Attention, réponse longue !
Si l'environnement est sain, tu n'auras pas de ronflements. Si par contre il y a des sources perturbatrices (secteur bruyant, écrans cathodiques, néons, ...),
l'efficacité du blindage déterminera l'intensité du parasitage.
J'ai eu des soucis de buzz pendant des années et vu ce que tu décris, c'est très probablement un problème
amplifié par de mauvaises liaisons de masses. Je dis
amplifié, parce que la source d'un buzz est issue d'un ensemble de facteurs et la manière dont on organise notre matériel peut l'atténuer comme l'accentuer. C'est surement un des sujets les plus récurrents des guitaristes sur internet : le buzz, le hum, les parasites !
J'ai réussi à assainir mon signal, je vais donc me permettre de donner quelques éléments de réponse pour t'aider et partager avec tous les principes que j'applique aujourd'hui.
Ca reste mon avis, il vaut ce qu'il vaut et je peux totalement comprendre que certains ne soient pas d'accord
1- Déjà,
ça peut venir de ton alimentation dont les sorties ne sont pas isolées : HB Power Plant ? La Junior est bien plus silencieuse avec ses 5x9v isolées. J'ai eu les deux, y'a pas photo. Oublie aussi les guirlandes entre pédales dans un premier temps (toutes les pédales n'aiment pas être en "Daisy Chain"). Lorsque les sorties ne sont pas isolées, les masses sont communes et certaines pédales vont se polluer entre elles. Utiliser des piles ou un transfo par pédale (en suivant la recommandation constructeur) est une solution simple à beaucoup de problèmes, sinon prévoir une alimentation à sorties multiples isolées (j'ai une TrueTone CS12 par exemple).
2- Au niveau des liaisons entre pédales, les choses peuvent se gâter. Dans un pedalboard, il faut privilégier les
liaisons courtes pour éviter de perdre en signal (avec 10-12 pédales ça commence à faire pas mal de mètres) et limiter le parasitage. On conseille beaucoup de faire des patchs en "
masses flottantes". Ça permet soit-disant d'isoler le signal des parasites, mais j'ai été très déçu par ce concept et je suis revenu aux bons vieux patchs classiques avec de bien meilleurs résultats pour moi (je sais que beaucoup ici pratiquent la masse flottante avec succès).
Le plus important est qu'ils soient de bonne qualité et le plus courts possibles en optimisant le chainage des effets (True bypass, buffer, placement, ...) : j'ai opté pour du sur-mesure avec du Sommer Cable Tricône MkII.
3- Il reste le bruit généré par les circuits des pédales elles-mêmes avec lequel il faut vivre si on les aime (problème de bypass, signal coloré, ...).
Ou utiliser un looper/switcher pour appeler les pédales quand nécessaire ! J'utilise le Moen GEC9, c'est
génial.
4- Que tu n'aies pas ou beaucoup moins de ronflement avec ton EMG contrairement aux passifs, ne m'étonne pas. Le câblage des EMG est différent et
le micro en lui-même est blindé, ce qui le protège très efficacement des parasites en plus du préamp qui va filtrer les fréquences indésirables. Le bonus supplémentaire, c'est l'envoi à basse impédance (25kOhms) qui permet de se passer d'un buffer avant l'entrée du pedalboard (ça ferait double emploi) et d'utiliser de longs câbles sans perte de puissance du signal et des aiguës.
Ces deux choses m'ont fait revenir à l'actif.
5- Le câblage de la guitare.
Point crucial puisque la guitare est notre capteur (elle possède des micros) ! Un mauvais schéma et c'est la cata ! Les fabricants eux-mêmes bâclent trop souvent l'électronique ... Les blindages sont inexistants ou presque, les soudures mal faites, les composants de piètre qualité. Sans oublier qu'en ouvrant, on voit une belle pelote de câbles entremêlés.
Hérésie !!! J'ai refais tous mes câblages à zéro il y a déjà bien longtemps, j'ai testé des tonnes de choses y compris les fameuses "cages de Faraday" en entourant la cavité de blindage, relié à la masse. Pour moi, ça n'a fait qu'empirer les choses (bin ouais ... comme pour la masse flottante, je vais encore me faire des copains) et j'ai trouvé une autre utilisation de la feuille de cuivre adhésive.
Voici mon mode opératoire actuel :
Dans la cavité de mes guitares (actives),
mes composants sont reliés entre eux via une feuille de cuivre qui la tapisse. Elle devient en quelque sorte un plan de masse : les contacts se font par les coques des potentiomètres, des switches ... La tresse de blindage des micros est soudée sur un potentiomètre (beurk !) ou idéalement sur la feuille de cuivre.
Je ne fais qu'une seule et unique connexion de la masse, la plus courte possible, qui part d'un point de contact avec la feuille de cuivre en direction du jack via une tresse. Si le jack est loin ou dans une autre cavité, un câble blindé amène le tout.
Je pousse le bouchon un peu plus loin en
séparant les blindages de la masse proprement dite dans ma cavité. En clair, les parties du signal qu'on "envoie à la masse" en sortant d'un volume ou d'une tonalité, je ne les connecte au blindage qu'au dernier moment : au niveau de mon jack (voire même au bout d'un câble jack spécialement préparé). Je considère que ces deux choses ont tout à gagner d'être séparées le plus longtemps possible dans le capteur qu'est la guitare. Beaucoup sont sceptiques à ce sujet, mais je trouve que c'est logique de faire ça.
Voici le schéma générique que j'applique aujourd'hui (2 EMG, 1 Vol, 1 Tone, 3-Way Toggle) :
J'étudie actuellement d'inclure l'électronique de la guitare dans un boitier métallique. A suivre !
En appliquant tout ça, bin je peux vous garantir que mon signal est carrément plus propre qu'avant ! D'ailleurs, je n'utilise pas de Noise Gate.
Le son est un tout et un tout peut le pourrir. Donc il faut faire attention à tout, autant que possible, pour qu'il soit à notre image.
J'espère que tu vas trouver une solution et que mon post sera utile !
Fin du roman
Let freedom ring with the shotgun blast !
ESP class club member & ENGL fuckin' amps owner team ^^