Furch, Lakewood ? Ça peut être très bien mais ça demande, évidemment, à être essayé, au calme et pas avec des amplis médiocres, ou pas, qui hurlent à proximité. Moins gênant, mais agaçant pour mes oreilles : la proximité des percussions en magasin, surtout des caisses claires avec leurs timbres plus ou moins détendus.
Je me rappelle, il y a un dizaine d'années, d'une Yamaha à 550 € ( massive : épicéa, palissandre, touche ébène ), essayée dans la cabine des acoustiques chez Michenaud, à Nantes : j'avais été bluffé, d'autant plus que pendues sur les murs de ladite cabine, il y avait du beau linge pour comparer : plusieurs Martin neuves, dont un modèle OM Eric C., plusieurs Gibson, dont une belle J 45, et des Taylor. Eh bien mes p´tites oreilles préféraient toutes la Yamaha... Comme quoi !
Quoi qu'il en soit, je crois que Furch comme Lakewood c'est plutôt, en neuf, dans la limite haute de ton budget, voire plus.
Essaye entre autres de voir du côté des Tacoma (USA) qui, d'occasion, peuvent représenter une sacrée bonne alternative.
Autrement, il y a les bois.
Si c'est d'occasion, ce qui en terme de maturation du son peut être un réel avantage par rapport à une guitare neuve, essaye
• de privilégier le bois massif, surtout pour la table
• de privilégier, toujours pour la table, l'épicéa par rapport au cèdre, par exemple ; le cèdre sonnera très bien, au départ, sur une guitare neuve, mais évoluera peu ensuite ( enfin c'est mon impression, confirmée par pas mal de luthiers ). En revanche, l'épicéa a la capacité de viellir et d'évoluer au fil du temps, en étant joué assidûment, quelle qu'en soit la provenance : que ce soit le Sitka, l'Engleman, ou l'Adirondack (le choix originel des Martin : qu'on appelle aussi, il me semble, Red Spruce ; à ne pas confondre avec le Red Cedar, si jamais tu achètes aux States ou en GB ). Et il y a des épicéas européens qui tiennent la dragée haute aux 3 épicéas américains nommés plus haut.
Après, c'est le Loto, ou tout autre moyen crapuleux, pour se trouver une vieille Martin pre-war ( ou pas ), ou une Manzer, une Traugott, une De Jonge, une Cheval ... Bref, des guitares de grands luthiers. Et là il y a le choix ici comme ailleurs (States, Canada, ou France )
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.