A tous les enseignants, collégiens et lycéens du forum

Rappel du dernier message de la page précédente :
oliolo
  • oliolo
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As-tu déjà croisé la "maquisarde"?
flomarceau
oliolo a écrit :
flomarceau a écrit :
oliolo a écrit :
-Dah- a écrit :
gary.hogst a écrit :
http://idata.over-blog.com/0/01/80/72/cauchemar.jpg
Voilà un petit lien vers un extrait de copie... pour ceux qui n'auraient pas le courage de fouiller...
de quoi relancer le débat...
(il s'agit de la copie d'un quatrième, 15 ans)

je suis curieux de savoir ton attitude de correcteur face a ça

Mes élèves de maternelle écrivent mieux que ça!

Mes Cm1 aussi, ils savent que si c'est illisible je ne corrige pas, c'est zéro direct .
Ouh le vilain élitiste qui dispense son savoir !!! Que veux tu mon cher Olivier, être dans la ville de Rachel Boutonnet ca laisse des traces .

As-tu déjà croisé la "maquisarde"?


A peu près tous les jours (pas le mercredi, ni le samedi après midi, et pas le dimanche non plus ).

Elle est à la maternelle à côté de ma primaire.

On en entend parler tout le temps à l'IUFM, et même quand j'étais en licence !!! Si j'avais cru le portrait qu'on m'avait fait d'elle, je me serais attendu à tomber sur une sorcière balladurienne (ils ont très très bien retenu à Cergy qu'elle avait été chez les jeunes balladuriens pendant un temps) et démago, qui passe son temps à faire sa pub plutôt qu'à enseigner.

Au lieu de ça, j'ai trouvé une professeur des écoles soucieuse de ses élèves, de leur difficultés, qui s'adaptait à leurs demandes et besoins réels à un instant T et qui forcèment ne cadre pas avec les recherches des grands pontes de l'IUFM sur l'enfance et donc font d'elle une rebelle élitiste à la limite du racisme (certains profs d'IUFM ne le disent pas explicitement, mais font très bien passer leur message).

Mais merde à la fin, ses mômes ils sont heureux, ils savent lire en GS (à leur niveau), elle fait bien son taf, ils sont jamais en danger, et elle ne fait aucun prosèlytisme. Quand on a été présenté, je lui ai dit que j'avais lu ses livres suite au portrait qui nous a été dépeint à l'IUFM (je cite "ses livres sont commandités par une instance politique") et que j'adhèrais plutôt à certaines de ses idées. Ce à quoi elle m'a répondu que je devais choisir ce qui me plaisait dans sa façon de faire seulement si je le désirais en mon ame et conscience, et par moi-même. A mille lieux du portrait qui est fait par les dinosaures de l'IUFM.

Allègre, reviens !!!
"she said I'll throw myself away..."
oliolo
  • oliolo
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J'ai lu ses livres et je partage pas mal de ses griefs.
Des enseignants de CP avec lesquels je prépare la liaison GS/CP sont même étonnés de la quantité de "syllabique", de rituels et de discipline que je mets dans ma pédagogie (eux n'en font pas du tout, rien, aucun travail sur le son... ).
Pour les curieux:
http://www.sauv.net/premposte.php
BiZ
  • BiZ
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  • #153
  • Publié par
    BiZ
    le 21 Janv 2006, 16:36
wil78 a écrit :
En fait dès lors qu'on parle de niveau d'enseignement et surtout du sens de ce niveau qu'on ne voudrait plus voir galvaudé, alors on définit une seuil de connaissances et de maîtrise à atteindre.
Par nature un tel système produit de l'échec scolaire en même temps que de la réussite. L'un des problèmes fondamentaux de l'éducation reste encore "que faire des gens qui échouent dans cette voie?".
En fait au fond je me pose la question de savoir si, même avec tous les moyens possibles, on peut faire réussir juste parce qu'on l'a décidé.
30% des élèves ne savent pas lire et ces élèves on en dit qu'il ne devraient pas être là où ils sont souvent. Pourquoi sont-ils en 6ème?

