DanG1101 a écrit :
Naka311 a écrit :
... Mais quand j'ai découvert la musique japonaise, je me suis de nouveau senti comme un ado. J'arrive toujours à trouver des trucs nouveaux et excitants."
Ca pourrait être la devise de ce forum... surtout pour des vieux schnock dans mon genre qui n'ont jamais été intéressés par la liste de nom que tu as cités auparavant (et même aujourd'hui d'ailleurs)... et qui vient de se faire 2 h de vidéos J-Rock en attendant une livraison
A+
... et Marty Friedman fait figure de précurseur de génie! Il a eu l'attention attirée par ce qu'il se passait au Japon avant la plupart, au point de vouloir devenir partie intégrante de cette scène - alors qu'il avait déjà une carrière florissante dont il aurait pu se contenter comme tous ses collègues. Au lieu de celà, il a tout remis en jeu. C'est la démarche d'un vrai "savant musical", un fou de musique avec une ouverture hors du commun. J'ai une admiration sans borne pour lui (même si musicalement, il n'est pas nécessairement ma tasse de thé à tous les coups).
Et ce qu'il dit des "adultes" est le constat que je fais autour de moi aussi - après 30 ou 40 ans, la plupart des gens se complaisent dans ce qu'ils aimaient étant jeunes, ou au mieux des choses du même genre. Rares sont ceux qui continuent à chercher des choses nouvelles, parfois des choses qui les dérangent de prime abord, ou les rend perplexes, voire les rebutent au départ (... exemple: la voix d'Ano
).
Evidemment, pour beaucoup de gens, la musique, primordiale dans leur jeunesse, devient secondaire à l'âge adulte. Mais même chez les férus de musique et les musiciens, j'observe le même conservatisme. Et du coup on se sent souvent un peu seul, voire incompris. D'où l'intérêt de topic comme celui-ci, et bien sûr des lieux de rencontre comme les concerts où soudain on réalise qu'on est pas si seuls :
: .
Au passage, je crois que l'intérêt aigu pour la scène japonaise chez ceux qui cherchent encore à être surpris par la musique n'a rien d'un hasard: c'est la scène qui ose tout par excellence, tous les mélanges, même - surtout! - les plus improbables, et surtout sans jamais éprouver le besoin de se justifier! C'est gentiment iconoclaste en permanence.
Mon adolescence de 16 à 18 ans (années formatrices par excellence) a baigné dans le punk - je courrais tous les concerts du genre, j'étais partie intégrante de la scène punk bruxelloise. Mais ce que les gens ont oublié du punk (des années 76-77), c'est qu'il y'avait deux credos essentiels: soit qui tu veux être et DO IT YOURSELF. Après, ce sont devenus des uniformes comme les autres styles, et ça a cessé de m'intéresser dès 78, mais il y'avait une vraie liberté d'être au début. C'est cette liberté et ce sens du bricolage, couplés à l'énergie du désespoir, que je retrouve dans tous ces petits groupes qui écument les salles en sous-sols nippones. Que ce soit des lycéennes en jupettes ou d'hirsutes braillards ne fait aucune différence au final.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"