadmissible pour un pays développé...

Citation:
faire le procès des réformes sans savoir, comme en atteste THELOT lui-même, ce qui se passe réellement dans les classes, est une escroquerie intellectuelle.


il a pas compris que Brighelli est enseignant?


Citation:
Mais ce qui me semble plus grave encore, c’est le mépris. Prendre les élèves pour des crétins alors que l’on sait aujourd’hui que leurs capacités intellectuelles sont gravement sous estimées et sous exploitées par une école encore prisonnière de ses sacro saintes disciplines émiettées cloisonnées, juxtaposées, sédimentées, transmises sans être comprises, accumulées sans être mises en relation entre elles-mêmes et avec la vie, avec le réel, avec le monde tel qu’il est. Il faudrait revenir au passé figé dépassé alors que les savoirs s’accroissent chaque jour de manière exponentielle, que les moyens de communication et de diffusion les présentent au grand public à qui l’école n’a pas donné les outils de pensée, les compétences transversales nécessaires à leur compréhension.


Le passage ne plus ridicule de cet article plus vide encore que le bouquin de Brighelli.
Les savoirs d'accroissent chaque jour, c'est donc pour ça qu'il faut réduire les bases, apprendre à taper à l'ordinateur (ou des sms peut-être?), regarder en cours les photos de Yann Arthus Bertrand qui se met au marketing?
Certains voudraient apprendre les moyens de communiquer avant d'avoir un contenu à communiquer.

C'est comme "sciences et technologies tertiaires" au lieu de classe pour futurs secrétaires, "technicien de surface" au lieu de balayeur, "management" au lieu d'AES, ou bien "gestion financière" à la place de comptabilité...

L'escroquerie, j'en vois aussi une ici. On est pas loin de la manipulation des esprits (mots, pub, consommation) après avoir réussi à installer celle des chiffres (bac, chomage) comme du temps des bons vieux plans quinquennaux, ou du journal novlangue de 1984.
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
BiZ
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  • #189
  • Publié par
    BiZ
    le 27 Janv 2006, 12:54
De grâce ! a écrit :
Par contre, je trouve qu'il serait naïf de croire que le pouvoir politique ne tente pas d'adapter le vivier de main d'oeuvre au marché.
C'est peu ou prou le but de la dernière réforme Fillon et du "socle de connaissances" (savoir lire ).

C'est quand même (en apparence peut être) un peu moins sournois que ce que décrit Brighelli non?

Citation:
On ne peut pas nier cette EXTRAORDINAIRE pression sur les enseignants que Brighelli décrit et que les enseignants de ce forum admettent.
Mais pourquoi laissent-ils faire? Peur d'être mal vus par ceux qui veulent surnoter?
Je trouve cette pression inadmissible pour un pays développé...

C'est ce que j'ai demandé un peu plus tôt dans le sujet... Toujours pas de réponse.
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.

marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
De grâce !
BiZ a écrit :
De grâce ! a écrit :
Par contre, je trouve qu'il serait naïf de croire que le pouvoir politique ne tente pas d'adapter le vivier de main d'oeuvre au marché.
C'est peu ou prou le but de la dernière réforme Fillon et du "socle de connaissances" (savoir lire ).

C'est quand même (en apparence peut être) un peu moins sournois que ce que décrit Brighelli non?

Citation:
On ne peut pas nier cette EXTRAORDINAIRE pression sur les enseignants que Brighelli décrit et que les enseignants de ce forum admettent.
Mais pourquoi laissent-ils faire? Peur d'être mal vus par ceux qui veulent surnoter?
Je trouve cette pression inadmissible pour un pays développé...

C'est ce que j'ai demandé un peu plus tôt dans le sujet... Toujours pas de réponse.


j'avais édité le message après ton post.

Nouveau post pour te rejoindre sur la pression subie par les enseignants.
J'ai aussi posé la question et personne n'a répondu.
EXISTE-T-IL CLAIREMENT DES CONSIGNES (ECRITES, SELON BRIGHELLI) POUR CORRIGER LES NOTES DU BAC, NE PAS TROP EN FAIRE....
voila comme ça la question sera visible.

Duncan Idaho, ne trouves-tu pas surréaliste qu'on interdise aux profs de primaire de donner des devoirs?

Biz: ça ressortit peut-être à l'irrationnel, mais je crois assez à cette théorie du "complot" (je grossis le trait).
ça me fait réellement penser à "l'habitus" de Bourdieu. Une sorte de conditionnement des gens à rester dans leur classe sociale. Consommez, on s'occupe du reste. On vous vend de l'image, du bruit et des concepts.

