Et quelle est la raison donnée par Jesus pour ce genre de comportements? Acceder au "royaume du seigneur".
Citation:
L'église contre les réfugiés
En avril 1999, lorsque la grande vague de réfugiés Kosovars submergea l'Albanie et la Macédoine, les autorités civiles suisses s'attendaient à un afflux massif de réfugiés. Fidèle à l'idéal de charité qu'elle prétend défendre l'église protestante du canton de Neuchâtel, ou je vis, devint active contre les réfugiés:
Refus de logement: dans sa recherche de logements pour réfugiés, l'Etat de Neuchâtel contacta l'église protestante, en lui demandant à loger des réfugiés (contre monnaie sonnante et trébuchante de l'état, bien sûr) dans un centre dit "Le Louverain" que l'EREN (l'église protestante) possède dans les environs de Neuchâtel. Evidemment, l'EREN refusa, car "la présence de réfugié pourrait gêner les séminaires qui se tiennent au Louverain". Il est donc plus important pour la secte EREN de parler de la charité dans de doctes séminaires que de la pratiquer envers les réfugiés. La décision provoque la stupéfaction générale.
Concurrence à l'aide aux réfugiés: encore une fois, l'action se déroule en avril 1999. toutes les associations humanitaires lancent alors des appels de dons pour aider les réfugiés. Une vague de solidarité sans précédent secoue alors l'Europe occidentale. C'est dans cette atmosphère que l'EREN (l'église protestante de Neuchâtel, qui est, avec l'église catholique, l'une des deux plus grandes sectes d'obédience chrétienne du canton) lance une "Action de solidarité" nommée "1 million de timbres pour un millions de francs" . Pour aider les réfugiés, pensent ceux qui en entendent parler la première fois. Que nenni ! Bien sûr que non! Pour l'église elle-même, qui veut renflouer ses caisses. Interrogé par un journaliste abasourdi, qui lui demande si l'église ne se met pas ainsi en concurrence avec les organisations humanitaires en lançant une campagne de récolte de fonds, un pasteur protestant répond que "une présence majeure de l'église protestante dans le canton est de nature à augmenter la solidarité dans la population neuchâteloise". Ah bon ?
L'église contre les femmes en difficulté
Le combat contre l'avortement: l'église n'a eu cesse de combattre toute légalisation de l'avortement. cela est logique, car une femme réduite à avorter est une proie facile pour l'église. Elle est faible et isolée, l'église peut donc pointer vers elle, sans risques, un doigt accusateur pour montrer au monde quel sort est réservé aux femmes qui "pèchent". En 1999, fin du siècle, catholique et protestants s'illustrent dans ce vertueux combat:
Aux USA, plusieurs médecins pratiquant des avortements sont tués. Les tueurs sont informés par un site Internet (lien vers ce site depuis les liens laïques) préparé par des protestants extrémistes, qui indique non seulement nom et adresses des médecins à tuer, mais aussi leurs habitudes, leur voiture, des photos de leurs enfants et les écoles qu'ils fréquentent, etc.
En Allemagne, l'église catholique lance en 1999 une grande offensive anti-avortement. Il faut faire ici une brève digression pour expliquer le système allemand: en Allemagne, l'avortement est un crime. Mais il est "Straffrei" (sans peine) si et seulement si la femme désirant avorter peut donner à son médecin un certificat attestant qu'elle a consulté un centre de conseil sur l'avortement agrée par l'état. Les états fédéraux ont l'obligation de donner le choix aux femmes entres des centres dépendants de plusieurs organisations. En pratique, ils subventionnent des centres Pro Familia (laïques), mais aussi catholiques (Caritas) et protestants. Caritas estime que ces centres permettent d'éviter chaque années plusieurs milliers d'avortements, en montrant aux femmes quelles aides sociales elles peuvent avoir si elles gardent l'enfant. Mais l'idée que un document fourni par l'église catholique (le certificat) puisse permettre à une pécheresse d'échapper à la justice pénale horrifie les pieux évêques d'outre-Rhin. L'un d'eux, l'évêque de Fulda, interdit aux centres de conseils catholiques de son diocèse de donner ces certificats. Le nombre mensuel de femmes enceintes allant dans les centres catholiques dans le dioscèse de Fulda passe alors de plus de 150 (dont environ 60 qui renoncent à avorter) à zéro en moyenne par mois. Fière de ce succès, sur appel du Pape, la conférence épiscopale allemande s'attaque au reste du pays: les centres catholiques doivent désormais ajouter sur chaque certificat la mention "Ce certificat ne peut pas être utilisé pour un avortement dépénalisé". Le "modèle allemand" de traitement de la question de l'avortement est remis en question. A l'heure où j'écris, les gouvernements des états fédéraux se demandent si (a) continuer à subventionner les contres de conseil catholiques et (b) si il ne faudrait pas s'aligner, au niveau pénal, sur le système dit "des délais" en vigueur dans plusieurs autres pays européens, tout en sachant que cela porterait à un plus grand nombre d'avortements.
L'église catholique a ainsi réussi à:
Augmenter le nombre d'avortements, ce qui lui permettra de pousser encore d'avantage de cris vertueux dénonçant le nombre d'avortement
Mettre au chômage des assistants sociaux catholiques