- Den33
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Custom Ultra utilisateur
Voilà 2 amplis qui présentent bien des similitudes, et pour cause : ils sortent de la même unité de fabrication et sont estampillés de 2 marques différentes. Epiphone ("sous marque" de Gibson) pour l' un et Harley Benton (marque du magasin de VPC Allemand Thomann).
Je dois avouer que je suis fan de ces petits amplis à lampes classe A. Pour moi le meilleur rapport son/prix/puissance. Des amplis dont on peut pousser au maximum les lampes, avec ce grain et ce plaisir sonore qu' aucun autre ne peut atteindre sans se massacrer les tympans, ni ceux des auditeurs.
On peut lire de ci de là que ces amplis sont différents, sans en avoir le coeur net. J' ai donc voulu savoir en quoi ils étaient différents, avec comme idée d' accéder à la stéréo, voire un mini AC30 avec 2 entrées distinctes pour une seule guitare.
Pour être précis, le VJ tourne à plein régime depuis bientôt 2 ans et le GA-5 depuis quelque jours seulement. Comme modifications, ils n' ont subis qu' un changement de résistance en entrée du siqnal (la fameuse R1). A l' origine l' entrée de ces 2 amplis est une entrée low gain dans la plus pure tradition Fender (R1 et R2 de valeur 68K). J' ai donc basculé les entrées des 2 amplis en Hi-gain dans la plus pure tradition Fender en changeant la valeur R1 pour 1M (tout en conservant R2 en 68K).
Le deuxième changement se situe au niveau du HP du VJ. Un (excellent) Eminence Legend 875 a remplacé le (trés bon) Weber signature 8 du VJ. J' ai ensuite basculé ce dernier en lieu et place du weber non rodé équipant le GA-5. Je précises que contrairement à une affirmation d' un propriétaire du GA-5 sur le site d' audio-fanzine, le GA-5 est bien équipé d' un weber signature 8.
Les caractéristiques générales sont identiques : une lampe 12AX7 en préampli (sovtek pour le VJ et chinoise no-name pour le GA-5), rectification solid state (diodes 1N400x) et une lampe en amplification (sovtek EL84 dans les 2 amplis). Le HP est un Weber signature 8 sous 4 ohms. Tous les 2 disposent d' une entrée guitare, d' une sortie HP sous 4 ohms, et d' un réglage de volume. Le tout pour un poids de 10,5 Kilos (pas vraiment léger pour un "petit" ampli de 5 watts).
Et pourtant quelques différences les séparent, ce qui n' est pas sans influences sur le son :
1) Le GA-5 est équipé d' un tone stack (là où le VJ se contente d' un unique volume). Pour ceux qui ne savent pas ce que c' est je vous conseilles d' aller faire un tour sur le site de Seymour Duncan et de télécharger le petit logiciel de similation mis à disposition gracieusement.
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2) Le positionnement du HP à l' intérieur du cabinet strictement identique en dimensions sur les 2 (seule la hauteur des patins sous l' ampli différent, faisant croire que le VJ est légèrement plus haut que le GA-5). Sur le VJ le HP est décentré alors qu' il est centré sur le GA-5. Ce qui explique aussi les différences de coupes des tolex.
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3) Le cabinet du VJ (en version 2) est de type close back (enfin presque), tandis que celui du GA-5 est de type open back (enfin presque).
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Ces seules différences font que ces 2 amplis ne sonnent pas identiques.
Même en ne tenant compte que des 2) et 3) le GA-5 sonne plus "sec" (plus médium aigu) que le VJ ver2 à HP égal.
Coté électronique, ben là aussi, il y a quelques différences :
1) La plus visible, bien sur, est le fameux tone stack qui équipe le GA-5. Là aussi, à la lecture de certains commentaires "je m' attendais au pire". Franchement il n' en est rien. Certes le tone stack ne me parait utile que sur sa première moitié de la course (mais la deuxième pourra intéresser d' autres guitaristes). Et je dois dire que la variation de tonalité est bien sympathique. En position milieu (voire vers 1 heure) de la tonalité on se trouve en présence d' une trés forte similité avec la tonalité fixe du VJ. En position zéro, on est en présence d' un son "fenderien" avec des médiums aigus qui font défaut au VJ. A 12 heure on est donc en présence d' un son "voxien". Au delà on se trouve en présence d' un son "marshallien" pour faire dans le significatif.
