Jelly a écrit :
PATRICK LARBIER a écrit :
Jelly a écrit :
PATRICK LARBIER a écrit :
Je veux bien, mais trouve moi un morceau avant Malsteen où il y a une dominante secondaire type C E7 Am avec un grateux Rock qui joue dans l'harmonie sur E7, et on en reparle. Pourtant, c'est une séquence on ne peut plus simple.
...
T'as une drôle de manière d'ecouter de la musique....il faut vraiment que tu reprennes les bases depuis le début parcequ'on se demande ce que t'as ecouté comme musique des 60's .
Commence par les Beatles , tu vas découvrir pleins de trucs géniales
Les Beatles : désolé, mais c'est pour moi le groupe ultime d'un point de vue de la composition Pop. Et I Saw her standing There est un de leur morceaux que j'adore ; on est pourtant en plein sixties...
et les Beatles ne jouent pas dans l'harmonie ? et Clapton ? et Hendrix ? et Bloomfield ? et Duane Allman ? et BB King ? et ... bon je vais pas tous les faire mais ils n'ont pas attendu Malmsteen pour jouer dans l'harmonie.
Non, ce que veux dire Patrick quand il parle de jouer dans l'harmonie, c'est, par exemple dans la suite harmonique C E7 Am de mettre en évidence le E7 d'un point de vue harmonique, c'est à dire faire apparaitre dans son improvisation sa "non appartenance" (vilain terme, mais là j'ai la flemme d'en chercher un autre) à l'harmonisation de la gamme de Do majeur, en mettant en évidence le Sol# sur cet accord (par un arpège, une gamme whatever), de mettre en évidence la tension harmonique. D'un point de vue technique il a tout à fait raison. Y compris dans son analyse "harmonique" du phrasé des guitaristes des 60s/70s.
Maintenant, il est certain également que je ne partage pas son analyse "stylistique".
Patrick, et avec tout le respect qu'il t'es du (pour suivre un peu des posts dans la section théorie de "guitar live" et pour avoir ton bouquin sur les modes avec Vaillot, j'ai le plus grand respect pour ton boulot, les seules pages discutables du bouquin étant à mon sens celle sur "les guitaristes rock majeurs"
Le reste est simplement excellent
) je trouve que comme souvent tu caches tes opinions derrière tes connaissances théoriques de manière assez peu honnêtes intellectuellement parlant.
Que tu étayes ton argumentaire et ton ressenti avec tes connaissances théoriques, très bien, c'est le principe de base d'une discussion que d'essayer de formaliser les choses. Maintenant la façon de le présenter en vérité absolue (ou alors en jeune rebelle, rhoooo, pas "politiquement correct", m'enfin... c'est sûr que tu cours au devant du discrédit international avec des propos aussi hautement tendancieux que "j'aime pas Peter Green", pfiou) sous pretexte d'argument théorique, c'est un peu "facile" et surtout contradictoire avec ce que tu dis par la suite sur Petrucci ou simplement sur ACDC.
Parce que soyons clair, j'adore ACDC, mais d'un strict point de vue harmonique ACDC et Angus Young, euh, ben...
Tu ne peux pas dire "Peter Green c'est nul" (je caricature un peu pour les besoins de l'explication) à cause de 1) 2) 3) et 4) (1,2,3,4 étant des explications d'ordre théorico-techniques) et dire après oui mais non j'aime bien ACDC, alors qu'on pourrait faire les mêmes reproches 1,2 3, 4 ou presque à nos joyeux australiens. Soit tu t'es mal expliqué soit tu caches aux autres ou à toi même d'autres arguments.
D'un strict point de vue raisonnement et argumentaire, cela ne tient simplement pas.
Bref utiliser des argument techniques, c'est bien, se retrancher derrière je trouve cela simplement malhonnête intellectuellement.
Je ne te ferai pas le coup des "goûts et des couleurs". C'est en général l'explication de convenance que l'on donne quand on n'a pas d'opinion ou quand on en a une mais que l'on a l'impression que la personne en face n'en a pas.
Simplement, j'ai pris un grand pied à écouter le premier lien Youtube.
J'aime beaucoup Peter Green de manière générale.
Pour simplifier (il est tard
) oui c'est de la penta, oui c'est clairement brouillon... et alors? Moi ces solos à rallonge des 60's 70s j'aime bien, même si c'est vrai que il y a parfois eu de l'abus.
Mais là c'est lyrique il y a des changement d'intensité, des tensions, ça parle... Pour le rythme, on peut en discuter, mais ce côté "loose", c'est aussi ce qui fait le charme et la singularité du phrasé de Green, son côté lyrique, par opposition à un SRV qui est plus souvent dans le rythme et l'énergie (j'adore SRV également), l'un est plus chanteur l'autre plus rentre dedans. tu es plus sensible à l'un qu'à l'autre, c'est tout.
Et pour en revenir au "solo" de Green... C'est de l'improvisation, c'est à dire une discussion entre musiciens: le soliste c'est bien, mais on ne parle pas du travail du groupe sur le morceau, et l'improvisation c'est ça 95% du temps, un travail "collectif".
C'est ça l'esprit de la musique improvisée, que l'on retrouve dans le jazz par exemple: une musique du dialogue qui profite de l'instant, parfois au détriment de la grande ligne il est vrai... encore une fois et alors? La grande ligne est-elle le but? Doit-on systématiquement écrire des premiers mouvements de symphonie structurés? bof...
Ce côté impro est un côté du rock qui a pour ainsi dire totalement disparu, ce que je regrette. Aujourd'hui tout est carré, il n'y a que ça, que cela fasse 3mn ou 10mn, c'est la messe et on s'emmerde, comme dirait l'autre.
Alors oui les guitaristes sont plus fort techniquement parlant et théoriquement parlant, mais cela fait-il d'eux des gens plus intéressants à écouter... là c'est nettement plus discutable.
La réponse est au cas par cas comme d'habitude car elle n'a finalement que très partiellement à voir avec des argument "techniques".
Sur ce bonne nuit!