Mmmm Sergio Mendes, j'écoutais ça dans les seventies (bon brièvement j'avoue), j'ai encore un disque acheté à l'époque d'ailleurs (et je ne sais franchement pas pourquoi Edit: si! je me rappelle pourquoi! parce qu'il y'avait une reprise des Beatles - et ce qu'il en faisait m'a ouvert de sérieuses perspectives ).
Ce que tu dis du fait qu'on est plus habitué à une relative recherche musicale de nos jours est partiellement vrai - sans faire d'élitisme, sans doute très vrai pour le "grand public" et nettement moins pour les multiples petites chapelles en parallèle consacrées à un genre particulier, qu'il s'agisse du jazz fusion ou du metal-prog. Mais même dans ces cercles restreints, la recherche musicale ne se conçoit souvent que dans les limites du genre, souvent bien définies. Une liberté limitée en somme.
C'est pourquoi j'ai toujours de l'intérêt pour les artistes qui parviennent à effriter les barrières et intégrer des éléments "hérétiques" dans leur musique, surtout s'ils ont une vocation à être populaires. Ce n'est pas une révolution mais c'est une tentative courageuse de faire les choses comme on l'entend, sans se restreindre à "ce qui est attendu".
Par exemple, beaucoup de fans de Band-Maid seraient parfaitement heureux si elles se contentaient de ressasser la formule hard-rock classique de "Thrill" (leur premier morceau à succès, du temps où on écrivait encore pour elles) à l'infini (et d'ailleurs gueulent dès qu'elles proposent quelque chose de différent). Alors que de toute évidence, de disque en disque, elles creusent leur propre sillon, de plus en plus personnel et singulier. Elles ont cependant l'intelligence de ne pas se couper de leur public en amenant les évolutions progressivement, et en gardant pour certains morceaux des structures et arrangements plus familiers. C'est ce qui rend ce groupe passionnant entre tous. Et elles ne sont pas les seules, même si je pense que c'est chez elle que le processus est le plus marqué.
Autre chose: ce qui se passe à "la frontière" du rock au Japon est parfois tout aussi intéressant - je pense notamment aux groupes "alt-idol" qui sont censé être l'opposé des groupes idols, mais en en reprenant une bonne partie des codes cependant - difficile de faire une distinction claire entre une simple démarche commerciale jouant sur l'antogonisme (à la Beatles/Stones, Blur/Oasis) et une réelle volonté de briser l'interlope milieu idol.
Mais une chose est sûre: il y'a de belles trouvailles musicales dans ce monde "alt" et encore plus chez celles qui s'en extraient progressivement pour développer une carrière solo. En particulier, les échappées de BiSH que sont Ayuni D (Pedro) et ici
Aina The End avec cet extrait de sa première tournée solo:
Ca ne peut pas laisser indifférent non?
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"