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2) Le pcb et les composants soudés dessus présentent des différences de couleur (pour le pcb) et de valeurs de certains composants pour le circuit. Certaines résistances présentent aussi des différences de wattage entre les 2 circuits. Le GA-5 semblant mieux équipé de ce coté là (il est aussi plus récent que le VJ ver2). On peut aussi noter la présence d' un condensateur de filtrage supplémentaire sur le GA-5 (à droite sur la photo). les connecteurs me semblent mieux cranter les jacks sur le VJ.
3) les transfos (entrée/sortie) sont identiques. Seuls les fusibles qui sont logés dans des portes fusibles apparents sur le GA-5 là ou ils sont "moulés" dans le transfo du VJ différent (problême de norme européenne, ou technique pour éviter un buzz, je n' en sais rien). Sur l' un comme sur l' autre, il est possible de rajouter une sortie 8 ohms (voire 16, pou les plus joueurs) via le fameux fil rouge isolé au bout et vaquant seul à l' intérieur du boitier.
4) Les connectiques et potentiomètres sont soudés sur des petits pcb pour le GA-5 en lieu et place d' une configuration standard sur le VJ (que je préfère).
La qualité générale de fabrication des 2 amplis est d' un bon niveau. Ce n' est pas du point to point, mais ces 2 amplis présentent l' avantage d' être d' un entretien facile (vu le nombre de composants, clairement agencés). Ce sont les 4 L des amplis à lampes. A noter que les supports de lampes sont de qualité. Les maintiens des lampes sont là aussi de qualité, mais peuvent pour celui de l' EL84 occasionner des bruits parasites à partie d' un certain volume et sur certaines fréquences. Quant à celui de la 12AX7, beaucoup plus génant, il peut arracher le bout de la lampe (à l' image des ampoules médicamenteuses). Ce sont des accessoires dont je me passes aisément.
J' en arrive au plus important: Le Son.
Ces 2 amplis ne sonnent pas pareil malgré le partage de bien des composants. Le tone stack du GA-5 lui fait perdre environ 1/4 de puissance sonore par rapport au VJ. Grossièrement la position du volume au maxi sur le GA-5 correspond à un volume du VJ réglé sur 2 heures. A la décharge du GA-5, le VJ est équipé d' un legend 875 qui semble présenter un meilleur rendement que le Weber (ce qui ne veut pas dire que le Weber est moins bon que l' Eminence). De même avec ses 50 watts RMS, l' Eminence encaisse mieux la "brutalité" sonore du VJ. La "brutalité" de ce dernier semblant être liée à la "surtension" (il me semble que Kalonek avait mesuré une tension supérieure à 300 volts) appliquée à l' EL84. Le VJ peut en remontrer du haut de sa classe A à des amplis à lampes de classe A/B équipés en EL84 en termes de volume sonore. Le revers de la médaille est que cette brutalité le rend difficilement exploitable en appartement et que son rendement optimal se situe vers 2-3 heures au volume. Au delà, et jusqu' au maximum du volume, on ne note que trés peu de changement en termes de puissance sonore (tout au plus l' apparition d' une légère distortion. Car c' est là aussi la spécificité du VJ : sur le plan sonore, il ne fait pas montre d' une grande versalité. Il ne faut pas espérer atteindre la distortion d' un Tiny terror par exemple. Son domaine de prédilection, c' est le crunch chargé en médiums bas, bien poussé, avec du "graillou", Il faut aimer ... personnellement, j' adore. C' est aussi un ampli qui se marrie fort bien avec des guitares équipées de micros à fort caractère comme une Telecaster ou une SG/LP Junior et autres dérivés (acajou/P90). Bon les autres guitares se comportent bien aussi, mais ce n' est (avis personnel) pas le même "charme".