Tout a fait d'accord avec toi. Même avec la meilleure volonté du monde il y aura toujours certains élèves qui ne suivront pas. Mais 40% des élèves qui nesuivent pas dans une même classe, avec des disparités de niveau telles qu'il est impossible d'enseigner un programme à tout le monde dans le temps imparti... Mouai. La question de l'existence même du collège unique se pose vraiment.
La question de l'orientation par l'échec aussi. Elle mène à des filières pro poubelles... Et des filières générales et techniques qui sont en train de le devenir aussi...

Citation:
On se tourne vers les instits et eux même voient dès l'arrivée en CP des élèves avec d'énormes disparités. On peut demander à Flomarceau comment on gère ce genre de situation que j'imagine hyper déconcertante, en remontant encore on arrive aux familles qui inculquent ou non certaines valeurs qui seront plus ou moins compatibles avec l'effort intellectuel et la scolarité.
C'est pourquoi ce matin je pense que non, il n'y a pas de voie médiane en ce qui concerne l'enseignement général.
Poyur la voie professionnelle, quand on arrêtera de lui envoyer tous les tarés de la Terre alors on pourra parler de réhabilitation.

Oui, plusieurs personnes ont parlé de garderie sociale à juste titre. Ca fait mal au coeur. Parce que les élèves n'y gagneront rien, et parce que les profs n'ont pas vocation à être des assistantes sociales. Au rythme où ça va, plus personne ne voudra être prof tellement c'est limite vivable dans certains établissements.

Concernant le principe des uv: l'école n'est pas un centre aéré ou on choisit ses activités à la carte. Si on demande à un jeune de 10 ans sur deux s'il préfère aller à l'école ou aller jouer au foot avec ses copains, devinez ce qu'il choisira C'est le même principe pour les matières enseignées: je ne vois pas quelle légitimité aurait un élève à demander que telle ou telle matière "inintéressante" ne lui soit plus enseignée. On est pas au lycée ou au collège pour apprendre un métier, on y est pour recevoir un enseignement général, une culture, et ça me paraît assez dangeureux de s'engager dans cette voie là. Ce qui est inintéressant quand on a 10 ans peut s'avérer fort utile 10 ans plus tard.

A celui qui parlait des écoles d'ingé et du niveau dans le supérieur: il y a un vrai problème dans ces écoles: l'enseignement est conçu pour un public de jeunes qui n'en veulent et qui sont motivés par ce qu'ils font, dans une optique professionnelle. Or dans les faits que voit on: des élèves normaux et une bonne part de branleurs qui ne sont là que parce que c'est la meilleure école qu'ils aient pu avoir à un concours. Du coup, l'encadrement est trop "lâche", le public ne se comporte pas du tout comme il le devrait (des adultes en train de recevoir une formation professionnelle), et c'est le grand n'importe quoi: absences aux cours, manque de travail (dû à un manque d'exigenance et de sanctions), et un niveau plus que légers dans pas mal de matières avec des lacunes qui sont traînées pendant 3 ans.
En plus de ça, le niveau des lycées baissant, le niveau des classe prépa baisse aussi, et inévitablement le niveau des écoles suit la même tendance... Je ne parle même pas de celles qui sont privées et recrutent coûte que coûte pour avoir un effectif suffisant. Mais bon, c'est un autre problème que celui que nous évoquons dans ce topic
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.

marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
Lao
  • Lao
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  • #154
  • Publié par
    Lao
    le 21 Janv 2006, 18:38
gary.hogst a écrit :

... je rentre du boulot et je suis NASE...
..........
C'est usant...
..................
Je bosse 60 heures par semaines en ce moment, je n'ai plus vraiment de vie depuis la rentrée...
..........
.... j'en chie...
je n'ai pas lu un bouquin depuis des mois, je touche à peine ma guitare...

Il faut faire quelque chose!
Courage
Lao
  • Lao
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  • #155
  • Publié par
    Lao
    le 21 Janv 2006, 18:38
BiZ a écrit :
La question de l'existence même du collège unique se pose vraiment.
La question de l'orientation par l'échec aussi. Elle mène à des filières pro poubelles... Et des filières générales et techniques qui sont en train de le devenir aussi...

