caribou71 a écrit :
Je trouve que c'est quasi impossible de relier un sample à un ampli comme ça à l'écoute...
C'était bien mon propos taquinant (gentillement et respectueusement, tirez pas sur le pianiste) Doc sur les gigaoctets de samples d'homme en cuir sans tête entouré de marshaux qu'héberge youtube. L'effort est généreux et louable, il est aussi utile pour donner une vague idée de la famille de son à laquelle le matériel appartient mais ça s'arrête là. Pour le reste comme je l'ai déjà radoté, tout est subjectif.
Le même ampli selon le micro devant et son placement , ou de la même façon selon la simulation de HP que tu mets entre le son et l'enregistrement, tu peux le faire sonner de 1000 façons très différentes, avec des différences audibles sur le taux de distortion perçu, le taux d'harmoniques paires, le faire sonner doux ou aggressif, sourd ou brillant. Tout ça sans toucher le moindre réglage. Et à l'arrivée selon la chaine/autoradio/casque/moniteur que tu utilises il va encore sonner de 1000 façon différentes et imprévisibles. Ce genre de quizz en fait la démonstration à chaque fois. Si t'es vraiment fort au niveau toucher et au niveau prise de son, tu peux blueser tout le monde en faisant passer une epiphone pour une custom shop gibson. Y'à les gars de la marque de copies franco-chinoises 77 qui avait posté des samples comme ça en comparant à des gibsons et ça tournait vite à l'empoignade tellement c'est subjectif les samples.
Tiens ça me fait penser que la prochaine grande révolution dans l'enregistrement de la musique sera très probablement l'enregistrement psycho acoustique. Car quand les recherches -déjà bien avancées- sur les interfaces entre nerfs et fils electriques permettront enfin à Stevie Wonder et aux autres aveugles riches de voir pour la première fois au travers d'une caméra, on saura aussi convertir les signaux electriques chimiques nerveux en signaux electrique amplifiables. Imaginez alors que pour seuls micros vous aurez besoin de vos oreilles. Que tout ce que vous entendez pourra être fidèlement enregistré tel quel.
La contrepartie malheureuse sera que l'auditeur ne pourra plus rien y ajouter de lui même. Vous voyez ce que je veux dire, la même différence qui fait qu'on est toujours un peu déçu des adaptations cinématographiques de bouquins qu'on a aimé. Dans ce qu'on avait aimé du livre il y avait aussi ce qu'on avait ajouté entre les lignes de description, le travail unique de l'imagination de chaque lecteur. Tou celà a été remplacé par la vision d'un autre. Est ce vraiment un problème du point de vue artistique que jamais une musique enregistrée ne sonne aux oreilles de l'auditeur exactement comme l'artiste l'a entendu en le jouant ?
Citation:
... à l'image de l'ampli qu'a parfaitement identifié Fat Raph (qui semble aussi avoir fait de rapides progrès quant à ma psychologie )
Et encore c'est parce que je suis pas très joueur (mauvais joueur en fait
) et j'ai voulu vérifier par l'écoute. Mais j'ai été tenté de répondre le transistor avant même d'écouter ton sample. C'est pas vraiment faire preuve de psychologie: je me reconnais souvent dans tes propos. Et la prise matos cheap et tout dans les doigts, c'est ce que j'aurais fait pour prendre tout le monde à contrepied. ( Et accessoirement ça m'aurait fait plaisir de calmer le p'tit gars qui croit tout savoir avec ses amplis lampes et ses micros à ruban en lui claquant du gros son fait avec des transistors et un line out.
)
Ca me rappelle l'époque où les mini marshall se vendaient comme des petits pains. Je sais pas si tu te souviens mais ce cher Billy (au fait bravo pour le feeling et le groove sur "just got paid", j'adore Rio Grande Mud !) et un des soudards de metallicca, je crois que c'était Hetfield, avaient déclarés qu'ils enregistraient en studio sur ce mini marshall.
Leur astuce, que je n'avais pu m'empêcher de tester à l'époque, était de mettre la taille de la pièce en rapport avec l'ampli. Car, magie de la prise de son, c'est plus le rapport entre l'engin et l'endroit dans lequel on le mets, que la taille de l'engin qui compte vraiment.
Et je vous entends d'ici ajouter tous en choeur que même, plus que tout c'est la façon de s'en servir qui compte et que chez le Doc, tout est dans le doigté.
Bref, il s'agissait de placer le micro ampli dans une boite à chaussure, de faire un trou pour un fil et d'y placer un micros. Avec le bon angle et le bon volume (bizarrement ça marchait mieux avec les boites de 'tiags
), ça donnait le même résultat qu'un JCM900 jouant "enter sandman" à fond dans une piole d'étudiant.
CQFD
PS pour les fanas du "quel tout petit minuscule et gentil mignon ampli mettre dans mon loft à la défense?", si vous avez jamais fait ça (un 100W dans une piole d'étudiant), reprenez vos études.
Ou prenez un hamster ou un poisson rouge au lieu d'un ampli. Pardon hein je m'emporte avec tous ces souvenirs graisseux et malpolis.Hum, j'aurais du écrire tout le post plus petit. Ca fait dissuasif à lire