Le GA-5 est beaucoup plus civilisé et polyvalent. En grande partie grace au tone stack. Tout d' abord, sa montée en volume est plus progressive. Ensuite avec un volume maximum correspondant à la position 2 heures sur le VJ, c' est ampli devient réellement utilisable en appartement, d' autant plus que la montée en volume s' avère bien plus progressive sur le GA-5. Qui plus est, et grace à son tone stack, toutes les guitares seront les bienvenues avec un charme sonore quasi égal. Avec le GA-5, la polyvalence globale fait place à la sélection naturelle ... des types de guitares branchées. Si vous êtes possesseur de Strat (et copies comme moi), mieux vaudra se tourner vers le GA-5. Le revers de la médaille, c' est que l' on atteint pas l' overdrive généreux du VJ. Même avec le volume à fond, le son reste "clair" (ce n' est pas du Fender non plus). Par contre il s' accomodera bien plus facilement du branchement d' un multi-effet (voir préamp/multi) que le VJ.
Bien que souvent décrié, je trouves ce tone stack trés utile. Cependant, et c' est un peu le repproche que je ferais à Harley-Benton, ils auraient pu aller plus loin (pour le prix en sus d' un switch dpdt on/on) en proposant un bypass du tone stack (d' autant que ce n' est pas le plus difficile à mettre en oeuvre). Certes l' utilisateur final peut faire (ou faire faire cette modif) à moindre frais, mais celà aurait été sympa de l' inclure d' origine.
Personnellement et dans une optique stéréo, cette modif ne m' est pas indispensable. Au contraire dans une optique stéréo, je cherches plutôt 2 caractères sonores distincts. Mais il aurait été sympa d' inclure d' origine le meilleur des 2 mondes.
Coté HP, là aussi, je vais prendre le contre-pieds des détracteurs du Weber. Je trouve que ce petit HP se marrie trés bien avec les 2 caractères sonores (que ce soit la polyvalence du GA-5 ou la brutalité du VJ). Sa définition sonore est correcte et il fait preuve d' un certain caractère sonore (une sonorité "graillouteuse"). Il a un petit défaut cependant : une membrane qui a tendance à vibrer et émettre des bruits parasites particulièrement présent jusqu' à ce qu' il soit rodé (et qui reste légèrement présents ensuite). Alors, bien sur, il y a mieux ... mais pour la moitié du prix de l' ampli si l' on veut se tourner vers la concurrence (en restant dans de l' aimant céramique, car les alnico sont aussi, voire plus, cher que l' ampli dans sa totalité).
Le legend 875 est trés bon aussi et se situe un cran au dessus en terme de précision sonore et de rendement. Il ne souffre de bruits parasites issus de la membrane même en période de rodage. De plus, il présente l' avantage d' accepter la brutalité sonore du VJ. Là où le Weber "s' écrase" à partir de 2 heures au volume, l 'Eminence continue la (légère) montée en puissance du VJ, permettant de garder un son bien défini avec le volume au maximum.
Là ou le Weber fait preuve de caractère, l' Eminence lui oppose une sonorité plus moelleuse et mieux définie (surtout dans les médiums, qu' ils soient haut ou bas).
Au niveau des lampes d' origine, ce sont des lampes "passe-partout". Elles sont correctes, sans plus. Il faut (avoir la chance de) "goûter" à d' autres horizons "lampesques" pour bien mesurer la différence qu' il existe entre la production nouvelle et celles beaucoup plus anciennes. Le seul frein (et pas des moindres) étant le tarif auquel ces dernières sont affichées, si on a pas la chence de les trouver soit-même. Prioritairement, il convient, je penses, de changer la lampe de préampli.
Je voudrais terminer sur le dédain qu' ont généralement les guitaristes pour le diamètre 8". Totalement injustifié à mon humble avis. Autant le diamètre 6" ne m' a pas convaincu (que ce soit sur le Champ600 ou le valbee), autant le 8" (sur ce type d' ampli) semble souffrir d' un mépris non justifié. C' est, par expériences, le format où j' ai eu le moins de surprises (toutes marques du marché confondues) sur le plan sonore. Tous se révèlent d' excellente qualité, sur ce type d' amplis. Le 8" donne accés à des subtilités sonores sur certaines fréquences qui échappent au commun des 12" (on retrouve aussi cette homogénéité sur les 10 pouces). Peut-être liée à la "compression" qu' engendre ce type de format (8").
Non, il n' y a pas que des 12" qui "sonnent".
Petite astuce, pour pouvoir profiter au maximum de ces subtilités, il convient cependant de ne pas laisser le cabinet à plat sur le sol, mais de le rehausser avec une cale en bois de forme triangulaire.