L'école n'est pas un ascenceur social. Brighelli souligne quand même que 99,9% des gens qui entrent à l'ENS sont d'origine aisée.

dernier point, l'en-tête de la réponse de Brighelli est pire encore que l'article lui-même. Qu'est-ce que c'est que ce journal?? On dirait "la gazette du sorcier" dans sa campagne de diabolisation de Harry Potter (vous inquiétez pas, je sors bientôt).
On dirait qu'ils parlent de le Pen.
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
DuncanIdaho
Bon Ok, quand je dis torchon, j'exagère un peu. Le bouquin se laisse lire et certains exemples sont sympas, comme celui du bac breton cités justement dans le premier post. Mais justement, c'est trop séduisant comme exemple, d'autant qu'à la manière dont il est rapporté, on sent que l'auteur ne cherche pas à être objectif. Je ne peux pas accepter de faire entrer dans ma réflexion un livre comme celui-ci qui ne cherche pas à dépeindre une réalité objective. Tout ce qui est dit dans ce bouquin n'est pas faux, loin de là, mais est systématiquement vu à travers le prisme (très) déformant des idées de l'auteur. C'est un livre dangereux pour moi s'il est pris pour argent comptant.

De grâce ! a écrit :
Duncan Idaho, ne trouves-tu pas surréaliste qu'on interdise aux profs de primaire de donner des devoirs?

Complètement, j'ai un souvenir très efficace des lignes d'écriture qu'on nous faisait faire pour bien apprendre à former nos lettres, ou les mots copiés 20 fois en préparation de dictée. Mais on a eu ici un témoignage de Flo qui disait :

1) l'interdiction des devoirs n'est pas nouvelle (1958 si je me rappelle bien les propos de Flo)
2) Elle concerne les devoirs écrits et pas les leçons dont l'apprentissage peut bien entendu toujours être exigé.

Je me rappelle très bien avoir cité ici même l'exemple des tables de multiplication et Flo avait clairement démenti que leur apprentissage à la maison soit interdit. Or, Brighelli cite explicitement l'apprentissage des tables de multiplication comme étant illégal dans un passage sur les devoirs à l'école. Exemple encore une fois très séduisant car elle ne peuvent pas être apprise autrement, mais exemple faux. Quel crédit apporté aux paroles souvent non vérifiables d'un individu qui déforme (sûrement sciemment) les faits pour apporter de l'eau à son moulin ?

De grâce ! a écrit :
dernier point, l'en-tête de la réponse de Brighelli est pire encore que l'article lui-même. Qu'est-ce que c'est que ce journal?? On dirait "la gazette du sorcier" dans sa campagne de diabolisation de Harry Potter (vous inquiétez pas, je sors bientôt).
On dirait qu'ils parlent de le Pen.

Dans cette en-tête, c'est bien la manière menaçante qu'à Brighelli d'exiger sa publication qui me choque. Quand à le traiter de Le Pen, c'est justement Brighelli qui sort largement l'argument fasciste, et de manière passablement stupide tellement elle respire la colère et le mépris de son interlocuteur.

J'ai vraiment peu d'estime pour quelqu'un qui se défend d'une manière, disons-le, digne de n'importe quel forum Internet .
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
De grâce !
DuncanIdaho a écrit :
Bon Ok, quand je dis torchon, j'exagère un peu. Le bouquin se laisse lire et certains exemples sont sympas, comme celui du bac breton cités justement dans le premier post. Mais justement, c'est trop séduisant comme exemple, d'autant qu'à la manière dont il est rapporté, on sent que l'auteur ne cherche pas à être objectif. Je ne peux pas accepter de faire entrer dans ma réflexion un livre comme celui-ci qui ne cherche pas à dépeindre une réalité objective. Tout ce qui est dit dans ce bouquin n'est pas faux, loin de là, mais est systématiquement vu à travers le prisme (très) déformant des idées de l'auteur. C'est un livre dangereux pour moi s'il est pris pour argent comptant.

De grâce ! a écrit :
Duncan Idaho, ne trouves-tu pas surréaliste qu'on interdise aux profs de primaire de donner des devoirs?

Complètement, j'ai un souvenir très efficace des lignes d'écriture qu'on nous faisait faire pour bien apprendre à former nos lettres, ou les mots copiés 20 fois en préparation de dictée. Mais on a eu ici un témoignage de Flo qui disait :

1) l'interdiction des devoirs n'est pas nouvelle (1958 si je me rappelle bien les propos de Flo)
2) Elle concerne les devoirs écrits et pas les leçons dont l'apprentissage peut bien entendu toujours être exigé.

