Jefferson Airplane - After Bathing at Baxter's - 1967
édition japonaise alternative du LP
Amha l'un des meilleurs albums psychédélic/acid rock de tous les temps, pour moi clairement dans un top 10.
(voir la playlist de l'album
page 24)
Même s'il est (commercialement parlant) moins accessible que leur précédent, le merveilleux
Surrealistic Pillow avec son morceau culte
White Rabbit,
After Bathing at Baxter's est tout aussi magnifique et montre leur engagement complet dans le psychédélic rock.
Enregistré en 5 mois durant l'été 1967, les premières sessions furent découpées en séquences après que le groupe écoutât le dernier album des
Beatles - Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, qui les encourageât a aller encore plus loin dans une direction expérimentale.
RCA Records les laissât faire ce qu'il voulait en studio avec leur nouveau producteur
Al Schmitt prêtant une oreille ouverte et favorable a leurs expérimentations.
Fort du succès commercial de Surréalistic Pillow, le groupe loue alors un manoir avec piscine a Beverly Hills alors que les soirées sauvages et de défonces s'ensuivent.
Le mot "Baxter" du titre est le nom de code utilisé pour désigner le
LSD, l'album signifiant plutôt "After Taking LSD".
Des membres du
Grateful Dead, Buffalo Springfield, The Monkees et
The Byrds passent souvent participer aux soirées et Kaukonen ramène même une moto dans le studio d'enregistrement un soir.
Ils abandonnent progressivement le format pop et le groupe prend beaucoup de LSD, cela transpire sur tout l'album qui laisse de larges places aux improvisations, aux longues jams, au freakout, freeform et a l'humour parfois absurde du trip acid. (
Spencer Dryden contribue au son lysergique très
Zappa du titre collage "
A Small Package of Value Will Come to You, Shortly")
Kaukonen et
Casady étaient alors inspirés par l'album
Are You Experienced ? de
Jimi Hendrix et ils amenèrent le son du groupe vers quelque chose de plus heavy, avec plus de fuzz, de feedback et de distortion sur la guitare.
Kantner et
Slick prennent le dessus sur la composition, alors que
Balin s'efface.
La basse de Jack Casady est impressionnante tout le long de l'album.
La pochette originale montre un triplan assemblé autour d'une maison de San Francisco surplombant un paysage de désolation avec des publicités "CONSUME !" et "DRINK IT" en satire de la société de consommation américaine.
Les trois morceaux suivants sont des outtakes et versions alternatives.
House at Pooneil Corners est une version live jouée sur le toit d'un appartement de Manhattan en 1968, un an avant le concert "rooftop" des Beatles donc. (déjà interrompu par la police aussi.
)
La vidéo a été filmée par
Jean Luc Godart qu'on voit apparaitre au début.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...