De grâce ! a écrit :
moi ce n'est pas le côté "organisé" qui me laisse sceptique. J'en suis convaincu.
Ce qui me laisse sur ma faim, c'est le manque de chiffres (oui, mais bien sûr, l'éducation nationale ne veut pas faire ce genre d'enquêtes).
Le manque de solutions proposées.
Par exemple, il prône d'étudier des oeuvres difficiles en ZEP. Quand un mec t'insulte, quitte la classe ou te menace, je ne sais pas si c'est si simple.
En même temps il a enseigné 15 ans en ZEP, alors je ne sais pas....
bref mitigé, moi aussi.
Mwé euh, faut pas éxagérer non plus, ya pas que de la violence en ZEP, ce qui gène le plus c'est le sinistre au niveau des connaissances, l'enfermement sur un monde très simple alors que tout est complexe en dehors. C'est pour ca que la mission de l'école c'est d'en montrer un maximum du dehors, et pas de coincer les élèves dedans (lire à ce propos "je suis noir et je n'aime pas le manioc") contrairement à ce qui est proné dans les écoles ces temps-ci.
L'école ne doit en aucun cas renier les cultures de ses différents élèves, elle doit même les aider à exprimer ces cultures pour les apprendre aux autres, c'est là que doit être la vraie richesse de l'école. Si elle ne sert qu'à former de gentils petits consomateurs, ca ne sert à rien, suffit de Tf1.
Pour ceux qui sont sceptiques, j'ai réussi par un travail en musique avec mes petits de Cm1 à Goussainville, qui ne connaissaient que le rap et les musiques de leurs parents (généralement musique nord africaines et des iles antillaises), à faire découvrir le rock et faire aimer à la classe Joe Satriani, Nirvana, et Franz Ferdinand !!
C'est une victoire, leur horizon s'est élargi, et c'est pour ca que l'auteur du bouquin préconise l'apprentissage de textes très culturels.
Pour la difficulté, c'est qu'elle exalte quelque par le lecteur, si le prof fait bien son boulot en suscitant la curiosité. Ca permet de mettre en place des genres de défis, dont la victoire réside dans la connaissance.
"she said I'll throw myself away..."