Je me rappelle très bien avoir cité ici même l'exemple des tables de multiplication et Flo avait clairement démenti que leur apprentissage à la maison soit interdit. Or, Brighelli cite explicitement l'apprentissage des tables de multiplication comme étant illégal dans un passage sur les devoirs à l'école. Exemple encore une fois très séduisant car elle ne peuvent pas être apprise autrement, mais exemple faux. Quel crédit apporté aux paroles souvent non vérifiables d'un individu qui déforme (sûrement sciemment) les faits pour apporter de l'eau à son moulin ?

De grâce ! a écrit :
dernier point, l'en-tête de la réponse de Brighelli est pire encore que l'article lui-même. Qu'est-ce que c'est que ce journal?? On dirait "la gazette du sorcier" dans sa campagne de diabolisation de Harry Potter (vous inquiétez pas, je sors bientôt).
On dirait qu'ils parlent de le Pen.

Dans cette en-tête, c'est bien la manière menaçante qu'à Brighelli d'exiger sa publication qui me choque. Quand à le traiter de Le Pen, c'est justement Brighelli qui sort largement l'argument fasciste, et de manière passablement stupide tellement elle respire la colère et le mépris de son interlocuteur.

J'ai vraiment peu d'estime pour quelqu'un qui se défend d'une manière, disons-le, digne de n'importe quel forum Internet .


Je ne suis pas autant que toi en désaccord avec Brighelli.
Je pense que de temps en temps on a besoin d'un bon coup de pied au cul, bien salvateur. Si on le prend trop tard, il arrive des Mussolini et des Hitler.

En ce qui concerne l'interdiction des devoirs, j'avais plutôt la date de 1999 en tête. Avant 1999, ce n'était pas une faute professionnelle. Flo, si tu passes par là.
Pour les multiplications, je n'ai pas le souvenir qu'il parle d'une interdiction de les apprendre. Tu aurais la page?

En ce qui concerne le journal, je donne cent fois raison à Brighelli, pour plusieurs raisons.
- D'abord, Brighelli a son charme : il est seul contre l'institution. S'il n'était pas normalien avec 30 barreaux d'éducation dont 15 en ZEP, tout le monde rirait de lui.
Mais il l'est, et tout seul il arrive à pousser le mammouth à lui seul.

- plus personnel : je hais le conformisme de l'éducation nationale. Je garde de très mauvais souvenirs de l'école, où on aimait pas beaucoup les oreilles qui dépassent et les arguments dissidents.

- dans l'article, il se fait traiter de crétin. J'aime son franc parler. Quand on me traite de con, ça ne me plaît pas.

- il écrit très bien. Les comparaisons fascistes sont dans l'esprit de tous la rhétorique de le Pen, c'est vrai. Mais elle est maniée à très bon escient.

En revanche, un truc que je reproche à Brighelli : il n'aurait pas du répondre à du vent. Il n'y a rien, dans l'article auquel il répond.

Citation:
M.Brighelli nous envoie une réaction à la tribune de Pierre Frackowiak « mais qui sont les crétins ? » parue sur notre site. Il accompagne son texte du mot suivant : « En dehors des insultes personnelles qui ne m’atteignent guère, l’article de monsieur Frackowiak sur mon livre est d’une malhonnêteté intellectuelle qui m’oblige à une mise au point que vous trouverez ci-jointe. Insérez-la donc en regard - ou en contre-poison - de la diatribe de ce monsieur. Ou, si vous n’avez pas l’honnêteté de le faire, transmettez-la lui donc. L’article et la réponse méritent une large diffusion, et si les Cahiers pédagogiques reculaient, je me réserverais bien sûr le droit de faire à l’une et à l’autre une large publicité. »

Le ton menaçant ne nous plait guère et nous serions tentés de ne pas publier le texte qui suit, mais il nous semble qu’il est utile que nos lecteurs voient le type d’écrit que ce genre de personnes nous propose, plein d’attaques ad hominem, comme vous pourrez en juger.
Quelqu’un qui écrit par ailleurs « un gamin de banlieue doué devient (aujourd’hui) chef de gang » (interview NousVousIls) se disqualifie de lui-même. Il est certain en outre que cette escalade dans la polémique ne fait avancer en rien la réflexion sur l’école alors que nous devrions nous en tenir aux échanges d’arguments comme les Cahiers pédagogiques s’efforcent de le faire depuis 60 ans.


