The Godz - Godz 2 - 1967
Je souhaiterai rebondir avec cet album sur le débat avec l'ami Supadog et ceux qui veulent, sur la spontanéité et la démarche créative, l'expérimentation, la naïveté en musique aussi... et, soyons fous ou ambitieux, de ce que l'on considère comme artistique, du moins, digne d'intérêt, ou pas...
Slyonline2 a écrit :
SupaDog a écrit :
et tu la connais celle-ci de version ?
et question subsidiaire.. Peut on considérer les Residents comme un groupe Psychédélique??? Bon je dirais qu'ils vont au-delà du psychédélisme, mais....
Je n'avais pas vu que tu avais posté désolé...
Donc non je ne connaissais pas cette version et très peu The Residents, je ne vais pas t'apprendre grand chose...
Ceci dit, j'aime plutôt, la démarche est intéressante.
Question subsidiaire : oui c'est au delà du psychédélic sur la manière de déconstruire des schémas musicaux pop établis, en l’occurrence, volontairement dans une perspective anti-artistique et satirique.
Je crois que les anglo-saxons ont défini un genre pour ça : le No Wave, je ne sais pas ce que tu en penses.... ?
https://en.wikipedia.org/wiki/No_wave
D'ailleurs, il y a cet album très particulier et expérimental dont on soupçonne des membres des Residents d'avoir peut-être participé a leurs débuts ?
Cromagnon est encore considéré comme expérimental psychédélic (entre autres bien sûr).
Attention, pas un album facile, c'est le moins que l'on puisse dire....
Cromagnon - Orgasm - 1969
......
D'abord
The Godz ne doit pas être confondu avec
The Gods (le 1er groupe de
Mick Taylor -
page 48 ) ou encore moins avec
The Godz, groupe homonymes de motards machos hard rock fondé en 1976.
Je trouve que The Godz est un groupe psychédélic avant même d'être expérimental puisqu'à l'origine leur démarche est juste poussée par trois gars qui se retrouvent dans une pièce, qui fument un joint et décident de s'exprimer "accidentellement" avec des instruments disponibles sur place...
Citation:
"There were all these percussive instruments lying around and out of total frustration, I got up and started shaking a tambourine or something like that, and that's how it all started.
We all started to get up and make noise like a bunch of maniacs, expressing our frustration."
Jim McCarthy
Mais voilà,
Bernard Stollman, le fondateur du label plutôt free jazz
ESP-Disk a aimé un de leur titre alors qu'il était invité en soirée et leur a donné de l'argent pour enregistrer un single.
The Godz en ont profité pour sortir un album entier - (
Contact High with the Godz en 1966)
Ils faisaient l'une de ces musiques les plus étranges, les plus bizarres qui soient... dissonante, bruitiste, improvisée, comme s'ils pratiquaient leurs instruments depuis 10 minutes a peine..., parfois même volontairement chanté "faux" de manière ironique et parodique, minimaliste, provocatrice, et apparaissant a dessein incompétent musicalement, même si l'on sent que leur technicité était déjà limité a la base...
La question de l'intentionnalité donc.
The Godz s'est formé en 1966, ce sont plutôt des pionniers dans le rock (avec
The Fugs) donc pour ce style free form - bruitiste - minimaliste amateur - outsider - avant garde - expérimental - psychédélic - noise rock - no wave - proto punk... ou de toutes les autres appellations que vous pouvez trouver...
Un de ces groupes indéfinissables, expérimentant avec la satire, la dissonance, l'atonalité et/ou le feed back lo-fi, comme
The Velvet Underground -
The Shaggs -
The Holy Modal Rounders -
The Red Krayola -
Les Rallizes Dénudés -
Cromagnon... ou plus tard,
Sonic Youth,
The Residents,
Half Japanese,
The Birthday Party,
Yoko Ono ou même
Daniel Johnston...
Pourquoi est ce si difficile de jouer "faux" quand on est déjà musicien ?
Le bruit peut-il faire partie de la musique et peut-on s'affranchir de toutes règles musicales ?
La naïveté musicale ou l'amateurisme de gens comme
The Shaggs,
Wild Man Fischer ou
Daniel Johnston n'est elle pas d'une certaine pureté artistique, débarrassée de l'aspect technique et de contraintes stylistiques ?
Playlist Complète :
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...