Alors plus de flexibilité ?
Quand j'ai cité comme exemple le système d'UVs quelques posts plus haut j'ai bien dit qu'un tel système devrait être adapté au secondaire. Je suis d'accord avec toi et clarissep que
1- ce n'est pas aux gamins de 11 ans de faire leur programme
2- que la diversité des disciplines est importante
Ce que je pense par contre c'est que tout le monde ne peut faire partie de "l'élite" dans toutes les disciplines: à un même niveau certains peuvent ne recevoir que quelques notions de physique et d'autres approfondir cette discipline.
Lao
  • Lao
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  • #156
  • Publié par
    Lao
    le 21 Janv 2006, 18:39
Re-OOooops! (désolé)
flomarceau
Lao a écrit :
BiZ a écrit :
La question de l'existence même du collège unique se pose vraiment.
La question de l'orientation par l'échec aussi. Elle mène à des filières pro poubelles... Et des filières générales et techniques qui sont en train de le devenir aussi...

Alors plus de flexibilité ?
Quand j'ai cité comme exemple le système d'UVs quelques posts plus haut j'ai bien dit qu'un tel système devrait être adapté au secondaire. Je suis d'accord avec toi et clarissep que
1- ce n'est pas aux gamins de 11 ans de faire leur programme
2- que la diversité des disciplines est importante
Ce que je pense par contre c'est que tout le monde ne peut faire partie de "l'élite" dans toutes les disciplines: à un même niveau certains peuvent ne recevoir que quelques notions de physique et d'autres approfondir cette discipline.


Wé, sauf que les programmes de l'école primaire c'est "l'enfant construit lui même ses connaissances, guidé par le maître" (qui ne doit plus "écraser l'élève par un savoir qui vient de haut et qu'il (le maitre) dispense à discrétion" je ne fais que citer l'IUFM).

Ca aussi c'est de la fumisterie, pour qu'un enfant construise lui même ses savoirs il faut qu'il sache lire, faire des inférences, sache organiser des recherches, sache faire la part des choses entre l'important et le futile dans un document quel qu'il soit... Et pour ca, comme l'école ne peut pas tout faire, il faut lire chez soi, il faut donc avoir de l'argent pour acheter des livres, se connecter sur le web...
Une fois de plus, ce programme fait pour "l'égalité des chances et susciter l'intérêt des élèves" (mais oui, adaptons nous à la génération zapping !!! Et le jour où les élèves ne voudront plus écouter que des profs avec des plumes dans le cul, faudra le faire aussi ?) ne fait que favoriser les enfants qui ont les moyens pécunières et familiaux de mettre en oeuvre chez eux ce qu'ils apprenent à l'école (lire entre autre, ce qui est, à mon sens, le problème majeur).

Les autres, ils pigent quedalle et finissent à la ramasse...

Mais bon, si tu écoutes l'IUFM, si un môme se rate c'est FORCEMENT de la faute du prof (et t'avises pas de contredire, tu n'es qu'un professeur des écoles, eux ils enseignent à l'IUFM voyeeeez).
"she said I'll throw myself away..."
De grâce !
Lao a écrit :
Bref il y a trente ans, la misère intellectuelle n'avait pas le même aspect, mais je peux vous assurer qu'elle existait déjà. Aujourd'hui elle a juste tendance à vouloir briller sous les feux de la rampe. !


bonjour lao.
Je ne voudrais pas ramener la discussion sur la starac et autres avatars de la télé poubelle, mais l'auteur du bouquin (que j'ai maintenant terminé) insiste sur le fait que l'opinion de CHACUN est forcément légitime par les temps qui courent.

A la starac, il y a des mecs débiles et incultes ! Donc POURQUOI j'apprendrais, moi qui veux devenir riche et célèbre? PAS BESOIN ! J'ai ma personnalité, après tout....

Anecdote intéressante révélée par Brighelli : au dernier CAPES de lettres, qui portait sur le genre autobiographique, deux auteurs étaient cités dans une majorité des copies : Rousseau et... Loana.

Citation:
Desolé mais certaines tournures de phrase restent des detecteurs d'origines sociales, j'en parlait il y a longtemps avec un pote de "bonne famille" ayant fait du droit et ayant un niveau d'expression largement au dessus de la moyenne.


