Ben oui un de plus,c'est tellement vrai!!!!
Bon tu veux de l'argument,alors je vais te faire un petit copié collé de quelqu'un qu écrit beaucoup mieux que moi,mais qui pense comme moi et comme tout ceux qui ont au dessus de 15ans(en tout cas au dessus du QI d'un gamin de 15ans)
De toutes les façons, vous connaissez tous Contact, le single insipide et stéréotypé, sorte d’hybride bâtard entre Saez, Linkin Park et j’en passe. Les paroles sont mièvres et sans intérêt (« une onde de choc propage le message, et je quitte le sol, l’orage se prépare ») et ne servent qu’à tenter de dépeindre un pseudo-mal de vivre à grands coups de regards jetés dans un dictionnaire unilingue des synonymes. On se demande ce que cherche ce groupe exactement... Faire semblant de faire du rock méchant, du rock de gros dur ? Le genre de rock qui fait peur aux voisins et qui énerve les parents, tout ça parce que hier, maman avait oublié d’acheter du Nutella alors qu’elle sait que j’aime en prendre une tartine en rentrant du collège ? Il va falloir se remettre d’accord sur ce que l’on appelle de la musique rock de nos jours. Car ici, même la pochette qui aimerait bien rappeler le divan des Cranberries ne parvient qu’à nous faire soit doucement rire (la touche la plus pathétique résidant dans le tapis de fleurs sous les pieds de nos quatre musiciens du dimanche), soit à nous rendre acides et inquisiteurs.
Non, le rock, ce n’est pas juste des guitares saturées. Dès qu’il y a des guitares sur un titre, ce n’est pas du rock. Ici, on a affaire à de la variété française (pendant que j’écris, le faussement triste Dans ma chair me donne envie de changer de plage) avec des guitares. Sinon, si l’on s’engouffre dans ce genre de généralité adolescente, Calogero ou Pascal Obispo font eux aussi du rock. Je demande solennellement un face à face entre Kyo et un vrai groupe de rock... Tiens, Killing Joke, par exemple. Je ne donne pas cinq minutes à nos chérubins romantiques, oui oui, ceux qui font de la musique dans leur grenier. Combien de temps serez-vous encore leurrés ? Un groupe de rock qui écrit pour Jenifer, vous y croyez, vous ? Depuis quand les groupes de rock écrivent pour des chanteuses pour ados ? Depuis que Jean-Jacques Goldman a écrit un titre pour Lorie ? Ah, Goldman...
Soyons honnêtes : j’essaie désespérément de trouver un titre qui en vaille la peine. Mais déjà, l’intro de Qui je suis m’en dissuade fortement. Je ne sais que dire. Respire a des relents de reprise de Sum 41, L’assaut Des Regards s’essaie aux jeux de cordes à la britannique en comblant par une production trop léchée l’absence flagrante d’innovation musicale. La plupart des titres ont le même type d’intro : petits arpèges à la guitare qui nous invitent (je refuse cette invitation avec véhémence) à suivre nos morveux dans autant de ballades vaguement énervées : L’enfer, Ce soir, Sad day... et puis les paroles, mes chers enfants, les paroles... « sortez les civières », « as-tu goûté à la dernière nouveauté que la mort nous propose », « on me juge dans mon pays »... Je ne saurais trouver de meilleurs exemples qui font bondir le premier amateur de rock au sens dépeint plus haut. J’essaie de saisir le sens du message de Kyo, mais mis à part le fait de faire de la musique faussement sincère pour teenagers, je ne vois pas. Dans le pénible Revolutions, nos quatre gamins reprennent à leur compte la sauce « nouvelle chanson française » que l’on trouvait déjà chez Raphaël. Comme si celui-ci et Saez ne nous suffisaient pas.
Mais la queue du Mickey revient sans nul doute au titre Sarah. « Sarah elle est belle, mais seulement quand elle pleure » - la messe est dite. Comment voulez-vous continuer à écouter de telles absurdités sans avoir irrémédiablement envie de vous demander pourquoi Kyo est arrivé comme une fleur sur la soi-disant scène rock française alors que derrière, des dizaines et des dizaines de groupes s’évertuent à écrire des vrais morceaux rock avec des vraies paroles qui ont un vrai sens et ne versent pas dans le cliché si facile de l’adolescent boiteux, pointé du doigt par ses camarades en cour de récré et qui rentre chez lui en répondant méchamment à sa mère, la voix chevrotante et le geste mal assuré, simplement pour s’imaginer qu’il a une vie et que sa souffrance est le centre du monde ?
C’est insupportable d’entendre une production aussi léchée sur des titres aussi mauvais, comme pour nous faire oublier la supercherie marketing qui se cache derrière ce groupe. A chaque titre, une petite mélodie entêtante essaie de nous faire acheter le produit. Car c’est bien de cela dont on parle ici : ce n’est pas de l’art, c’est de la production de masse. j’aurais encore des tas d’insultes et de noms d’oiseaux à balancer sur Kyo, mais ce ne serait pas très sport, parce que je suis poli et bien élevé et que je respecte le travail de... non, je ne respecte pas leur travail.....