PATRICK LARBIER a écrit :
Tu travailles en maternelle?
Il ya quelque chose qui m'intrigue beaucoup pour les musiques pour très jeunes enfants : on essaie en général de supprimer les dominantes secondaires. Je n'arrive pas à savoir si c'est parce que l'oreille des jeunes enfants n'est pas receptive, ou bien si c'est simplement parce qu'on veut faire simple.
Pour ma part, j'ai deux jeunes enfants que je sensibilise naturellement à la musique. Et j'ai remarqué qu'ils n'appréciaient pas du tout les dominantes secondaires de la même façon qu'un adolescent ou qu'un adulte.
Est-ce parce qu'ils ne les aprrécient pas totalement qu'on évite de leur en jouer, ou bien ne les apprécient-ils pas tant parce qu'on ne leur en joue pas?
Ce que je sais sur les musiques enfantine, c'est qu'il y a une progression dans l'étendue des tessitures : des chansons à à 2 notes, puis plus sur une quinte, plutôt des intervalles conjoints... et une harmonie très souvent réduite au plus simple.
On joue aussi beaucoup sur tension/relâchement (tu dirait résolution, non ?), surtout dans les berceuses : des fins de phrases en V pour la tension, et un beau relâchement sur la fondamentale (remarque : le paradoxe de la boîte à musique. Voilà un dispositif sensé endormir un gamin et susceptible de s'arrêter n'importe quand, en pleine tension !
)
Autre point : le conditionnement. On habitue l'oreille très tôt à notre gamme majeure tempérée sur du 4/4 (sûrement différemment d'un Indien avec la polyrythmie ou d'un Arabe avec les 1/4 de tons !) et il serait bon d'écouter des musiques variées le plus tôt possible...
Encore un autre point : les chansons enfantines doivent être simples, et sont souvent simplistes... parceque la mélodie est très secondaire, on ne chante pas pour chanter, mais pour toutes sortes d'objectifs : langage, vocabulaire, dénombrement ("comptines"=pour compter) et c'est bien dommage.