Alors là je ne peux pas ne pas rebondir. Le fait que les juristes aient une réputation de lettrés de haut niveau, mais alors ça me fait poiler d'une force !
Les juristes ecrivent MAL, MAL, MAL... ils sont les seuls à se prendre pour une élite, ce qu'ils étaient peut-être au début du siècle dernier.
Les juristes sont des manoeuvres de l'esprit, des techniciens du sordide, des pinailleurs sans grandeur d'esprit.

Je repense à un prof qui nous disait pour redorer notre prétendu blason que Balzac s'inspirait du Code civil pour définir son style.
MOUHAHA. Si vous voulez, je vous cite des articles qu'on rigole...

Citation:
Pour ceux qui voudraient alimenter leurs discussions enflammées du samedi soir, j'ai du nouveau.
Mon ministre, Gilles de Robien, vient de programmer une redistribution des moyens et des effectifs afin de lutter contre cet échec scolaire qui nous intéresse tant dans ce topic.

Les ZEP vont disparaître au profit d'une "Education Prioritaire" organisée en trois niveaux, dont le premier "Ambition Réussite" rassemble les 250 collèges les plus "en difficulté". Ces établissements feront l'objet d'une sectorisation, les maternelles et primaires du même quartier feront l'objet des mêmes soins. Il a rappelé que "1000 enseignants expérimentés supplémentaires" (des sortants de l'IUFM à qui on aura donné quelques cours sur "la jeunesse en difficulté")y seront affectés dès la rentrée 2006, ainsi que "3000 assistants pédagogiques" (qui sont-ils?) recrutés pour l'aide aux devoirs, et "300 infirmières" pour la prévention et l'écoute des jeunes. Jusque là pourquoi pas...

Le bas blesse quand on analyse cette liste d'établissements, celle-ci recoupe en partie celles des établissements anciennement placés en ZEP, mais des centaines d'établissements en sont exclus et cela ne va pas effacer leurs difficultés.
Les établissement classés en "ambition réussite" seront les seuls à bénéficier de ces moyens supplémentaires. Il s'agit de 1000 postes supplémentaires d'enseignants et de 3000 postes d'assistants pédagogiques. Un rapide calcul ramène ces chiffres à une moyenne de 4 enseignants par collège, alors même que l'on passe de plus de 1000 établissements classés en ZEP aux 250 disposant du label "ambition réussite".

C'est bien joli de vouloir faire quelque chose pour les banlieues, mais si ça consiste à retirer les moyens supplémentaires octroyés à des établissements déjà pauvres (je pense ici à la mater' où je travaille...), je ne donne pas cher de ces générations laissées à l'abandon.

Pour ceux qui se souviennent des conditions de travail dans ma classe (je ne veux faire pleurer personne, mais bon... ), imaginez plus d'élèves (30 au lieu de 25), moins payés, moins de personnels spécialisés (psychologues, médecins scolaires, ré-éducateurs, bon j'en avais plus, ça va pas trop me changer...), plus de financement pour des projets pédagogiques particuliers, etc...


le problème c'est que les mots changent tous les 3 jours et c'est à chaque fois plein de bonnes intentions. :V1
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
Al Miquiztli
Je partage pas mal de vos idées ici, mais le problème c'est que je suis jeune, je n'ai donc pas le recul de tous les enseignants qui sont ici. Néanmoins, j'ai vécu plus ou moins ca. Quand je vois des gars qui étaient dans ma classe en 4ème avoir moins de la moyenne à une interro de conjugaison (indicatif uniquement). Ou alors au brevet blanc, sur 200 élèves de 3ème, il n'y en avait que 25 qui avaient eu la moyenne!
Un autre truc que je remarque, on ne veut pas dire que certains élèves sont nuls, et incapables. J'ai souvent été impressionnée par le bas niveau de certains élèves. Par exemple, un élève qui a 4 en maths en 3ème. Je m'indigne de son niveau, mais aussitôt on me fait plus ou moins comprendre que c'est moi qui suis très bon, et pas l'autre qui est mauvais. A en croire certains, il n'y a pas de mauvais! Il y a des "normaux" et des "bons", et ceux "qui ont des difficultés".
en dehors, de la "performance" scolaire, je remarque que beaucoup de gens ont une culture générale extremement pauvre. (Une très bonne élève de Terminale S ne savait qui a écrit "La critique de la raison pure").
Plusieurs perles concernant cette culture générale. J'ai lu dans un magasine sur "le bon sens et la science" que :
30% des français (adultes!) pensent que c'est le soleil qui tourne autour de la Terre! ( il doit y avoir encore plus qui ne connaissent ni Copernic ni Galilée)
50% (de ces mêmes adultes) ne savent pas la date du couronnement de Charlemagne.
En angleterre, la situation n'est guère meilleure :
une très grosse majorité (toujours les adultes) connaissent plus de nains (de blanche neige et les 7 nains), que de ministres au gouvernement!