Je trouve le second paragraphe digne de la Pravda.
Brighelli est dans son droit le plus strict d'exiger que sa réponse soit publiée (ce dont il doutait probablement parce qu'il savait à qui il avait à faire). => le droit de réponse est un droit consacré...
Donc quand le site dit "nous serions tenté de ne pas le publier", c'est impossible, ils n'ont pas le droit.

Ensuite un autre truc me fait doucement rigoler. Quand j'entends un mec dire : "ne l'écoutons pas, ce n'est que de la basse insulte, retournons aux arguments sérieux", je me dis "c'est vrai".
Mais quand le type en question vient de lancer un crachat vide de tout argument, ça ne fait pas sérieux...

Je suis particulièrement choqué par l'expression " ce genre de personnes". ça a un je-ne-sais-quoi de...
on désigne une engeance, un groupe de gens méprisables auquel une personne est censée appartenir, AVANT même d'avoir à entendre ce qu'il a REPONDRE A UNE INSULTE. Double inégalité provoquée par le site.
On te dit ce que tu dois penser d'un mec qu'on vient d'insulter avant même qu'il ait ouvert la bouche.

Quand au gamin de banlieue chef de gang, c'est une citation complètement sortie de son contexte. Quand on lit le bouquin, on comprend ce qu'il veut dire et pourquoi c'est vrai (simple calcul cout/avantages entre le deal et l'école).

Pour moi, c'est presque de la manipulation.
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
DuncanIdaho
Page 6-7 du topic si tu veux en relire plus :
flomarceau a écrit :
Si je puis préciser une chose :

Les devoirs à la maison sont interdits dans les textes depuis 1958, répété en 1968, en 75, et définitivement interdits (ca devient une faute pro) en 1999.

Wala wala.


flomarceau a écrit :
Les devoirs écrits sont interdits, la recherche documentaire est autorisée, l'apprentissage des leçons est autorisé.


Pour la citation du bouquin sur les tables, je regarderai ce soir mais il me semble qu'il avait mis ça dans une des innombrables tirades cyniques qu'il n'a osé mettre qu'en note de bas de page.

En tant que scientifique pas vraiment littéraire à la base, j'apprécie une démonstration bien écrite mais j'apprécie encore plus sa rigueur et son élégance. Là, pour moi, point de démonstration valable de quoi que ce soit. A part ceux qui se retrouvent à la base dans ses idées (tu as l'air de t'y retrouver un peu, même si tu montres un certain scepticisme initial dans ton premier post), je ne vois pas qui il espère convaincre. Je ne vois qu'un enchaînement de chapitres, pas vraiment reliés de manière logique, qui exposent des "faits" sensés prouver la déliquescence de notre système d'enseignement, et une conclusion qui, invariablement, se ramène à : "c'est pas possible de telles conneries, c'est forcément un complot des ultra-libéraux".

Je suis contre l'utilisation abusive d'exemples "choc". La palme revient sans doute à l'anecdote de sa première expérience en ZEP, avec la prof de français qui s'était suicidé l'année d'avant. Super, à part chauffer le lecteur et le prédisposer à accepter ses arguments plus facilement, il cherche à montrer quoi exactement ? C'est exactement comme tout débat ici sur Backstage où chacun va piocher dans son expérience perso le fait le plus frappant qui soit et qui espère en tirer des généralités. Des généralités sur quoi ?

Pour être clair, je suis d'accord pour dire qu'on essaye volontairement d'adapter notre enseignement à notre société, notamment en favorisant l'approche à l'informatique et autres joyeusetés. Mais je pense que les intentions sont sincèrement bonnes à la base et que si dégradation il y a, elle est simplement causée par de l'incompétence à différents niveaux, pas par une surcompétence qui vise à aliéner délibérément la population. Je pense très honnêtement qu'aucun de nos dirigeants actuels ou passés n'est de toutes façons suffisamment intelligent pour réussir ce tour de force sciemment .
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
lemg
  • lemg
  • Vintage Ultra utilisateur
  • #194
  • Publié par
    lemg
    le 27 Janv 2006, 16:44
Une chose est sûre, les deux là (Brighelli et je ne sais plus qui), ils maîtrisent bien le niveau maternelle.
Section cour de récré.

Comme quoi tout n'est pas perdu. :mdr: :mdr:
De grâce !
lemg a écrit :
Une chose est sûre, les deux là (Brighelli et je ne sais plus qui), ils maîtrisent bien le niveau maternelle.
Section cour de récré.

Comme quoi tout n'est pas perdu. :mdr: :mdr:


tu oublies le journal... je n'en reviens toujours pas. C'est ce qu'on lit parfois sur ce forum.
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.

En ce moment sur backstage...