Place aux samples (ajout du 04/03/200 :
Enregistrés dans la froideur du débarras au fond du jardin avec un micro electret situé à égale distance (environ 1 mètre) des 2 HPs dont les membranes sont orientées vers le micro. Le micro est relié à un minidisc. Guitare (Ibanez SZ320MH équipée d' un P90 format double est d' un wraparound Shaller 457) reliée à un Digitech RP-1 (excellente vieillerie) reliée via les sortie Left (GA-5) et Right (VJ) aux amplis.
Le GA-5 est équipé d' une 12AX7S Radio Technique et d' une EL84/6BQ5 Brimard (Merci Kalonek ). Le VJ est équipé d' une 12AX7S Mazda (triple mica) et d' une EL84 RFT.
Le son n' est pas de super qualité. Non pas dû au matériel, mais à des défauts de réglages de ma part.
Quant au jeu du guitariste, en plus de mon niveau amateur, il faisait froid (mode circonstance atténuante on).
Sample 1 : Les 2 amplis avec le volume à 12 Heures, tonalité du GA-5 réglée à 9 heures. Dans l' ordre GA-5 seul puis VJ seul, puis les 2 en même temps (RP-1 en bypass) puis toujours les 2 en même temps avec reverb puis délai issus du RP-1.
Sample 2 : Volume du GA-5 à 12 Heures, tonalité à 9 Heures, VJ avec volume réglé à 12 Heures, avec reverb issue du RP-1.
Sample 3 : Volume du GA-5 à 12 Heures, tonalité à 12 Heures, VJ avec volume réglé à 12 Heures, avec délai issue du RP-1.
Sample 4 : Volume du GA-5 au maximum, tonalité à 9 Heures, VJ avec volume réglé à 14 Heures, avec chorus issu du RP-1 sur l' intro puis RP-1 en bypass. Le volume est réglé bas sur la guitare sur l' intro puis à fond aprés.
Sample 5 : GA-5 seul volume à 12 Heures, tonalité à 12 Heures sur le premier passage. Volume du GA-5 au maximum, tonalité à 12 Heures, VJ avec volume réglé à 14 Heures sur le deuxième passage. RP-1 en bypass sur les 2 passages.
Je dois avouer que je suis fan de ces petits amplis à lampes classe A. Pour moi le meilleur rapport son/prix/puissance. Des amplis dont on peut pousser au maximum les lampes, avec ce grain et ce plaisir sonore qu' aucun autre ne peut atteindre sans se massacrer les tympans, ni ceux des auditeurs.
On peut lire de ci de là que ces amplis sont différents, sans en avoir le coeur net. J' ai donc voulu savoir en quoi ils étaient différents, avec comme idée d' accéder à la stéréo, voire un mini AC30 avec 2 entrées distinctes pour une seule guitare.
Pour être précis, le VJ tourne à plein régime depuis bientôt 2 ans et le GA-5 depuis quelque jours seulement. Comme modifications, ils n' ont subis qu' un changement de résistance en entrée du siqnal (la fameuse R1). A l' origine l' entrée de ces 2 amplis est une entrée low gain dans la plus pure tradition Fender (R1 et R2 de valeur 68K). J' ai donc basculé les entrées des 2 amplis en Hi-gain dans la plus pure tradition Fender en changeant la valeur R1 pour 1M (tout en conservant R2 en 68K).
Le deuxième changement se situe au niveau du HP du VJ. Un (excellent) Eminence Legend 875 a remplacé le (trés bon) Weber signature 8 du VJ. J' ai ensuite basculé ce dernier en lieu et place du weber non rodé équipant le GA-5. Je précises que contrairement à une affirmation d' un propriétaire du GA-5 sur le site d' audio-fanzine, le GA-5 est bien équipé d' un weber signature 8.
Les caractéristiques générales sont identiques : une lampe 12AX7 en préampli (sovtek pour le VJ et chinoise no-name pour le GA-5), rectification solid state (diodes 1N400x) et une lampe en amplification (sovtek EL84 dans les 2 amplis). Le HP est un Weber signature 8 sous 4 ohms. Tous les 2 disposent d' une entrée guitare, d' une sortie HP sous 4 ohms, et d' un réglage de volume. Le tout pour un poids de 10,5 Kilos (pas vraiment léger pour un "petit" ampli de 5 watts).
