- #2
- Publié par
Nanard le 20 Sep 2003, 13:31
Toi, tu cherches les ennuis!
Dis-toi bien que le Clapton d'aujourd'hui n'a plus grand chose à prouver et de fait n'est plus vraiment interessant. Maintenant, tu ressort "John mayall & the bluesbreakers" et tu écoutes. Et là tu réalises qu'à l'époque, personne n'avait un son de guitare vraiment aussi chouette, un vibrato main gauche aussi parfait et un style qui ravage tout sur son passage. parceque le génie de Clapton c'est de faire un solo avec 3 notes, (quoiqu'en 1965 c'était une prouesse, les autres gratteux n'en faisaient que deux et Clapton est le premier shreder de l'histoire!!) et que ces 3 notes sont d'une telle évidence que tu te demandes pourquoi personne n'avait fait ça avant.
Après, Y'a eu l'épisode Cream, dont la réussite réside dans les compos du style Crossroads etc... Y'a du déchet, c'est évident, mais Clapton a encore poussé son style un peu plus loin en rajoutant la corde de l'impro pure et dure à son arc, et surtout à inventer des plans au fur et à mesure. Eyt ça, c'est une nouveauté encore pour l'époque. Il mélange la pentatonique comme Hendrix n'a jamais réussi à le faire. Par contre niveau rythmique, y'a pas photo, Clapton ne s'est jamais lancé dans des choses révolutionnaires, en tout cas de sa propre initiative et se fait dépasser par Hendrix dès 1966.
Ensuite vient l'album un peu rasouille du super groupe "Blind faith", au cours duquel Clapton ne progresse pas franchement. Il commence vraiment à composer en 1970 pour son premier album solo qui débouche 6 mois plus tard sur l'album "layla & 12 others assorted love songs. cet album est la référence Claptonienne absolue que tu te dois d'écouter, (en faisant abstraction de la prise de son lamentable) car Clapton démontre qu'on peut improviser avec talent sur n'importe quel morceau. C'est l'album des audaces compositionnelles (I looked away, Layla etc...) et si tu trouves "Layla" endormant, alors je peux plus rien pour toi! il est vrai que sur cet album, Duane Allman lui file un coup de main, mais finalement, ça ne retire rien au talent du maître. Le style est presqu'inimitable et en mêm temps transcende l'évidence musicale une fois de plus. Je fais impasse sur la suite de sa carrière, le style n'évolue lus fondamentalement, si ce n'est fin des '70s ou son blues s'épure encore d'avantage.
Alors écoute ces trucs, et tiens, je te narre une anecdote : je suis allé voir Direstraits en 1993 à Bordeaux. je tombe sur un type avec qui je cause de zique et nous v'là parti à parler de Clapton et de Macca, tant est si bien que le concert devenant des plus chiants, on est allé se bourrer la gueule au bout d'une demi-heure. Endormant le Marko? non, saoulant!