Citation:
Anecdote intéressante révélée par Brighelli : au dernier CAPES de lettres, qui portait sur le genre autobiographique, deux auteurs étaient cités dans une majorité des copies : Rousseau et... Loana.

Ca nous montre ce qu'est devenu la culture en France. A coté de ca, se dévellope une culture "aristocratique" en opposition avec celle ci. Et bien sur les deux ne se comprennent pas.
A mon avis, le plus gros facteur de cette sous-culture, la télévision. C'est très facile (suffit de zapper!), les gens sont extremement passifs. Malheur à celui qui veut discuter de certaines problématiques du film avec d'autres (tu m'prends la tête, me casse pas les couilles...) ou de discuter philosophie.
Pour l'orthographe, beaucoup pointent du doigt le SMS. Et c'est Vrai, combien de "jeunes", atteignent un niveau déplorable en orthographe parce qu'ils ont trop tappotés? Et même sur ce forum, certaines personnes rédigent leur message en SMS complet, et illisible. Certains croient écrire en français alors que c'est toujours du SMS.
Shmotz
  • Shmotz
  • Special Ultra utilisateur
Al Miquiztli a écrit :
Je partage pas mal de vos idées ici, mais le problème c'est que je suis jeune, je n'ai donc pas le recul de tous les enseignants qui sont ici. Néanmoins, j'ai vécu plus ou moins ca. Quand je vois des gars qui étaient dans ma classe en 4ème avoir moins de la moyenne à une interro de conjugaison (indicatif uniquement). Ou alors au brevet blanc, sur 200 élèves de 3ème, il n'y en avait que 25 qui avaient eu la moyenne!
Un autre truc que je remarque, on ne veut pas dire que certains élèves sont nuls, et incapables. J'ai souvent été impressionnée par le bas niveau de certains élèves. Par exemple, un élève qui a 4 en maths en 3ème. Je m'indigne de son niveau, mais aussitôt on me fait plus ou moins comprendre que c'est moi qui suis très bon, et pas l'autre qui est mauvais. A en croire certains, il n'y a pas de mauvais! Il y a des "normaux" et des "bons", et ceux "qui ont des difficultés".
en dehors, de la "performance" scolaire, je remarque que beaucoup de gens ont une culture générale extremement pauvre. (Une très bonne élève de Terminale S ne savait qui a écrit "La critique de la raison pure").
Plusieurs perles concernant cette culture générale. J'ai lu dans un magasine sur "le bon sens et la science" que :
30% des français (adultes!) pensent que c'est le soleil qui tourne autour de la Terre! ( il doit y avoir encore plus qui ne connaissent ni Copernic ni Galilée)
50% (de ces mêmes adultes) ne savent pas la date du couronnement de Charlemagne.
En angleterre, la situation n'est guère meilleure :
une très grosse majorité (toujours les adultes) connaissent plus de nains (de blanche neige et les 7 nains), que de ministres au gouvernement!

Citation:
Anecdote intéressante révélée par Brighelli : au dernier CAPES de lettres, qui portait sur le genre autobiographique, deux auteurs étaient cités dans une majorité des copies : Rousseau et... Loana.