Et pourtant quelques différences les séparent, ce qui n' est pas sans influences sur le son :
1) Le GA-5 est équipé d' un tone stack (là où le VJ se contente d' un unique volume). Pour ceux qui ne savent pas ce que c' est je vous conseilles d' aller faire un tour sur le site de Seymour Duncan et de télécharger le petit logiciel de similation mis à disposition gracieusement.
2) Le positionnement du HP à l' intérieur du cabinet strictement identique en dimensions sur les 2 (seule la hauteur des patins sous l' ampli différent, faisant croire que le VJ est légèrement plus haut que le GA-5). Sur le VJ le HP est décentré alors qu' il est centré sur le GA-5. Ce qui explique aussi les différences de coupes des tolex.
3) Le cabinet du VJ (en version 2) est de type close back (enfin presque), tandis que celui du GA-5 est de type open back (enfin presque).
Ces seules différences font que ces 2 amplis ne sonnent pas identiques.
Même en ne tenant compte que des 2) et 3) le GA-5 sonne plus "sec" (plus médium aigu) que le VJ ver2 à HP égal.
Coté électronique, ben là aussi, il y a quelques différences :
1) La plus visible, bien sur, est le fameux tone stack qui équipe le GA-5. Là aussi, à la lecture de certains commentaires "je m' attendais au pire". Franchement il n' en est rien. Certes le tone stack ne me parait utile que sur sa première moitié de la course (mais la deuxième pourra intéresser d' autres guitaristes). Et je dois dire que la variation de tonalité est bien sympathique. En position milieu (voire vers 1 heure) de la tonalité on se trouve en présence d' une trés forte similité avec la tonalité fixe du VJ. En position zéro, on est en présence d' un son "fenderien" avec des médiums aigus qui font défaut au VJ. A 12 heure on est donc en présence d' un son "voxien". Au delà on se trouve en présence d' un son "marshallien" pour faire dans le significatif.
2) Le pcb et les composants soudés dessus présentent des différences de couleur (pour le pcb) et de valeurs de certains composants pour le circuit. Certaines résistances présentent aussi des différences de wattage entre les 2 circuits. Le GA-5 semblant mieux équipé de ce coté là (il est aussi plus récent que le VJ ver2). On peut aussi noter la présence d' un condensateur de filtrage supplémentaire sur le GA-5 (à droite sur la photo). les connecteurs me semblent mieux cranter les jacks sur le VJ.
3) les transfos (entrée/sortie) sont identiques. Seuls les fusibles qui sont logés dans des portes fusibles apparents sur le GA-5 là ou ils sont "moulés" dans le transfo du VJ différent (problême de norme européenne, ou technique pour éviter un buzz, je n' en sais rien). Sur l' un comme sur l' autre, il est possible de rajouter une sortie 8 ohms (voire 16, pou les plus joueurs) via le fameux fil rouge isolé au bout et vaquant seul à l' intérieur du boitier.
4) Les connectiques et potentiomètres sont soudés sur des petits pcb pour le GA-5 en lieu et place d' une configuration standard sur le VJ (que je préfère).
La qualité générale de fabrication des 2 amplis est d' un bon niveau. Ce n' est pas du point to point, mais ces 2 amplis présentent l' avantage d' être d' un entretien facile (vu le nombre de composants, clairement agencés). Ce sont les 4 L des amplis à lampes. A noter que les supports de lampes sont de qualité. Les maintiens des lampes sont là aussi de qualité, mais peuvent pour celui de l' EL84 occasionner des bruits parasites à partie d' un certain volume et sur certaines fréquences. Quant à celui de la 12AX7, beaucoup plus génant, il peut arracher le bout de la lampe (à l' image des ampoules médicamenteuses). Ce sont des accessoires dont je me passes aisément.
J' en arrive au plus important: Le Son.
Ces 2 amplis ne sonnent pas pareil malgré le partage de bien des composants. Le tone stack du GA-5 lui fait perdre environ 1/4 de puissance sonore par rapport au VJ. Grossièrement la position du volume au maxi sur le GA-5 correspond à un volume du VJ réglé sur 2 heures. A la décharge du GA-5, le VJ est équipé d' un legend 875 qui semble présenter un meilleur rendement que le Weber (ce qui ne veut pas dire que le Weber est moins bon que l' Eminence). De même avec ses 50 watts RMS, l' Eminence encaisse mieux la "brutalité" sonore du VJ. La "brutalité" de ce dernier semblant être liée à la "surtension" (il me semble que Kalonek avait mesuré une tension supérieure à 300 volts) appliquée à l' EL84. Le VJ peut en remontrer du haut de sa classe A à des amplis à lampes de classe A/B équipés en EL84 en termes de volume sonore. Le revers de la médaille est que cette brutalité le rend difficilement exploitable en appartement et que son rendement optimal se situe vers 2-3 heures au volume. Au delà, et jusqu' au maximum du volume, on ne note que trés peu de changement en termes de puissance sonore (tout au plus l' apparition d' une légère distortion. Car c' est là aussi la spécificité du VJ : sur le plan sonore, il ne fait pas montre d' une grande versalité. Il ne faut pas espérer atteindre la distortion d' un Tiny terror par exemple. Son domaine de prédilection, c' est le crunch chargé en médiums bas, bien poussé, avec du "graillou", Il faut aimer ... personnellement, j' adore. C' est aussi un ampli qui se marrie fort bien avec des guitares équipées de micros à fort caractère comme une Telecaster ou une SG/LP Junior et autres dérivés (acajou/P90). Bon les autres guitares se comportent bien aussi, mais ce n' est (avis personnel) pas le même "charme".
Le GA-5 est beaucoup plus civilisé et polyvalent. En grande partie grace au tone stack. Tout d' abord, sa montée en volume est plus progressive. Ensuite avec un volume maximum correspondant à la position 2 heures sur le VJ, c' est ampli devient réellement utilisable en appartement, d' autant plus que la montée en volume s' avère bien plus progressive sur le GA-5. Qui plus est, et grace à son tone stack, toutes les guitares seront les bienvenues avec un charme sonore quasi égal. Avec le GA-5, la polyvalence globale fait place à la sélection naturelle ... des types de guitares branchées. Si vous êtes possesseur de Strat (et copies comme moi), mieux vaudra se tourner vers le GA-5. Le revers de la médaille, c' est que l' on atteint pas l' overdrive généreux du VJ. Même avec le volume à fond, le son reste "clair" (ce n' est pas du Fender non plus). Par contre il s' accomodera bien plus facilement du branchement d' un multi-effet (voir préamp/multi) que le VJ.
Bien que souvent décrié, je trouves ce tone stack trés utile. Cependant, et c' est un peu le repproche que je ferais à Harley-Benton, ils auraient pu aller plus loin (pour le prix en sus d' un switch dpdt on/on) en proposant un bypass du tone stack (d' autant que ce n' est pas le plus difficile à mettre en oeuvre). Certes l' utilisateur final peut faire (ou faire faire cette modif) à moindre frais, mais celà aurait été sympa de l' inclure d' origine.
Personnellement et dans une optique stéréo, cette modif ne m' est pas indispensable. Au contraire dans une optique stéréo, je cherches plutôt 2 caractères sonores distincts. Mais il aurait été sympa d' inclure d' origine le meilleur des 2 mondes.
Coté HP, là aussi, je vais prendre le contre-pieds des détracteurs du Weber. Je trouve que ce petit HP se marrie trés bien avec les 2 caractères sonores (que ce soit la polyvalence du GA-5 ou la brutalité du VJ). Sa définition sonore est correcte et il fait preuve d' un certain caractère sonore (une sonorité "graillouteuse"). Il a un petit défaut cependant : une membrane qui a tendance à vibrer et émettre des bruits parasites particulièrement présent jusqu' à ce qu' il soit rodé (et qui reste légèrement présents ensuite). Alors, bien sur, il y a mieux ... mais pour la moitié du prix de l' ampli si l' on veut se tourner vers la concurrence (en restant dans de l' aimant céramique, car les alnico sont aussi, voire plus, cher que l' ampli dans sa totalité).