Ca nous montre ce qu'est devenu la culture en France. A coté de ca, se dévellope une culture "aristocratique" en opposition avec celle ci. Et bien sur les deux ne se comprennent pas.
A mon avis, le plus gros facteur de cette sous-culture, la télévision. C'est très facile (suffit de zapper!), les gens sont extremement passifs. Malheur à celui qui veut discuter de certaines problématiques du film avec d'autres (tu m'prends la tête, me casse pas les couilles...) ou de discuter philosophie.
Pour l'orthographe, beaucoup pointent du doigt le SMS. Et c'est Vrai, combien de "jeunes", atteignent un niveau déplorable en orthographe parce qu'ils ont trop tappotés? Et même sur ce forum, certaines personnes rédigent leur message en SMS complet, et illisible. Certains croient écrire en français alors que c'est toujours du SMS.



Pour le manque de culture générale dont tu parles, je pense que c'est, d'une certaine manière, le résultat d'un manque de curiosité.
Tu fais allusion à la télévision et je suis tout à fait d'accord avec toi : on se contente de ce que l'on voit, ou des conversations que l'on entend, qui porte le plus souvent sur ce qu'on a vu la veille...
Pour ce qui est des appréciations au sujet des élèves, je crois qu'il s'agit surtout d'une évolution des mentalités. On voit rarement un prof dire à un élève qu'il est mauvais en maths (avec 3 de moyenne, on me l'a jamais dit, mais c'était bien le cas). Mon père me dit qu'à son époque on hésitait pas à traiter les élèves de nuls ou d'incapable. On jouait peut être plus sur leur ego pour les booster. Après, savoir si ça a marché ou pas, j'en sais rien, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait plus de "mauvais" avant que maintenant. Aujourd'hui on est surement plus réticent à émettre des avis aussi tranché à propos des élèves (faut voir leurs réactions si jamais le prof essaye...). Pour en revenir à la culture générale, je trouve le concept un peu "hypocrite" d'un côté. On ne peut pas, à mon sens, jugé de la culture générale de quelqu'un en lui mettant sous les yeux un QCM. C'est plus en discuttant avec lui et en s'intéressant à sa personalité qu'on peut avoir un avis plus précis sur son niveau de culture.
Et sinon, pour ce qui est de l'orthographe, mettre le manque de niveau sur le compte des SMS me semble un peu réducteur. Avant et après le portable, mon niveau est resté le même, à savoir naze ( ). Est-ce qu'avec l'utilisation généralisée des calculatrices le niveau de maths a baissé ? J'en sais rien et c'est une bonne question.
clarissep
Shmotz a écrit :


Pour le manque de culture générale dont tu parles, je pense que c'est, d'une certaine manière, le résultat d'un manque de curiosité.
Tu fais allusion à la télévision et je suis tout à fait d'accord avec toi : on se contente de ce que l'on voit, ou des conversations que l'on entend, qui porte le plus souvent sur ce qu'on a vu la veille...
Pour ce qui est des appréciations au sujet des élèves, je crois qu'il s'agit surtout d'une évolution des mentalités. On voit rarement un prof dire à un élève qu'il est mauvais en maths (avec 3 de moyenne, on me l'a jamais dit, mais c'était bien le cas). Mon père me dit qu'à son époque on hésitait pas à traiter les élèves de nuls ou d'incapable. On jouait peut être plus sur leur ego pour les booster. Après, savoir si ça a marché ou pas, j'en sais rien, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait plus de "mauvais" avant que maintenant. Aujourd'hui on est surement plus réticent à émettre des avis aussi tranché à propos des élèves (faut voir leurs réactions si jamais le prof essaye...). Pour en revenir à la culture générale, je trouve le concept un peu "hypocrite" d'un côté. On ne peut pas, à mon sens, jugé de la culture générale de quelqu'un en lui mettant sous les yeux un QCM. C'est plus en discuttant avec lui et en s'intéressant à sa personalité qu'on peut avoir un avis plus précis sur son niveau de culture.
Et sinon, pour ce qui est de l'orthographe, mettre le manque de niveau sur le compte des SMS me semble un peu réducteur. Avant et après le portable, mon niveau est resté le même, à savoir naze ( ). Est-ce qu'avec l'utilisation généralisée des calculatrices le niveau de maths a baissé ? J'en sais rien et c'est une bonne question.


Manque de curiosité, pê mais celle-ci doit être créé chez l'enfant...il faut la pousser pour que celui-ci ait envie de découvrir la vie, le monde autour de lui....Un peu comme on doit un peu pousser à la lecture...
De lui-même, l'enfant ne va pas le faire au départ par lui-même.
Pour ce qui est de l'orthographe, c'est très regrettable...il faudrait pê qu'il soit tenu compte ce celle-ci partout et pas seulement lors des dictées parce qu'il faut avouer faire une lettre d'intention à un futur employeur bourrée de fautes, cela ne le fait pas vraiment...
Pour ce qui est des médias et d'internet, autant je pense qu'internet pê positif, autant je pense qu'aller à la bibliothèque et faire des recherches via les bouquins pê très enrichissants.
Je pense qu'il y a un sérieux problème au niveau de l'éducation mais comment le résoudre...je ne sais pas, les profs de ce forum doivent certainement avoir leurs propres idées sur la question.
Shmotz
  • Shmotz
  • Special Ultra utilisateur
clarissep a écrit :


Manque de curiosité, pê mais celle-ci doit être créé chez l'enfant...il faut la pousser pour que celui-ci ait envie de découvrir la vie, le monde autour de lui....Un peu comme on doit un peu pousser à la lecture...
De lui-même, l'enfant ne va pas le faire au départ par lui-même.
Pour ce qui est de l'orthographe, c'est très regrettable...il faudrait pê qu'il soit tenu compte ce celle-ci partout et pas seulement lors des dictées parce qu'il faut avouer faire une lettre d'intention à un futur employeur bourrée de fautes, cela ne le fait pas vraiment...
Pour ce qui est des médias et d'internet, autant je pense qu'internet pê positif, autant je pense qu'aller à la bibliothèque et faire des recherches via les bouquins pê très enrichissants.
Je pense qu'il y a un sérieux problème au niveau de l'éducation mais comment le résoudre...je ne sais pas, les profs de ce forum doivent certainement avoir leurs propres idées sur la question.


C'est bien dommage pour l'orthographe en effet. Je ne crois pas que le problème soit réelement qu'on en tienne compte "seulement" dans les dictées, et moins ailleurs. L'orthographe, c'est pour moi le même principe que les maths : il y a des régles à appliquer, une méthode à acquérir et des choses à savoir. Y'a des gens qui vont accrocher en orthographe, d'autre moins et d'autre pas du tout. Ca dépend de l'esprit de chacun, on peut avoir l'esprit mathématique, analytique, orthographique... Ca colle ou ça colle pas. A mon sens ce n'est pas en enlevant des points à chaque fautes d'orthographes qu'on aura de meilleurs résultats.
Pour ce qui est de la curiosité, je crois comme toi qu'elle doit être cultivée chez l'enfant, et principalement de la part des parents. L'école à elle seule ne peut pas prendre en charge cet aspect là.
Al Miquiztli
Citation:
L'orthographe, c'est pour moi le même principe que les maths : il y a des régles à appliquer, une méthode à acquérir et des choses à savoir. Y'a des gens qui vont accrocher en orthographe, d'autre moins et d'autre pas du tout. Ca dépend de l'esprit de chacun, on peut avoir l'esprit mathématique, analytique, orthographique... Ca colle ou ça colle pas.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Il n'y a pas de "réflexion" dans l'orthographe. Il faut juste prendre les bonnes habitudes, apprendre certaines règles, et prendre conscience qu'un mauvais niveau en orthographe peut pénaliser. Il faut bien sûr lire, écrire...et s'intéresser. Avec ca, je pense qu'il est tout à fait possible d'avoir un niveau orthographique correct (il ne s'agit pas d'être parfait non plus).
pour le SMS, ce n'est certainement pas le seul facteur, mais il est, à mon avis, suffisamment important pour être cité. On arrive maintenant à une époque où c'est à la mode de transgresser certaines règles, de jouer au rebelle et à l'anarchiste...Cela implique que beaucoup de "jeunes" se foutent de l'orthographe, du français, de la syntaxe, la grammaire...Ils s'amusent à braver les interdits, et se retrouvent finalement enfermés dans leur propre piège, à savoir qu'ils ne peuvent plus se sortit de cette situation embarrassante, ils ont donc un niveau qui reste constamment bas, et ne peuvent plus faire marche arrière aussi facilement qu'ils sont arrivés jusque là...
Au niveau des dispositions, je suis partiellement d'accord. Certains ont du mal avec l'orthographe, aussi bien qu'avec les maths. Mais si la personne fait des efforts et suit une méthode, il est largement possible d'avoir un niveau correct. (pour moi, nimporte qui peut avoir la moyenne en maths au collège, voire même au lycée). J'ai d'ailleurs une citation de Descartes à ce sujet : (je ne l'ai pas sous les yeux, je l'écris de mémoire)
"Ceux qui ne marchent que fort lentement en suivant le chemin peuvent avancer beaucoup davantage que ceux qui s'en éloignent en courant."
En gros, quelque soient tes capacités, tu es capable de faire des choses, il faut juste se persuader d'être capable de le faire, et conduire sa raison pour parvenir à son but.
clarissep
Shmotz a écrit :