Le legend 875 est trés bon aussi et se situe un cran au dessus en terme de précision sonore et de rendement. Il ne souffre de bruits parasites issus de la membrane même en période de rodage. De plus, il présente l' avantage d' accepter la brutalité sonore du VJ. Là où le Weber "s' écrase" à partir de 2 heures au volume, l 'Eminence continue la (légère) montée en puissance du VJ, permettant de garder un son bien défini avec le volume au maximum.
Là ou le Weber fait preuve de caractère, l' Eminence lui oppose une sonorité plus moelleuse et mieux définie (surtout dans les médiums, qu' ils soient haut ou bas).
Au niveau des lampes d' origine, ce sont des lampes "passe-partout". Elles sont correctes, sans plus. Il faut (avoir la chance de) "goûter" à d' autres horizons "lampesques" pour bien mesurer la différence qu' il existe entre la production nouvelle et celles beaucoup plus anciennes. Le seul frein (et pas des moindres) étant le tarif auquel ces dernières sont affichées, si on a pas la chence de les trouver soit-même. Prioritairement, il convient, je penses, de changer la lampe de préampli.
Je voudrais terminer sur le dédain qu' ont généralement les guitaristes pour le diamètre 8". Totalement injustifié à mon humble avis. Autant le diamètre 6" ne m' a pas convaincu (que ce soit sur le Champ600 ou le valbee), autant le 8" (sur ce type d' ampli) semble souffrir d' un mépris non justifié. C' est, par expériences, le format où j' ai eu le moins de surprises (toutes marques du marché confondues) sur le plan sonore. Tous se révèlent d' excellente qualité, sur ce type d' amplis. Le 8" donne accés à des subtilités sonores sur certaines fréquences qui échappent au commun des 12" (on retrouve aussi cette homogénéité sur les 10 pouces). Peut-être liée à la "compression" qu' engendre ce type de format (8").
Non, il n' y a pas que des 12" qui "sonnent".
Petite astuce, pour pouvoir profiter au maximum de ces subtilités, il convient cependant de ne pas laisser le cabinet à plat sur le sol, mais de le rehausser avec une cale en bois de forme triangulaire.
Place aux samples (ajout du 04/03/200 :
Enregistrés dans la froideur du débarras au fond du jardin avec un micro electret situé à égale distance (environ 1 mètre) des 2 HPs dont les membranes sont orientées vers le micro. Le micro est relié à un minidisc. Guitare (Ibanez SZ320MH équipée d' un P90 format double est d' un wraparound Shaller 457) reliée à un Digitech RP-1 (excellente vieillerie) reliée via les sortie Left (GA-5) et Right (VJ) aux amplis.
Le GA-5 est équipé d' une 12AX7S Radio Technique et d' une EL84/6BQ5 Brimard (Merci Kalonek ). Le VJ est équipé d' une 12AX7S Mazda (triple mica) et d' une EL84 RFT.
Le son n' est pas de super qualité. Non pas dû au matériel, mais à des défauts de réglages de ma part.
Quant au jeu du guitariste, en plus de mon niveau amateur, il faisait froid (mode circonstance atténuante on).
Sample 1 : Les 2 amplis avec le volume à 12 Heures, tonalité du GA-5 réglée à 9 heures. Dans l' ordre GA-5 seul puis VJ seul, puis les 2 en même temps (RP-1 en bypass) puis toujours les 2 en même temps avec reverb puis délai issus du RP-1.
Sample 2 : Volume du GA-5 à 12 Heures, tonalité à 9 Heures, VJ avec volume réglé à 12 Heures, avec reverb issue du RP-1.
Sample 3 : Volume du GA-5 à 12 Heures, tonalité à 12 Heures, VJ avec volume réglé à 12 Heures, avec délai issue du RP-1.
Sample 4 : Volume du GA-5 au maximum, tonalité à 9 Heures, VJ avec volume réglé à 14 Heures, avec chorus issu du RP-1 sur l' intro puis RP-1 en bypass. Le volume est réglé bas sur la guitare sur l' intro puis à fond aprés.
Sample 5 : GA-5 seul volume à 12 Heures, tonalité à 12 Heures sur le premier passage. Volume du GA-5 au maximum, tonalité à 12 Heures, VJ avec volume réglé à 14 Heures sur le deuxième passage. RP-1 en bypass sur les 2 passages.
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