C'est bien dommage pour l'orthographe en effet. Je ne crois pas que le problème soit réelement qu'on en tienne compte "seulement" dans les dictées, et moins ailleurs. L'orthographe, c'est pour moi le même principe que les maths : il y a des régles à appliquer, une méthode à acquérir et des choses à savoir. Y'a des gens qui vont accrocher en orthographe, d'autre moins et d'autre pas du tout. Ca dépend de l'esprit de chacun, on peut avoir l'esprit mathématique, analytique, orthographique... Ca colle ou ça colle pas. A mon sens ce n'est pas en enlevant des points à chaque fautes d'orthographes qu'on aura de meilleurs résultats.
Pour ce qui est de la curiosité, je crois comme toi qu'elle doit être cultivée chez l'enfant, et principalement de la part des parents. L'école à elle seule ne peut pas prendre en charge cet aspect là.


Franchement pour l'orthographe, je ne pense pas que ce soit le fait que l'on est l'esprit ou pas...littéraire ou matheux...car il suffit de voir où on en est...
De plus en plus, tu as l'impression que les personnes ne savent plus écrire 2 phrases sans faire une faute et qd ce n'est pas tout simplement écris en phonétique et sans ponctuation.
Pour moi, l'orthographe est probablement la branche la plus importante de toute car que tu ais n'importe quelle formation, il te faudra tjs écrire et comment être crédible dans ce que tu fais, si tes écrits sont bourrés de fautes...
DuncanIdaho
Une interview de l'auteur et la critique d'un proviseur d'avis complètement opposé (mais qui n'a pas l'air du tout objectif) :
http://reseaudesbahuts.lautre.(...)um143

Je suis en train de lire le bouquin (je l'ai acheté hier soir), en suis à peu près au tiers, et mon avis est plus que mitigé pour l'instant. J'attends de l'avoir fini et d'avoir pu prendre un peu de recul vis-à-vis de ce qu'il soutient mais si je suis d'accord sur certains constats d'échec de l'enseignement (baisse d'une culture généraliste), j'ai du mal à croire aux causes qu'il prétend montrer. J'ai notamment du mal à voir dans le cumul des erreurs de pédagogie une volonté des puissants de former des moutons dès l'enfance, prêts à accepter le moule de notre société . Je suis d'accord pour dire que les idées libertaires de la fin des années 60 sont les premières causes d'un changement dans l'éducation et l'instruction, mais pas qu'elles ont été exploitées sciemment à un niveau supérieur dans le but politique de formater la population. Elles sont à mon avis juste ce qu'elles semblent être : des idées naïves qui partent d'un bon sentiment mais qui ne marchent pas.

D'autre part, on cite les Finlandais comme premiers de la classe dans le domaine de l'enseignement mais leurs méthodes sont très loin d'être conservatrices si j'en crois les documents diffusés sur ce topic.

Bon, je retourne à mon livre...
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.

En ce moment sur backstage...